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Golden Globes |
catégorie |
Année | Gagnant
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Meilleure actrice | 2007 | Meryl Streep |
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B.A.F.TA. |
catégorie |
Année | Gagnant
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Meilleure actrice | 2007 | Meryl Streep |
Meilleure actrice dans un second rôle | 2007 | Emily Blunt |
Meilleurs costumes | 2007 | Patricia Field |
Meilleurs maquillages | 2007 | Nicki Ledermann, Angel De Angelis |
Meilleur scénario adapté | 2007 | Aline Brosh McKenna |
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Golden Globes |
catégorie |
Année | Gagnant
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Meilleur film | 2007 | |
Meilleure actrice dans un second rôle | 2007 | Emily Blunt |
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Oscars |
catégorie |
Année | Gagnant
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Meilleurs costumes | 2007 | Patricia Field |
Meilleure actrice | 2007 | Meryl Streep |
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Screen Actor Guild |
catégorie |
Année | Gagnant
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Meilleure actrice | 2007 | Meryl Streep |
![]() Le roman le diable s'habille en Prada, datant 2003, de l'écrivain américain Lauren Weisberger, dénonçant le monde de la mode, et en particulier les directeurs d'édition faisant la pluie et le beau temps, a connu un succès phénoménal. A tel point qu'Hollywood n'a pas attendu longtemps avant d'en acheter les droits d'adaptation. Cependant, en fait un film s'avère vite plus compliqué que prévu. Et un premier scénariste, Don Roos, s'y casse les dents. Il faudra attendre la reprise par Aline Brosh McKenna pour que le script prenne finalement forme, ce qui vaudra d'ailleurs à la jeune femme une nomination aux B.A.F.T.A. (les Oscars britanniques), ainsi qu'une citation de la part de la Writers Guild of America. Il faut dire que les producteurs voulaient à tout prix éviter de se fâcher avec les grands couturiers, dont l'histoire parle forcément, et pas toujours en des termes élogieux. Leur raison est simple: ils ont besoin de vêtements de marque pour leur film, et il est très difficile d'avoir des prix (des prêts?) avec des personnages avec qui l'on est fâché. ![]() Pour la mise en scène, c'est le David Frankel (réalisateur sur la série Sex and The city) qui tiendra le poste de metteur en scène sur l'adaptation du roman. Même si l'homme a l'habitude de ce milieu (New-York, les femmes, la mode, des sujets au coeur de la série sur laquelle il oeuvrait), le passage du petit au grand écran n'est pas forcément aisé, surtout dans le cas d'une adaptation d'un roman à succès, où les fans vont sans aucun doute l'attendre au tournant. L'image sera soignée, les acteurs bien encadrés, et les costumes bien choisis. Même si tout n'est pas à mettre au crédit du cinéaste (le choix des costumes, en particulier, dépendait avant tout de Patricia Field), cela démontre en tout cas que David Frankel possède l'une des qualités principales d'un bon réalisateur: savoir bien s'entourer. La grande force d'un réalisateur comme Alfred Hitchcock était justement d'avoir toujours su s'entourer d'artistes talentueux (le compositeur Bernard Herrmann pour ne citer que le plus connu). ![]() Le personnage central, sinon principal, du film, est bien entendu la rédactrice en chef de Vogue (heu, non, pardon Runway...). L'actrice l'incarnant devra être non seulement crédible, charismatique, mais aussi et surtout arriver à magnetiser son entourage. Autrement dit: il faut une actrice de haute volée. C'est l'actrice Helen Mirren (The Queen) qui est initialement envisagée. Mais finalement ce sera la fabuleuse Meryl Streep qui sera retenue. L'actrice, au palmarès déjà hallucinant (2 oscars, 5 Golden globes, un prix d'interprétation à Cannes), se verra encore une fois récompensée pour ce rôle de monstre à visage humain (Golden Globe mérité de la meilleure actrice). Le personnage de point de vue, quand à lui, celui auquel le public doit s'identifier, se doit d'avoir l'apparence de la naïveté (mais pas de l'idiotie), de la jeunesse, et de l'intelligence. C'est la jeune actrice Anne Hathaway (Le Secret de Brokeback Mountain) qui aura la tâche de tenir ce rôle par forcement aussi aisé qu'il n'y parait (elle doit il ne faut pas l'oublier en cours de route se perdre et devenir l'exacte opposé de ce qu'elle était au début sans perdre en cours de route le public). Le reste du casting est composé en partie de personnalités du monde de la mode, dont le mannequin modèle Gisele Bünchen (qui a accepté de jouer dans le film à la seule condition de ne pas jouer un mannequin), et du stylise Valentino (qui fut le seul des grands noms de la mode à accepter de venir faire un cameo). ![]() Bien que les moyens aient été mis sur le film (très nombreux costumes des plus grands designers, acteurs prestigieux), et ce malgré un budget relativement faible (35 millions de $, soit moins de la moitié d'un film comme Astérix aux jeux Olympiques), le résultat est loin d'être à la hauteur des attentes, en tout cas de la part d'un public difficile. Le film est léger, il fait même parfois rire, mais le niveau d'ensemble reste en deçà des espérances attendues. Pas du public américain, à priori, puisque le film a connu un succès critique et commercial certains (325 millions de $ au niveau mondial). Il suffit de voir le nombre élevés de nominations aux cérémonies les plus prestigieuses (Oscar, B.A.F.TA., Golden Globes) pour bien se rendre compte de l'engouement du public anglo-saxon pour un film somme toute banal. Preuve que, comme dans American Psycho, la mode et le travail acharné rendent fou! Si vous avez aimé le diable s'habille en Prada, vous aimerez aussi:
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![]() le diable s'habille en Prada est le genre de film qui se voit lors d'un voyage en avions, divertissant mais jamais transcendant. Bien sur, on peut trouver de nombreuses qualité au film (une très belle photographie, des costumes magnifiques, des acteurs -Meryl Streep en tête- de haute volé), mais le résultat reste d'une banalité à la limite de l'affligeant, surtout en regard de la satisfaction qu'en ont tiré les auteurs, le cinéaste en tête. Comme de très (trop) nombreuses comédies américaines, faite pour un public américain, le film pourra ennuyer le public, dès que l'on a passé les frontières de l'Oncle Sam. ![]() |