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Dracula prince des ténèbres

Affiche du film


Titre original

Dracula: Prince of Darkness

Synopsis

Des touristes intrépides décident de visiter le sinistre château du comte Dracula.

Genre

Epouvante

Année de production

1965

Angleterre

Date de sortie en France

21 décembre 1966

Réalisateur

Terence Fisher


Musique

James Bernard

Musique

Josh Robinson

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Christopher Lee
Christopher Lee Comte Dracula
Barbara Shelley
Barbara Shelley Helen Kent
Andrew Keir
Andrew Keir Père Sandor
Francis Matthews
Francis Matthews Charles Kent
Suzan Farmer
Suzan Farmer Diana Kent
Charles Bud Tingwell
Charles Bud Tingwell Alan Kent
Philip Latham
Philip Latham Klove
Peter Cushing
Peter Cushing Van Helsing

 

 

Critique du Film

Note :

Christopher Lee est le comte Dracula  

Le Saigneur des Ténèbres

Six longues années séparent ce Dracula, seigneur des ténèbres de son prédécesseur, Le Cauchemar de Dracula (1959), du même Terence Fisher. Six longues années pendant lesquelles il a fallu réfléchir à la façon de faire revenir le comte Dracula, à priori détruit à la fin du premier film. Christopher Lee ayant fait une telle impression dans le film de 1959 qu'il fallait absolument le faire revenir sous les traits du plus célèbre de tous les vampires du cinéma. L'acteur britannique, attaché à la firme britannique Hammer n'avait cependant pas chaumé pendant toutes ses années, et avait incarné de nombreux rôles pour la défunte société de production.
Vendant un nouveau face à face entre Christopher Lee et son ennemi de toujours, Peter Cushing, les producteurs mentent effrontément. Puisque, si le nom de Peter Cushing apparaît au casting, c'est uniquement par l'usage de scènes tirées du Cauchemar de Dracula, l'action de déroulant 10 ans plus tard, et donc sans son personnage de chasseur de vampire.
Ce film sera donc le deuxième Dracula de Christopher Lee, qui reprendra ce rôle à maintes reprises tout au long de sa carrière, parfois sérieusement (les 6 films de la Hammer), parfois en dérision (Dracula père et fils), parfois de façon historique (A la recherche de Dracula). Mais c'est bien évidemment dans les films de la Hammer qu'il est le meilleur.
En effet, son incarnation du compte vampire est d'un hypnotisme absolu, l'acteur faisant oublier tous les autres acteurs ayant incarné Dracula à chacune de ses apparitions, écrasant le reste du casting par son charisme gigantesque. C'est d'autant plus flagrant que l'acteur ne dit pas un seul mot de tout le film (la rumeur prétend que Christopher Lee trouvait les dialogues tellement affligeants qu'il a préféré se taire). Quand on pense que l'acteur est connu pour sa voix d'outre-tombe (cette même voix lui a valu son rôle de Saruman dans Le Seigneur des anneaux: la communauté de l'anneau de Peter Jackson). On pourrait croire pour un peu que Bram Stocker avait en tête l'acteur lorsqu'il a écrit son roman, à la fin du XIXème siècle, tant Christopher Lee correspond au personnage de Vlad Tepes, et ce même physiquement.


Barbara Shelley est l'esclave de Dracula   Vlad Tepes, le vrai Dracula, sosie de Christopher Lee

Alors oui, comme la grande majorité des films de la Hammer les acteurs surjouent, se croyant sans doute au théâtre, ce qui peut maintenant faire sourire, voir même prêter à rire. Il n'empêche que rares sont les films à réussir à placer une telle ambiance noire, gothique, et parfois angoissante.
Bien sur, l'usage de la nuit américaine (cette méthode consistant à tourner de jour des scènes de nuit, et jouer ensuite sur le contraste pour donner l'impression de la pleine nuit) est trop visible (en particulier dans certaines scènes où l'on peur voir des ombres multiples, signe des spots et éclairages). Là encore le spectateur habitué aux standards actuels peut facilement sourire, mais il faut impérativement replacer le film dans le contexte de l'époque. Les films de la Hammer étaient en leur temps LA référence du genre. Des réalisateurs de tous horizons, de Mario Bava (le masque du démon), à Francis Ford Coppola (son Dracula) ne peuvent cacher leurs influences.
De même que le décolleté de l'actrice Barbara Shelley, que l'on ne remarque plus maintenant, était à l'époque d'un érotisme total, le lien entre le vampirisme et le sexe n'étant plus à prouver, et un film comme ce Dracula, prince des Ténèbres le prouvant à chaque image mettant en scène le comte vampire. De Barbara Shelley, lancinante et soumise à son maître, à Christopher Lee, transpirant l'érotisme masculin chargé de testostérone, tout dans le comportement des vampires rapporte à la sexualité. Si le mythe du vampire était aussi fort à cette époque, ce n'est pas pour rien, la libération sexuelle étant en cours.


   
 


Conclusion

Dracula prince des ténèbres (Christopher LEe)

Moins fort que le premier épisode, Le Cauchemar de Dracula, du même Terence Fisher, ce Dracula, seigneur des ténèbres n'en est pas moins la quintessence du cinéma de genre britannique des années 60, dans toutes ses qualités ainsi que ses défauts.
Qualité, au travers du diable en personne, Christopher Lee, qui arrive sans dire un mot à écraser de son magnétisme et de son charisme l'ensemble du casting. 50 ans après sa première apparition dans le rôle du Vampire, il est toujours aux yeux du public le meilleur Dracula du grand écran, bien devant Bella Lugosi et Gary Oldman, pourtant tous deux excellents.
Barbara Shelley campe dans ce film l'une des plus magnifiques victimes du vampire, devenant en un film l'un des plus célèbres Scream Queen du cinéma de genre (le paradoxe dans l'histoire étant que le public se souvient d'elle terrorisée, poussant des cris comme personne, et pour cause, car la voix que l'on entend dans le film est la sienne, bien entendu, mais doublée par la belle Suzan Farmer! Pas étonnant que son cri ait fait d'elle une Scream Queen!).

En tout cas, ce film mérite d'être redécouvert par toute une génération ne connaissant du vampire que les adpatations récentes et la plupart du temps très fades.

Longue vie au grand Christopher Lee, Seigneur des Ténèbres!


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