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Ultraviolet

Affiche du film


Titre original

Ultraviolet

Synopsis

A la fin du XXIe siècle, une maladie provoquant une mutation génétique engendre une nouvelle race d'humains. Ils sont plus forts, plus rapides et plus intelligents.
Redoutant leur nombre et leur pouvoir croissant, le gouvernement les fait enfermer, et leur fait subir de terribles tests avant de décider de les éliminer.
Seule une femme, Violet, infectée par la maladie, est déterminée à protéger les siens, et à se venger de ceux qui ont créé ces "nouveaux humains". Son unique espoir repose sur Six, un étrange petit garçon de dix ans...

Genre

Science-Fiction

Année de production

2006

U.S.A.

Date de sortie en France

14 juin 2006

Réalisateur

Kurt Wimmer

Musique

Klaus Badelt

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Milla Jovovich
Milla Jovovich Violet
Cameron Bright
Cameron Bright Six
Nick Chinlund
Nick Chinlund Vicecardinum Ferdinand Daxus
Sebastien Andrieu
Sebastien Andrieu Nerva
William Fichtner
William Fichtner Garth

 

 

Critique du Film

Note :

Violet (Milla Jovovich)   Violet (Milla Jovovich) et Six (Cameron Bright)

Desequilibrium

Certains réalisateurs passent leur vie à refaire le même film. Ainsi, John Carpenter, de Assault à Prince des ténèbres, en passant par Fog et Ghosts of Mars, sans oublier Invasion Los Angeles, n'a fait qu'effectuer des exercices de styles (avec le talent qu'on lui connait, bien sur) autour d'un même sujet: la lutte d'un homme contre une société agressive et intrusive (et de préférence américaine). Kurt Wimmer (trois films à son actif) a réussi à refaire deux fois le même film. La première fois, avec Equilibrium, et la seconde avec Ultraviolet. On pourrait même croire à un remake tant les films semblent être des photocopies l'un de l'autre (quand on sait qu'Equilibrium était déjà un remake, cela fait réfléchir sur l'originalité de l'homme).
Il ira jusqu'à réutiliser le gun kata sur ce film (la seule vraie originalité d'Equilibrium).
Visiblement plus intéressé par les scènes de combats que par le scénario, Kurt Wimmer enchaîne les batailles, le film n'apparaissant au final que comme une accumulation de scènes de combat entrecoupée de temps en temps par un passage de dialogue. Ces derniers sont d'ailleurs en général tellement inintéressants et confus que le spectateur a du mal à comprendre de quoi il retourne. Sur une base de pure science-fiction, le réalisateur y mélange une pointe de vampirisme (mais vraiment une pointe, parce que les vampires auraient pu être n'importe quoi d'autre que cela n'aurait strictement rien changé) pour brouiller les pistes, ainsi qu'un vague côté christique (à priori au travers de l'enfant, qui meurt pour renaitre à la fin, mais aussi au travers du personnage de Violet-Milla Jovovich, qui a le droit au même traitement). Tandis que les Violet (et les vampires) font penser à Wesley Snipes dans la série Blade, le côté christique (ainsi que nombre de prises de vue) font directement référence au Matrix des frères Wachowski. Si encore les récupérations étaient référentielles et reconnues cela passerait, mais hélas il n'en est rien.


Violet (Milla Jovovich)   Daxus (Nick Chinlund)

Avare en explications, le film plonge le spectateur en terrain inconnu pour ne jamais lui expliquer les règles de façon claire. D'un autre côté, on est prévenu dès le début du film par l'actrice principale nous assenant un "je vis dans un monde que vous risquez de ne pas comprendre". Gagné!
Oui, l'héroïne a connu une mutation génétique, mais comme nombre d'autres humains. Ok, elle ne craint pas le soleil, au contraire des autres vampires. Pourquoi? C'est comme ça! Ok, elle est équipée d'un matériel de guerre incroyable sortant d'on ne sait où. Là, on a presque le droit à un début d'explication, les dimensions parallèles. Pourquoi est-elle la seule à en tirer avantage? Aucune réponse n'est donnée. Surtout qu'elle n'affronte ni plus ni moins que le gouvernement, qui doit avoir accès à toutes sortes de technologies incroyables...
On apprend à un moment que Violet, de part son état d'hémophage, est condamnée à mourir sous peu. Mais lorsque l'on découvre que le chef du gouvernement, Daxus, est lui aussi un hémophage, et ce depuis le début (et pour cause puisque c'est lui le premier à avoir été contaminé), il n'est pas question dans son cas d'une diminution de sa durée de vie (d'ailleurs il ne craint pas non plus la lumière du jour).
Le personnage de Violet est tellement imbattable que cela devient risible. Elle peut affronter 1, 10, 20, ou même 100 adversaires à la fois, lis n'ont aucune chance de s'en sortir. Le film cumule les scènes de combat, et même si certaines font preuve d'originalité, le spectateur décroche vite. Très vite mêcme.

une scène d'Ultraviolet que l'on dirait tirée de Matrix

Si encore les effets spéciaux relevaient le niveau. Il n'en est rien. A peine dignes d'un téléfilm (ou d'un jeu vidéo), les CGI ont au bas mot 15 ans de retard. C'est d'autant plus dommage qu'ils sont montrés en long, en large et en travers, comme si les responsables étaient fiers de ce qu'ils ont fait!
Et les décors! D'un kitch involontaire absolu. Les couleurs sont criardes, tout est neuf (comme si personne n'y vivait), et sent plus le dessin animé que le film.
La seule bonne idée, à la base, a été d'aller tourner à Shanghai, l'architecture de la ville se prêtant bien à l'anticipation. Encore aurait-il fallu en tirer le meilleur parti!

Décidément, Kurt Wimmer s'est trop regardé filmé, et en a oublié son film. A moins qu'il n'est fantasmé sur son actrice principale, la toujours sexy (mais toujours aussi mauvaise actrice) Milla Jovovich; le scénariste et réalisateur ayant toujours pensé à l'interprète de Leelo pour son film.


   
 


Conclusion

Violet (Milla Jovovich)

Kurt Wimmer, réalisateur qui semblait avoir un fort potentiel lors de la sortie d'Equilibrium, en 2003, prouve malheureusement avec Ultraviolet que ce n'était peut-être pas le cas, tant le film avec Milla Jovovich semble n'être qu'une pale copie de celui avec Christian Bale.
La seule chose qu'arrive à prouver avec talent le réalisateur américain, c'est qu'il est possible d'ennuyer son public avec un film court (moins d'une heure et demie).
Scénario bâclé, effets spéciaux à peine dignes d'un téléfilm, acteurs sans expressivité, le film cumule les défauts à tel point que l'on pourrait se demander si cela n'est pas fait exprès. Hélas non!

A ne conseiller qu'aux fans absolus de l'actrice.

Nerva (Sebastien Andrieu)


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