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More American Graffiti

Affiche du film


Titre original

More American Graffiti

Synopsis

La suite des aventures d’un groupe de jeunes dans une bourgade de Californie, autour des courses de voitures, de la musique rock, des soirées et des rencontres.

Genre

Comédie dramatique

Année de production

1979

U.S.A.

Date de sortie en France

Inconnue

Réalisateur

Bill L. Norton

Musique

Eugene Finley

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Candy Clark
Candy Clark Debbie Dunham
Bo Hopkins
Bo Hopkins Joe Young
Paul Le Mat
Paul Le Mat John Milner
Charles Martin Smith
Charles Martin Smith Terry Fields
Cindy Williams
Cindy Williams Laurie Henderson
Ron Howard
Ron Howard Steve Bolander
Mackenzie Phillips
Mackenzie Phillips Carol / Rainbow
Scott Glenn
Scott Glenn Newt
Rosanna Arquette
Rosanna Arquette Une fille
Harrison Ford
Harrison Ford Bob Falfa

 

Critique du Film

Note :

Le temps de l'innoncence

American Graffiti (George Lucas) fut à sa sortie un véritable succès, et tout particulièrement sur le sol américain. Le film, léger sans jamais être niais, était un pur revival émotionnel pour toute une génération de jeunes gens (de l'âge de Lucas). L'envie d'une suite a vite germé dans l'esprit des financiers, et de son créateur. George Lucas, de nouveau aidé de Gloria Katz et Willard Huyck, se penche sur le scénario. Très vite, il confie à Bill L. Norton la tâche d'écrire le scénario de la suite, lui-même étant trop accaparé par son nouveau film: la guerre des étoiles. Il laisse cependant quelques directives au scénariste. Essentiellement, reprendre les personnages du premier, et en faire une histoire plus sombre, plus en phase avec la période durant laquelle se passe l'histoire (la guerre du Vietnam).

Cindy Williams et Ron Howard dans More american Graffiti

Cependant, Lucas ne fut pas satisfait du résultat, et il refusa de tourner le film. Il faut aussi dire qu'à la sortie de la guerre des étoiles le réalisateur était sorti dégoûté par le métier de réalisateur (il mettra plus de vingt ans à y revenir, son film suivant étant la menace fantôme). A priori, il ne fut pas le seul à ne pas être satisfait du résultat, puisque Richard Dreyfuss refusa catégoriquement de reprendre son rôle. Son personnage disparaît donc de la séquelle, et un nouveau personnage fait son apparition à la place: celui du frère de Laurie.
Le fait est que Lucas ne tiendra que le rôle de producteur sur le film, laissant la direction à son scénariste, Bill L. Norton. Cela ne l'empêchera pas de donner quelques idées à son yes man. L'idée de filmer chaque histoire de façon visuellement différente vient ainsi de lui.
Quatre histoires sont racontées dans ce nouvel opus. Pour l'histoire de Milner (Paul Le Mat), il a été choisi de tourner à la façon des années 50, essentiellement à base de plans larges et de caméras statiques. Pour celle de Terry Fields (Charles Martin Smith), l'histoire se déroulant au Vietnam, il a été choisi de filmer façon documentaire, en 16 mm. La troisième histoire, narrant les mésaventures de Laurie et Steven (Cindy Williams et Ron Howard), sera tourné de façon moderne (c'est à dire pour l'époque du tournage). Enfin, la dernière histoire, celle de Debbie (Candy Clark), sera en split screen (influence de la drogue oblige).
Idée brillante en soi, puisqu'elle permet facilement d'identifier, et ce dès la première image, quelle trame se déroule sous nos yeux à chaque moment. Des techniques qui, même 30 ans plus tard, seront toujours utilisées par des cinéastes en mal d'images originales (le split screen sur la série 24 heures chrono, la différenciation des trames de l'histoire par le format d'image dans Traffic, etc.).

un dragster utilisé dans More American Graffiti

Après une première histoire optimiste et légère (symbole parfait d'une adolescence dorée), ce second film se devait de montrer la dureté de l'entrée dans le monde adulte. La période s'y prêtait bien, et le choc de la guerre du Vietnam, aussi bien sur ceux qui y étaient que sur ceux qui restaient au bercail, était un cadre parfait pour un film de société. Mais là où George Lucas arrivait à suggérer sans rien montrer, Bill L. Norton se sent obliger de plonger ses protagonistes en plein dans les événements les plus marquants de son temps. Or, à trop en montrer, on suggère moins, et l'effet est gâché. Un exemple: Est-il plus efficace de montrer une overdose (comme dans Pulp Fiction) ou alors de faire planer l'ombre du risque sur une personne (comme dans Requiem for a dream)? La réponse est toute trouvée.
Le symptôme Forrest Gump en fait!

Paul Le Mat dans More American Graffiti

   
 


Conclusion

Film sur le passage adulte d'une bande de jeunes et d'une nation, more american graffiti manque sa cible, en croyant devoir en montrer le maximum pour être efficace. De plus, l'humour est souvent lourd, voir raté, laissant un goût amer, surtout après le succès du film original, signé George Lucas.
Tandis qu'American Graffiti arrivait à nous plonger dans une époque en nous racontant une nuit de la vie d'une bande de jeunes étudiants, more american graffiti peine à faire la même chose au travers d'une narration durant pratiquement une décennie.
Comme quoi, n'en déplaise aux détracteurs du père de Star Wars, George Lucas est un génial raconteur d'histoires, ce que visiblement n'est pas Bill L. Norton.


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