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![]() Malgré le succès mondial (et la polémique) de Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan, le comique Sacha Baron Cohen s'attaque à un nouveau canular, avec Brü;no, un autre de ses personnages loufoques, au risque de se faire reconnaître (ce qui arrivera par deux fois lors du tournage). Si dans Borat, l'acteur s'attaquait bien évidemment à la xénophobie des américains, dans ce nouveau documenteur (toujours tourné par Larry Charles), Sacha Baron Cohen s'en prend cette fois-ci à l'homophobie yankee, en se faisant passer pour un homosexuel extraverti, étranger de surcroit. ![]() ![]() Le film mélange mises en scènes jouées et canulars, les premiers servant de lien entre les secondes, ces dernières étant bien évidemment le cœur et le moteur du film (tout comme c'était déjà le cas dans Borat). L'acteur piègera avec ce nouveau film à la fois des inconnus et des personnalités (Paula Abdul en particulier), tandis que certaines stars viendront prêter main forte à Sacha Baron Cohen pour certains passages (Elton John, par exemple, mais aussi le présentateur vedette Richard Bey). Tout le monde en prendra pour son grade, des principaux acteurs de la mode, à Hollywood, en passant par les chasseurs, les prêtres, les voyants, les politiciens, les spectateurs de matchs (de boxe), et de façon plus générale les américains moyens. Sacha Baron Cohen ira même tourner certains passages en Israël (lui-même étant, faut-il le rappeler, de confession juive), dont certaines des plus hallucinantes de non-sens et de provocation. L'acteur ira même encore plus loin que dans Borat, pourtant déjà bien gratiné, par exemple en faisant des propositions sexuelles à des politiciens américains, ou bien encore en se promenant au trois-quarts nu, attaché à son amant (Gustaf Hammarsten), dans un centre commercial bondé. ![]() Tout comme Borat, Brüno fut un film rentable; avec un budget de 42 millions de $ (une somme relativement coquette au vu du sujet), le film générera au cinéma des recettes mondiales d'environ 140 millions de $, ainsi qu'un succès notable en DVD. Bien évidemment, le film fit polémique lors de sa sortie (mais en même temps, le contraire aurait été étonnant), et fut même interdit en Ukraine (en raison de l'homosexualité affichée du film). De même, Sacha Baron Cohen eut le droit à son lot de procès et d'attaques; le seul cas d'autocensure ayant été le cas de La Toya Jackson, Sacha Baron Cohen volant le numéro de téléphone de Michael Jackson, et ce par respect envers la disparition de la star. |
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Fonctionnant sur le même principe que son précédent brûlot,
Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan, Brüno se laisse voir avec plaisir (en
tout cas si l'on est amateur de ce genre d'humour gras et éminemment rentre-dedans), malgré un arrière-goût légèrement désagréable de
déjà-vu.
Sacha Baron Cohen est par contre toujours aussi incroyable: un sang-froid à toute épreuve, un goût évident de la provocation doublé d'un plaisir manifeste à s'exhiber, un véritable talent d'acteur et surtout d'improvisation, et bien sur, un humour doublé d'une intelligence indéniable. |