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American Psycho
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Titre originalAmerican PsychoSynopsis
Jeune, riche et célèbre dans son milieu, Patrick Bateman est un golden boy qui réussit. Son but ? Se faire admirer par Paul Owen,
jeune yuppie au top, homme de bon ton qui est toujours là où il faut être vu. Entre maîtresse et fiancée, Patrick
Bateman navigue dans la jet set, jouissant de tous les plaisirs, de la drogue au sexe. Observant cliniquement ses semblables, il respecte les us et
coutumes de la société pour mieux abuser des avantages liés à son rang : être invité aux inaugurations des
boîtes branchées, ne manger que dans le dernier restaurant à la mode. Progressivement, ces menus plaisirs jusqu’ici essentiels ne
lui suffisent plus et des pulsions meurtrières le poussent aux pires crimes. Mais personne dans son entourage ne le croit capable de tels
horreurs.
GenreThrillerAnnée de production
Date de sortie en France07 juin 2000RéalisateurMary Harron
MusiqueJohn Cale
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Casting
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Le film de la réalisatrice Mary Harron a connu lors de sa sortie la même controverse que la sortie du best seller homonyme de Brett Easton Ellis, dont le film est l'adaptation, c'est à dire qu'on lui a reproché son extrême violence, et sa vision de la société américaine. Les deux oeuvres sont en effet une satire de la société, plus précisément les années 80 à Wall Street, et les yuppies qui brassaient des quantités astronomiques d'argent, et qui étaient vus par les médias comme la quintessence de la réussite américaine, qui préférait fermer les yeux sur les excès de ses jeunes gestionnaires: superficialité, drogue, sexe, et discrimination de toutes sortes. Et le film, tout comme le roman, frappe fort là où ça fait mal, en montrant un héros d'une froideur extrême, obnubilé par un monde superficiel (ou tout le monde se confond constamment), psychopathe et schizophrène, capable des pires horreurs (meurtres et sadismes en tout genre) sous un dehors de gendre idéal.
![]() Le choix pour le rôle du personnage principal (Patrick Bateman) de l'acteur gallois Christian Bale, est d'une efficacité totale, l'acteur faisant preuve d'un charisme et d'une prestance exceptionnelle, ce film ayant réellement lancé la carrière de l'acteur, que l'on retrouvera ensuite dans des films comme Batman Begin ou The Machinist, prouvant à chaque fois l'étendue de son talent. L'homme au physique malléable (voir les deux films précédemment cités pour s'en convaincre) n'a jamais été aussi proche de la perfection physique que dans American Psycho, où son coté inhumain est flagrant (un physique d'athlète et une âme d'une froideur absolue) et fait froid dans le dos. Il est pour beaucoup dans le choc que l'on éprouve en regardant le film, la performance de l'acteur décuplant l'effet choc des images, au final très peu gore. A titre d'exemple, nombre de spectateurs, à qui l'on demande quelle est la scène qui les a le plus choqué visuellement, dira "la scène de torture avec le cintre". Or, cette scène n'existe tout bonnement pas! Oui, il y a du sang et de la violence dans le film, cependant il n'y a pratiquement aucune scène où l'on voit réellement quelque chose à l'écran, tout se passant dans notre imagination. Un grand chapeau bas pour la réalisatrice Mary Harron qui a su tromper son spectateur comme peu avant elle. La censure aussi s'est laissé abuser par ses sens, interdisant le film aux moins de 16 ans, là d'autres films pourtant visuellement plus violent ont écopés d'une sanction plus légère (la trilogie du Seigneur des anneaux par exemple).
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C'est d'autant plus amusant de noter que le film, en tant que satire, est d'un second degré totalement assumé, alors que les critiques
on souvent reproché au film d'être trop extrême dans sa violence et son traitement, considéré à tort comme
réaliste. Un comble!
![]() En plus de la satire l'autre point important du film est le rapport à la réalité. On ne peut pas vraiment dire, une fois le film terminé, si le narrateur, Patrick Bateman, a inventé ou fantasmé son histoire, les faits étant parfois à la limite du réel, voir en contradiction entre eux. La dernière phrase du film ("cette confession n'a servi à rien") symbolise bien le fait qu'il est impossible de savoir jusqu'à quel point les événements se sont bien déroulés. Ainsi, les deux films que l'on voit Bateman regarder dans le film, le X Gorge profonde et le film d'horreur Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper sont le reflet des actes (réellement?) perpétués par Bateman, à savoir du sexe cru à l'extrême (la scène est pourtant l'un des plus drôles du film) et des massacres d'une violence inouïe. Finalement n'a-t-il pas seulement fantasmé ses actes, en réponse aux images défilant à longueur de journée sur son écran de télévision, oppressé par le stress d'un métier, d'une société et d'une époque qui ne laissait aucun exutoire à ses jeunes gens.
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Mary Harron signe avec cet American Psycho, adaptation somme toute très fidèle à l'oeuvre de
Brett Easton Ellis, un film diablement efficace, où l'acteur
Christian Bale crève l'écran, livrant ainsi une satire de la
société qui fait mouche.
A voir absolument, ne serait-ce que pour découvrir le film qui a fait du futur interprète de Batman,
Christian Bale, l'acteur (voir pourrait-on dire la star) qu'il est maintenant.