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Golden Globe |
catégorie |
Année | Nomination
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Meilleure actrice dans une comédie ou comédie musicale | 1975 | Cloris Leachman |
On ne peut pas reprocher à Mel Brooks de ne pas respecter l'oeuvre de laquelle il s'inspire. On pourrait même dire les oeuvres, puisque le réalisateur, co-scénariste avec l'acteur Gene Wilder pioche aussi bien dans le roman de Mary Shelley que dans le film de James Whale, Frankenstein, film de 1931 avec Boris Karloff, ainsi que ses suites directes, et plus particulièrement la fiancée de Frankenstein, toujours de James Whale et avec le légendaire Boris Karloff (1935). Le détournement de la fiancée est d'ailleurs une des scènes les plus délirantes du film, l'idée, géniale dans sa simplicité et ses conséquences, mérite, rien que pour ce passage le visionnage du film. L'esthétisme du film, choix du noir et blanc, des décors à la limite du carton patte, et la musique, copie conforme des bandes sons de l'époque parodiée, est une vraie réussite, ainsi qu'un hommage direct aux oeuvres citées dans le film. L'hommage est d'ailleurs tellement important que l'antre du docteur est la même que dans le film de 1931, Mel Brooks ayant pu se procurer une partie des décors ayant servi pour le tournage du chef-d'oeuvre de James Whale. Le réalisateur pioche aussi dans d'autres productions d'époque, citant via de brefs passages, des icônes comme le vampire et le loup-garou, le Dracula de Tod Browning (1931) avec Bela Lugosi étant directement cité, via des clins d'oeil esthétiques. Ce film, l'un des plus connus de Mel Brooks, a connu un vrai culte chez les amateurs de films fantastiques, de part son statut de premier (et meilleur) film parodique, mais jamais moqueur, d'un fantastique alors souvent dénigré par la critique et les non-adeptes du genre. Cependant, comme pour toute comédie, la drôlerie du film dépend beaucoup du spectateur, certains trouvant ce film hilarant, et d'autres sans intérêt. Certaines scènes sont cependant devenues tellement cultes qu'elles sont connues du plus grand nombre, voir citées par d'autres auteurs. L'exemple le plus marquant est le passage sur la prononciation des noms (Aïgor et Frankenstine), passage hilarant, et souvent cité dans la culture populaire. Le personnage de Igor dans la saga de Terry Pratchett, Les annales du Disque Monde, est directement inspiré de ce film, sans tomber là encore dans le plagiat mais toujours dans l'hommage pur et simple. A noter l'apparition, rapide certes, de l'acteur Gene Hackman, dans le rôle d'un ermite aveugle et gaffeur. Scène très amusante, détournement direct d'un des passages les plus émotionnellement marqués du roman de Mary Shelley. Si vous avez aimé Frankenstein Junior, vous aimerez aussi:
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Film culte pour certains, film lamentable pour d'autres. A chacun de se faire sa propre opinion. L'intention est en tout cas belle
est bien là, film hommage plus que parodique au grand classique de James Whale et ses suites.
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