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L'Homme éternel



 
L'Homme éternel, chez Gallimard

Auteur

Louis Pauwels
Jacques Bergier

Genre

Essai
 

Année de sortie

1970

Résumé

Dix ans après la publication du matin des magiciens, œuvre dont le retentissement et l'influence demeurent si grands, parait le tome I d'une série d'essais, sur l'homme, son passé, son avenir et son espace intérieur, qui constituera, dit Louis Pauwels, un "manuel d'embellissement de la vie."
"Les esprits sont comme les parachutes: ils ne fonctionnent que lorsqu'ils ton ouverts", dit encore Pauwels. En prenant soin de nous rappeler que leur patrie est la poésie, les auteurs nous proposent une méthode d'ouverture: celle du réalisme fantastique. Ils ne prétendent pas qu'elle est la seule valable. Ils pensent seulement qu'elle est très utile pour nour rendre le sens du merveilleux et nous inviter à aborder avec du rêve, de l'optimisme et du défi le vaste domaine des sciences humaines.
Ce premier tome, L'homme éternel, est un "voyage d'agrément" dans le lointain passé. La remise en cause de l'évolution: les cataclysmes; la dérive des continents, une étude de Paul-Emile Victor sur l'énigme des cartes de Piri Reis; le langage et l'écriture de la préhistoire et des primitifs; l'unique hypothèse sur une visite d'extra-terrestres; l'art métaphysique des cavernes; les mystères de l'Australie et de la Nouvelle-Guinée; les énigmes d'Amérique du Sud; la techniques et la science des Anciens; les ingénieurs de l'Antiquité; le Celtisme; les fouilles en Turquie; etc... tels sont quelques-uns des sujets traités dans ce volume d'une encyclopédie d'un nouveau style, accompagnée d'une bibliographie qui "donne des biscuits pour continuer la chevauchée sauvage".


 

Avis

Note :
 
L'Homme éternel, chez Folio Avec le matin des magiciens, les deux auteurs Louis Pauwels et Jacques Bergier avaient lancé une mode, qu'ils ont nommée le réalisme fantastique: la réécriture de l'histoire, où se mêle théories du complot, extra-terrestres, civilisations disparues, alchimie, légendes et autres sociétés secrètes. Bref, tout est bon pour faire rêver le lecteur, du moment que cela touche au mystérieux, à l'ésotérisme, à l'hermétisme, ou tout simplement au non conventionnel. le matin des magiciens a permis aux deux compères de lancer leur propre revue, Planète, qui proposait de continuer à exploiter le sujet, un sujet pratiquement inépuisable, puisque ne dépendant que d'une chose: l'imagination!
Toute une littérature naitra suite à cela. Et Bergier tout comme Pauwels de ne pas être tendre avec celle-ci, accusant leurs auteurs d'avoir une imagination bien trop débordante, et de ne s'appuyer sur aucune preuve formelle. Alors que c'est exactement ce qu'ils font. Et l'homme éternel d'en être un exemple flagrant!
Sous couvert de rigueur et de distanciation vis à vis de leurs propres théories (ce qui prouve bien qu'eux-mêmes sont bien conscients de la fragilité de leurs propos), les deux auteurs d'avancer des thèses aussi hautes en couleur que venue d'extra-terrestres sur Terre (nous leur devons la civilisation, ni plus ni moins), civilisations technologiques disparues, génie génétique dans notre histoire lointaine, et bien d'autres encore.
Problème, entre un manque absolu de preuves (la preuve des extra-terrestres avancée par les auteurs n'est autre qu'une surexploitation des légendes et anciennes religions humaines, où l'on peut y voir, à les croire, les dites preuves, à qui sait reconnaître les faits qui ont menés à la création des mythes dans les textes), les contradictions (l'Atlantide, une fois placée à Santorin, et une autre en Crète), voir même la mauvaise foi des auteurs (la partie sur le darwinisme qui ouvre cet essai est assez flagrant, mais le pire est sans doute atteint avec le jeu de mot art goth/argot, qui aux yeux des auteurs, explique bien des choses!), le lecteur aura bien du mal à accorder du crédit aux propos des auteurs, et ce même quand ceux-ci s'en tiennent à des faits reconnus.
De même, la majorité de leurs sources prête pour le moins à caution, en particulier lorsqu'ils citent des auteurs comme C.S. Lewis, J.R.R. Tolkien, et bien sur H.P. Lovecraft (leur favori, qui a leur yeux connaissait nombre de secrets cachés!). Depuis quand des auteurs de science-fiction et de fantasy sont-ils vus comme des exemples sur lesquels s'appuyer pour décrypter le passé? Et pourquoi ne pas voir dans Isaac Asimov la preuve de la possibilité de voyager plus vite que la lumière et dans Philip K. Dick l'immortalité de l'homme?
 
Louis Pauwels et Jacques Bergier sont visiblement à bout de souffle et à court d'idées, et livrent avec l'homme éternel une sorte de conclusion à leur mouvement, le réalisme fantastique, là où ce volume n'aurait du être que le premier d'une longue série.

 


 
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