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Retour vers le futur

Affiche du film

 


 

Titre original

Back to the future

Synopsis

Marty Mc FLY est un adolescent américain des années 80 : il va au lycée, aime le rock, fait du skate-board... Il se retrouve propulsé par hasard en 1955, à une époque où il n'était même pas né. Avant d'entreprendre son voyage de retour vers le futur, il va devoir s'assurer que ses parents, encore étudiants, se rencontrent... et se marient

Genre

Science-Fiction

Année de production

1985

U.S.A.

Date de sortie en France

30 octobre 1985

Réalisateur


Musique

Alan Silvestri

 
 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Michael J. Fox
Michael J. Fox Marty McFly
Christopher Lloyd
Christopher Lloyd Docteur Emmet Brown
Lea Thompson
Lea Thompson Lorraine Baines McFly
Crispin Glover George McFly
Thomas F. Wilson
Thomas F. Wilson Biff Tannen
Claudia Wells
Claudia Wells Jennifer Parker
J.J. Cohen Skinhead
Casey Siemaszko
Casey Siemaszko 3D
Billy Zane
Billy Zane Match
Will Hare Pa Peabody
Huey Lewis
Huey Lewis Un membre du jury musical
Jeff O'Haco le conducteur du van lybien

 


 

Récompenses

Saturn Award Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films
catégorie
Année
Gagnant
Meilleur acteur1986Michael J. Fox
Meilleur film de science-fiction1986 
Meilleurs effets spéciaux1986Kevin Pike

 
Oscar Oscars
catégorie
Année
Gagnant
Meilleur montage sonore1986Charles L. Campbell et Robert R. Rutledge

 
Les autres récompenses reçues pour ce film sont:
 meilleure histoire en 1986 aux Hugo Awards.

Nominations

Saturn Award Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films
catégorie
Année
Gagnant
Meilleur classique sorti en DVD2003 
Meilleurs costumes1986Deborah Lynn Scott
Meilleur réalisateur1986Robert Zemeckis
Meilleure musique1986Alan Silvestri
Meilleur acteur dans un second rôle1986Crispin Glover
Meilleur acteur dans un second rôle1986Christopher Lloyd
Meilleure actrice dans un second rôle1986Lea Thompson

 
BAFTA BAFTA
catégorie
Année
Gagnant
Meilleur montage1986Arthur Schmidt et Harry Keramidas
Meilleur film1986Bob Gale, Neil Canton et Robert Zemeckis
Meilleurs décors1986Lawrence G. Paull
Meilleur scénario1986Robert Zemeckis et Bob Gale
Meilleurs effets visuels1986Kevin Pike et Ken Ralston

 
Golden Globes Golden Globes
catégorie
Année
Gagnant
Meilleur film1986 
Meilleure chanson originale1986Chris Hayes (musique), Johnny Colla (musique) et Huey Lewis (paroles)
Meilleur acteur dans une comédie1986Michael J. Fox
Meilleur scénario1986Robert Zemeckis et Bob Gale

 
Grammy Awards Grammy Awards
catégorie
Année
Gagnant
Meilleur bande originale1986Johnny Colla, Chris Hayes, Huey Lewis, Lindsey Buckingham, Alan Silvestri, Eric Clapton, Sean Hopper

 
Oscar Oscars
catégorie
Année
Gagnant
Meilleure chanson originale1986Chris Hayes (musique), Johnny Colla (musique) et Huey Lewis (paroles)
Meilleur son1986Bill Varney, B. Tennyson Sebastian II, Robert Thirlwell, William B. Kaplan
Meilleur scénario1986Robert Zemeckis et Bob Gale

 
Les autres nominations reçues pour ce film sont:
 Meilleur scénario pour Robert Zemeckis et Bob Gale en 1986 de la part de la Writers Guild of America.

 

 


 

Critique du Film

Note :
 
 
La Delorean, symoble de la trilogie Retour vers le futur

 
The time machine

 
Impossible de dissocier le réalisateur, Robert Zemeckis de Retour vers le futur, et pourtant celui qui allait devenir le roi des films à effets spéciaux n'était pas le candidat initialement prévu pour filmer cette production Steven Spielberg. A l'origine, ce n'était nul autre que Leonard Nimoy qui devait s'occuper de la mise en scène de ce film. Mais l'acteur/réalisateur se vit rapidement obligé de décliner la proposition, pour cause de tournage (Star Trek VI: Terre inconnue). C'est seulement à ce moment là que Robert Zemeckis sera engagé.
Le cinéaste, assisté de Bob Gale (l'initiateur de l'idée), travaille donc sur ce qui se révélera être l'un des scripts les plus novateurs et fun de la décennie.
Ce script, initialement intitulé Paradoxe, était plus long que le film que tout le monde connaît aujourd'hui, puisque comptant une bonne partie de ce qui finira dans Retour vers le futur II (la partie dans le futur). Mais le film aurait coûté trop cher et aurait duré 3H30. Il faudra attendre Le retour du roi, de Peter Jackson, en 2003, pour que le public se (re)fasse à une telle durée de film (Victor Fleming, en 1939, avec Autant en emporte le vent, avait auparavant réussi à imposer les 3h45 de son film).
 
Crispin Glover, Lea Thompson et Michael J. Fox dans Retour vers le futur

 
Le voyage dans le temps, thème central de Retour vers le futur, peut être abordé de plusieurs façons, qu'il est possible de synthétiser en deux familles: les films traitant du sujet sérieusement, et ceux s'amusant des codes propres au genre. Dans la première catégorie nous trouvons des films comme la machine à explorer le temps (1960, film dont retour vers le futur rend hommage au travers de son générique, tout droit sorti du classique de George Pal), Terminator (1984, film de James Cameron), l'armée des douze singes (filmé par Terry Gilliam en 1995, lui même remake du film de 1962, la jetée, de Chris Marker), et même Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (2004, Alfonso Cuarón). Tous puisent leur inspiration dans le roman d'H.G. Wells, la machine à explorer le temps.
Dans la deuxième catégorie nous trouvons bien entendu Retour vers le futur, qui en est en quelque sorte l'exemple le plus connu. Le Guide du voyageur galactique, livre de Douglas Adams, aborde aussi le sujet du voyage dans le temps de façon humoristique, cette fois-ci du côté de la littérature.
 
Christopher Lloyd et Michael J . Fox dans Retour vers le Futur

 
Côté casting, le premier Marty McFly fut l'acteur Eric Stoltz (Pulp Fiction. Mais, au bout de cinq semaines, après quelques scènes tournées Robert Zemeckis estime qu'il s'est trompé d'acteur principal et cherche un autre interprète. Le nom de C. Thomas Howell (E.T. l'extraterrestre est alors ciné, mais ce sera finalement Michael J. Fox qui obtiendra le rôle, rôle qui fera de lui une star.
Pour jouer le Doc, plusieurs acteurs sont en lice. On retrouve ainsi Jeff Goldblum et John Lightgow (les deux acteurs ayant été vus précédemment dans Les Aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8e dimension) dans le peloton de tête. Mais ce sera Christopher Lloyd qui sera retenu (lui aussi vu dans le film Les Aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8e dimension). L'alchimie entre les deux acteurs principaux sera parfaite, et indéniablement sera pour beaucoup dans le succès du film. Christopher Lloyd cabotinera comme rarement dans ce film, s'inspirant à la fois d'Albert Einstein et de Leopold Stokowski pour créer son personnage.
Viennent s'ajouter à ce casting, respectivement dans le rôle du père et de la mère de Marty Crispin Glover (excellent acteur, trop peu connu) et Lea Thompson (parfaite). Grâce à la magie des voyages dans le temps on se retrouve avec un père plus jeune que son fils (crispin Glover est le cadet de trois ans de Michael J. Fox) et une mère du mêcme âge (10 jours séparent Michael J. Fox de Lea Thompson.
Dans le rôle du méchant Thomas F. Wilson s'en donne à coeur joie, aidé de sa bande de bad boys (où l'on peut reconnaître un jeune Billy Zane 15 ans avant Titanic.
 
Michael J. Fox dans Retour vers le Futur

 
Le film fait la part large aux clins d'oeil et autres références. La grande majorité est facile d'accès, mais quelques unes sont plus discrètes (ou en tout cas réservés aux spécialistes):
 l'invention du skate-board: notre héros, Marty, est un fan de la planche à roulettes. On le verra, dans les différents opus (et dans les différente trames temporelles), effectuer des démonstrations de son talent avec toute sorte de skate, bien souvent trouvés sur place. Historiquement, l'invention du skate-board est située aux environs des années 50, date où Marty se retrouve dans ce Retour vers le futur. Serait-il l'inventeur involontaire du skate?
 Chuck Berry: a la fin du film Marty interprète "un bon vieux rock bien de chez nous", le tube interplanétaire Johnny B. Good de Chuck Berry, à une époque où il n'existait pas encore. Le cousin du musicien, en entendant la chanson, appelle Chuck qui découvre ainsi sa chanson avant qu'il ne l'ait écrite. Il en sera de même pour son pas du canard. Le fan qui apprend à son idole son plus grand titre! Idée géniale que seul le voyage dans le temps peut rendre possible.
 La science-fiction: George McFly, le père de Marty, est un fan de science-fiction. En apparaissant grimé en Dark Vador et en parlant de vulcain, Marty cite les deux plus grosses franchises de S-F du vingtième siècle, Star Wars et Star Trek. Déjà amusant en soi, que George devienne l'un des plus grands auteurs de S-F dans le futur modifié de Marty montre encore une fois l'influence du futur sur le passé.
 La présidence: Doc se moque de Marty lorsque celui-ci lui dit que Ronald Reagan est président des U.S.A. dans son époque. Un acteur président! Le fait est que Ronald Reagan a beaucoup apprécié le film et, en 1986, le citera lors de l'une de ses déclarations. L'homme d'´tat, dont l'on sait maintenant qu'il a énormément utilisé le cinéma comme moyen de propagande, clairement cité dans un film pour ce qu'il est, un acteur devenu président, utilisant le média pour gagner (le personnage du Doc le dira clairement, sous couvert de l'humour), montre bien le rapport étroit existant entre pouvoir politique et télévision.
 Monte là-dessus!: Le célèbre film de Fred C. Newmeyer (1923) est évidemment la référence visuelle du final, lorsque Doc se retrouve suspendu à l'horloge de la ville. Il s'agit pratiquement de la même image (humour y compris) que celle mettant en scène Harold Lloyd (l'une des plus connues du cinéma muet, voir du cinéma tout court). L'humour visuel est d'ailleurs central dans les deux films.
 Pierre Cardin: Le nom que donne Marty pour cacher son identité dépend des versions. Pierre Cardin en France, Levi Strauss en Italie et en Espagne, et Calvin Klein dans la version originale. Mis à part l'incohérence liée à Pierre Cardin (il était déjà connu en ), l'humour fait mouche.
De nombreuses autres références ponctuent le film, à chacun de les retrouver.
 
Michael J . Fox, rockeur en avance sur son temps dans Retour vers le Futur

 
Film au succès phénoménal, Retour vers le futur a marqué l'année 1985. Il devient en effet le plus gros succès commercial cette année là. Partout des produits dérivés sortiront (en plus des deux séquelles). On retrouve les classiques jeux vidéo (quoiqu'à l'époque ce n'était pas aussi classique que cela), le film se retrouvant porté sur pratiquement toutes les plates-formes disponibles, ainsi que des adaptations plus inhabituelles, comme le kit pour DeLorean visant à donner à la voiture l'apparence de celle du film. Le public voit même apparaître une attraction au parc à thème des studios Universal, à Los Angeles, attraction qui restera durant 16 ans (jusqu'à son arrêt en septembre 2007) l'une des plus visitées par le public. Entre 1991 et 1992 une série animée sera même produite.
Robert Zemeckis est dès lors considéré comme le roi des effets spéciaux, tout cela pour un film ne comptant que 32 scènes à effets spéciaux.
Les producteurs, dont Steven Spielberg peuvent se frotter les mains, retour vers le futur est une des franchises les plus rentables du cinéma.
 
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  Film Pourquoi
Retour vers le futur II Retour vers le futur II La suite des aventures de Marty McFly et du Doc
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L'Armée des douze singes L'Armée des douze singes Où lorsque le voyage dans le temps ne prête pas à rire
 
 


 

Conclusion

Combien de films ont usés du ressort du voyage dans le temps? Un nombre très élevé? Combien ont su en faire bon usage? Beaucoup moins. Retour vers le futur est sans aucun doute possible l'un des fleurons du genre. Un film qui mêle humour à la Buster Keaton, comédie de moeurs, film de science-fiction, et film d'adolescents, le tout avec brio.
Robert Zemeckis signe là ce qui est sans doute son meilleur film, loin devant un Forrest Gump (film beaucoup plus prétentieux). Film qui entrainera deux suites d'une qualité inférieure, mais cependant tout à fait plaisants à voir.
Les acteurs, Michael J. Fox, Crispin Glover et Christopher Lloyd en tête, sont excellents, la réussite du film leur en devant beaucoup.
 
La fin du film, ouvrant sur une suite à venir, n'était à l'origine qu'une plaisanterie finale, mais devant le succès du film, entraine deux suites, malheureusement moins réussies. Mais pas au point de plomber la réputation de ce Retour vers le futur, toujours aussi efficace, comme si le temps n'avait pas d'effet sur lui. Pour un film sur les voyages temporels, quoi de plus normal?

 
Christopher Lloyd et Michael J . Fox dans Retour vers le Futur

 

 


 
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