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Mr. Ashenden, agent secret


 


 
Mr. Ashenden, agent secret, chez 10 18

 

Auteur

W. Somerset Maugham

 

Genre

Espionnage
 

Année de sortie

1928
 

Résumé

Avec les aventures de Mr. Ashenden, Maugham a démontré avant Le Carré que la littérature et l'espionnage pouvaient faire excellent ménage. Comme l'écrit l'auteur : "Ce recueil s'inspire de mon expérience d'agent secret pendant la guerre (de 1914-1918), mais remanié au service de la fiction. Car la réalité est un piètre conteur. Elle entame ses récits au petit bonheur, en général bien avant le début de l'action, marche à l'aventure et décroche avant d'avoir dénoué les fils de l'intrigue..." On sait l'admiration qu'ont portée à Maugham des écrivains comme George Orwell et Raymond Chandler. On trouvera ici le témoignage le plus abouti peut-être du grand art de ce raconteur d'histoire.

 

 


 

Avis

Note :
 
Mr. Ashenden, agent secret
Nul ne peut nier à la lecture de ce Mr. Ashenden, agent secret, le talent littéraire du grand Somerset Maugham, qui met face à face une plume légère et une poésie des mots d'un côté, et de l'autre une dureté des faits et une cruauté des actes. Inspiré de la véritable vie d'espion de l'auteur, ce récit avait tout pour plaire. Mais, faute de pouvoir démêler la fiction de la réalité, l'histoire perd de son intérêt historique. Il ne reste plus que l'histoire d'espionnage et le suspense. Mais faute à une histoire par trop morcelée. Mr Ashenden, l'agent secret passe d'une mission à une autre, sans aucun lien ou presque entre les différentes affectations du héros, chaque nouvelle (ou chapitre) étant indépendante des autres. Résultat, un manque de suspense flagrant.
Le lecteur reste alors grandement sur sa fin, aussi bien sur le point de vue historique que sur celui du pur plaisir lié au roman d'espionnage.
Cependant, il est clair que le roman de Somerset Maugham a en partie influencé les auteurs de la génération à venir, John le Carré en tête, avec ses histoires d'espionnage très terre à terre, loin des aventures de l'agent 007, pourtant elles aussi inspirées de l'expérience d'espion de Ian Flemming. Mais l'espionnage pendant la première guerre mondiale et pendant la guerre froide n'ont évidemment que peu de points communs.
En 1936, Alfred Hitchcock tournera une version très libre de ce roman, nommée 4 de l'espionnage, prenant un personnage mineur du roman, le général mexicain, et en faisant pratiquement le héros du film. De même, le cinéaste mélangera plusieurs trames (le chien pleurant la mort de son maître et l'assassinat d'un innocent par le général) pour faire coïncider l'histoire de Somerset Maugham et l'univers du futur réalisateur de La Mort aux trousses.