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Les Démons du Roi-Soleil, tome I de la tétralogie de l'âge de la déraison



 
Les démons du Roi-Soleil, collection Pocket

 

Auteur

Greg Keyes

 

Genre

Uchronie
 

Année de sortie

1998
 

Résumé

Isaac Newton, alchimiste, fait une découverte qui va révolutionner la face du monde : le mercure philosophal. En 1720, la guerre entre la France et l'Angleterre prend une nouvelle dimension : des armes puissantes ont été créées d'après ce procédé quasi... magique. Louis XIV, toujours vivant grâce à un élixir persan, jubile !
Le jeune Benjamin Franklin, alors apprenti imprimeur éperdu d'admiration pour Isaac Newton, a de son côté conçu une nouvelle machine, un moyen de communication grâce à l'éther. Mais les conséquences sont terrifiantes : des êtres maléfiques sont apparus et s'en prennent aux humains...
Premier volet de la tétralogie L'âge de la déraison, Les Démons du Roi-Soleil mêlent aventures historiques et fantasy avec un dynamisme ébouriffant ! Un cycle passionnant par l'auteur du Roi de Bruyère.

 

Avis

Note :
 
Les démons du Roi-Soleil, Chez Flammarion L'uchronie est un genre à part dans le monde de la science-fiction et de la fantasy. Par science-fiction, on entend généralement (à tort) histoires futuristes mettant en scène des technologies incroyables et des voyages intersidéraux (comme par exemple chez Isaac Asimov . Par fantasy on comprend souvent mondes magiques ou en tout cas fantastiques, bien souvent (mais pas toujours) dans un passé fantasmé de l'humanité (l'exemple le plus connu étant Le seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien, dans le sous genre de l'heroic fantasy). L'uchronie serait quand à elle un subtil mélange de ces deux sous-genres, avec comme impératif de se dérouler dans notre passé, de préférence proche (en général les XVIIIème ou XXIXème siècles). Les exemples les plus connus de ce genre sont la saga d'Alvin le faiseur d'Orson Scott Card et bien entendu le maître du haut château de Philip K. Dick.
Greg Keyes, avec sa tétralogie de l'âge de la déraison, nous plonge dans un XVIIIème siècle totalement fantastique, où l'alchimie est une science qui fonctionne, à tel point que d'aucuns deviennent pratiquement immortels grâce à ce procédé, tandis que d'autres inventent des armes de destruction massives à faire pâlir tous nos armements modernes. Les personnages principaux de cette saga ne sont autres que Benjamin Franklin, Isaac Newton, Louis XIV et bien d'autres encore, ainsi que quelques personnages inventés par l'auteur. Comme tout américain qui se respecte, Greg Keyes voit en son compatriote, Benjamin Franklin, le plus génial de tous. Ce qui n'étonnera personne, le Père fondateur des Etats-Unis ne pouvant être que l'homme le plus important du Monde...
C'est bien du côté du réalisme historique que le cycle de Greg Keyes pose problème. Les personnages réels sont traités de façon extrêmement superficiels, et il semble évident que l'auteur ne s'est pas attaché à respecter les hommes qui ont fait notre histoire (mis à part Benjamin Franklin, évidemment). A tel point qu'il est parfois bien difficile de reconnaître l'Homme derrière le personnage de fiction. Bien sur, il est normal de faire des concessions vis à vis de la réalité historique, afin de rendre son histoire plus dramatique, ou à minima intéressante, mais trop de concession tue la crédibilité de l'histoire.
Dommage, car Greg Keyes maîtrise le rythme de son récit, et sait créer de façon régulière des cliffhangers (en gros, toujours laisser un personnage dans une situation dangereuse en fin de chapitre). Un roman comme le code Da Vinci est soit dit en passant uniquement écrit sur ce mode.
En tout cas, le roman se lit très facilement, et ce grâce à un récit très fluide (tout comme dans son autre cycle, les royaumes d'épines et d'os). Indéniablement, l'auteur a pris des cours d'écriture et en a tiré des leçons. Un lecteur aguerri y trouvera peut-être à redire (le côté trop forcé de l'écriture au détriment de la spontanéité, ou en tout cas de l'impression de spontanéité), mais il serait toutefois dommage de bouder un roman tel que celui-ci, qui en donne pour son argent, à savoir détendre son lecteur.
 
A noter que tout comme Orson Scott Card dans la stratégie Ender, l'utilisation de pseudos chez Benjamin Franklin a beaucoup inspiré Greg Keyes. Mais là où Card arrivait à en transcender le concept, Greg Keyes ne fait que revisiter l'histoire. Etrangement, Benjamin Franklin n'en sort pas grandi, alors que le roman se veut une sorte d'ode au génie de l'Homme.
 
Le roman les démons du Roi-Soleil fut récompensé par le Grand Prix de l'imaginaire (catégorie roman étranger) en 2002.
 

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