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Le Règne du feu

Affiche du film

 


 

Titre original

Reign of fire

Synopsis

Londres, 2020 : lors de travaux souterrains, une équipe d'ouvriers découvre une galerie désaffectée... dans laquelle Quinn, jeune aventurier de 12 ans, est le premier à s'engager ! En son fond sommeille depuis des siècles un dragon monstrueux que leur intrusion va réveiller... Vingt ans plus tard, les dragons règnent en maîtres sur une planète en ruines où chaque humain n'est pour eux qu'un met de choix. A la tête d'une communauté retranchée dans un château fort, Quinn tente de survivre. Chacun garde un oeil sur le ciel, redoutant de voir une gigantesque ombre ailée foncer vers lui... Coupé du monde depuis des années, c'est avec méfiance que Quinn voit arriver Van Zan, un militaire américain. L'homme, accompagné de la très belle Alex et de mercenaires d'élite, prétend connaître le moyen de se débarrasser définitivement des dragons. S'agit-il d'un piège ou d'une chance ?

Genre

Science Fiction

Année de production

2001

U.S.A.

Date de sortie en France

21 août 2002

Réalisateur


Musique

Ed Shearmur
Brad Wagner

 
 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Christian Bale Quinn
Matthew McConaughey
Matthew McConaughey Van Zan
Izabella Scorupco
Izabella Scorupco Alex
Gerard Butler Dave Creedy
Alice Krige Karen Abercromby
Alexander Siddig Ajay
David Garrick Jefferson
David Kennedy Eddie Stax
Ned Dennehy Barlow

 

 

Critique du Film

Note :
 
 
Après avoir travaillé pendant des années sur X-Files (tout d'abord la série, puis ensuite le film), Rob Bowman se lance avec le Règne du Feu dans une histoire originale, décrivant un monde post-apocalyptique envahi et dominé par des dragons.
L'originalité du sujet, faire cohabiter des soldats dans des tanks avec des dragons tout droit sortis d'un imaginaire collectif typiquement Heroic Fantasy, le réalisateur se lance un défi intéressant, rendre crédible les dragons dans le monde tel que nous le connaissons, ou presque. Les effets spéciaux, numériques et pyrotechniques, étaient donc primordiaux pour la réussite du film. De ce coté là, rien à redire, les dragons et leur souffle enflammé sont particulièrement bien rendus, faisant des dragons de ce film la référence visuelle à battre. Le problème principal de ce film tient plutôt dans le manque cruel d'originalité du réalisateur, dont la vision et les images qui en découlent semblent, et ce malgré tous les efforts des techniciens et des acteurs, excellents dans le cas des deux têtes d'affiches, Christian Bale et Matthew McConaughey, donnent souvent l'impression d'avoir déjà étés vues auparavant. Et pour cause! Entre Mad Max (surtout le 2) pour le coté monde apocalyptique et ses êtres humains regroupés en villages retranchés, Terminator 2 avec ses cimetières de véhicules dans la nuit noire, ainsi que l'esthétisme militaire propre aux films de guerre, Rob Bowman pioche à droite et à gauche, faisant ressembler son film plus à un patchwork d'inspirations diverses qu'à une vision propre à un auteur aux idées uniques. Mais en habile faiseur, le résultat n'est jamais déplaisant, ce qui est bien le principal au cinéma.
 
Matthew McConaughey dans le règne du Feu

 
Un spectateur attentif pourra remarquer que le chronométrage entre chaque apparition de dragon est métronomique, chaque quart d'heure voyant son dragon surgir à l'écran. C'est dommage, car le tempo est trop strict et sent trop le calibrage technique afin de garder éveillé le spectateur, au détriment d'une histoire qui risquerait d'ennuyer le spectateur, une fois le pitch connu, car l'histoire est téléphonée, car se calquant sur les grands classiques de l'héroïsme, le héros refusant tout d'abord de participer, pour finalement accepter de combattre le mal et en venir à bout sans l'aide d'autrui, le mentor se sacrifiant dans la lutte contre l'ennemi; au final le héros repart avec la fille et le monde est sauvé. La fille, justement! On sent la rajout scénaristique de dernière minute, le film étant quasiment uniquement masculin, frisant souvent d'ailleurs l'imagerie gay au travers des images ou traitement suivants: la franche amitié virile liant les personnages interprétés par Christian Bale et Gerard Butler, puis, à la mort de ce dernier, remplacée par Matthew McConaughey; de nouveau Christian Bale torse nu, luisant de sueur, dont l'imagerie ressemble étrangement au clip d'Axel Bauer, cargo de nuit, dont l'esthétisme gay n'est plus à démontrer; l'absence totale de femme dans le métrage (à part le personnage joué par Izabella Scorupco, femme virile et à poigne qui semble comme rajoutée de force dans l'histoire, tout comme a pu l'être Estella Warren dans la planète des singes de Tim Burton, et ce dans le seul but d'adoucir l'aspect zoophile du film); .... Ce choix n'est peut-être pas volontaire, mais tellement récurrent dans le film, que l'on est en droit de se poser des questions quand au sous-texte gay possible du film. On pourrait même aller plus loin en notant que seul le dragon mâle est important dans le film, les dragons femelles, quoique extrêmement dangereuses, n'en restent pas moins dépendantes du mâle.
 
Christian Bale, futur tueur de dragons dans le règne de feu

 
La seule réelle originalité du scénario est bien le principe de base de faire s'affronter des militaires à des soldats, mélanger sur la même image le modernisme propre aux films de guerre actuels, via le tank et l'hélicoptère, et l'imagerie médiévale véhiculée par le château fort. Idée fort intéressante, mais bien vite oubliée, le film tournant vite à l'affrontement entre le dragon et l'homme.
Il faut aussi noter l'implication des acteurs dans le film, en particulier la transformation physique étonnante de Matthew McConaughey, loin de son image de beau gosse, à la limite du méconnaissable. Christian Bale, qui, dans ce film, est en grande forme physique, s'est encore une fois impliqué à l'extrême dans son rôle, allant, tout comme Matthew McConaughey, et à la demande du réalisateur Rob Bowman, réaliser la majorité des cascades, dans un souci de réalisme.
 

 
Un des magnifiques dragons du film le règne du feu

 
Au final, le film de Rob Bowman apparaît comme un bon divertissement, jamais transcendant, aux effets spéciaux de qualités (mais il faut bien avouer que maintenant les effets spéciaux sont rarement mauvais), avec de très bons acteurs, mais qui ne laisse pas un souvenir impérissable au spectateur. Idéal pour passer une agréable soirée, mais ce film ne restera pas dans les annales du cinéma.

 
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Conclusion

Un film de plutôt bonne facture, mais qui manque cruellement d'originalité dans le traitement. Cependant, le film estsuffisamment rythmé pour que l'on ne s'ennuie pas.
 

 
Londres envahi par les dragons

 


 
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