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Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan


 
Affiche du film

 


 

Titre original

Borat: Cultural Learnings of America for Make Benefit Glorious Nation of Kazakhstan

Synopsis

Borat quitte sa maison primitive pour les Etats-Unis pour réaliser un documentaire. Au cours de son périple à travers le pays, Borat fait la connaissance de vraies personnes dans de vraies situations donnant lieu à des conséquences hilarantes.

Genre

Comédie

Année de production

2006

U.S.A.

Date de sortie en France

15 Novembre 2006

Réalisateur


Musique

Erran Baron Cohen

 
 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Sacha Baron Cohen Borat Sagdiyev
Ken Davitian
Ken Davitian Azamat Bagatov
Luenell
Luenell elle-même
Pamela Anderson
Pamela Anderson elle-même

 

 


 

Récompenses

GoldenGlobe Oscars
catégorie
Année
Gagnant
Meilleur acteur2007Sacha Baron Cohen

 
Les autres récompenses du film furent :
 meilleure performance dans une comédie en 2007 pour Sacha Baron Cohen aux MTV Movie Awards

 


 

Nominations

Golden Globes Oscars
catégorie
Année
Gagnant
Meilleur film2007 

 
Oscars Oscars
catégorie
Année
Gagnant
Meilleur scénario2007Sacha Baron Cohen, Anthony Hines, Peter Baynham, Dan Mazer,Todd Phillips

 
Les autres nominations du film furent :
 meilleur combat en 2007 pour Sacha Baron Cohen et Ken Davitian aux MTV Movie Awards.
 meilleur film en 2007 pour Borat aux MTV Movie Awards.
 meilleur scénario en 2007 pour Sacha Baron Cohen, Anthony Hines, Peter Baynham, Dan Mazer, Todd Phillips de la part de la Writers Guild of America.

 

Critique du Film

Note :
 
 

 
Borat (Sacha Baron Cohen) fait visiter son univers

 
Glorieuses U.S.A.

 
Lorsque sort sur les écrans Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan, nombreux sont ceux qui ignorent que Borat est premièrement, un personnage de fiction, et deuxièmement, que Sacha Baron Cohen (l'homme derrière le déguisement) ne leur est pas inconnu. En effet, le monde entier l'avait déjà vu, dans la peau d'un autre de ses personnages, dans un clip de Madonna (Music, en 2000). Il s'agissait de son personnage d'Ali G, qui avait lui aussi donné lieu à un film comique, sorti en 2002.
Comique anglais, Sacha Baron Cohen s'est fait une spécialité en montant des canulars mettant en scène ses personnages de comédie. Dans Ali G., déjà, son goût pour la provocation était visible. Mais pour Borat, il décide de passer à la vitesse supérieure. Le film, censé raconter le tournage d'un documentaire d'un journaliste Kazakh (Sacha Baron Cohen) au pays de l'Oncle Sam, dans le but d'en tirer une expérience bénéfique pour son pays, la Glorieuse Nation du Kazakhstan, est en fait un mélange entre pures scènes de comédies mettant en scène de vrais acteurs, et canulars, dont le but est bien souvent d'égratigner la culture américaine.
Même si la grande majorité des gens que l'on voir dans le film sont de véritables personnes, et pas des acteurs, certains grands noms du cinéma ont cherché à faire une apparition dans le film (à l'instar de Pamela Anderson). Parmi les postulants, citons Johnny Depp, George Clooney, ou bien encore Steve Martin. Toutes les demandes ont étés refusés, car le film repose sur la surprise, des gens au courant (et surtout des acteurs connus) auraient grandement nui au principe même du film.
 
Borat (Sacha Baron Cohen) prend un bain de soleil sur la plus belle plage du Kazakhstan   Borat (Sacha Baron Cohen), présentateur T.V. dans son pays

 
Borat aborde quelques sujets centraux dans la vie des américains tels que:
 le racisme. Très cru dans ses propos, le personnage de Borat s'en prend (à priori) aux juifs. Le but étant bien entendu de forcer ses interlocuteurs à se montrer sous leur vrai jour. Et cela fonctionne à merveille, en particulier dans le sud des Etats-Unis (le Texas, terre du président Bush), où les comportements des gens sont proprement atterrants. Lorsque l'on sait que Sacha Baron Cohen est lui-même juif, on comprend bien qu'en aucune façon les propos qu'il tient ne représentent ses convictions. Bien au contraire.
 la guerre en Irak. Toujours au Texas, Sacha Baron Cohen se lance dans une dénonciation de la guerre en Irak lors d'un meeting de rodéo. Cette scène, hilarante en soi, éclaire la mentalité américaine sur deux sujets. Evidemment, le regard des américains, et plus particulièrement des texans, sur la politique guerrière de leur président, est clairement démontré dans cette séquence (et ce même si elle se termine de façon peu glorieuses pour les américains). Et ensuite, et là ce n'est pas un défaut typiquement américain, mais malheureusement humain, l'effet de masse, qui entraîne les gens à dire, faire et penser tout et n'importe quoi. Derrière les rires, cette séquence fait froid dans le dos.
 la misogynie. Personnage misogyne à l'extrême, Borat cumule les superlatifs lorsqu'il parle des femmes (inférieures, possédant un petit cerveau incapable d'apprendre à lire, à utiliser par les hommes comme objets sexuels, ...), mais le plus hallucinant concerne ses interlocuteurs (et en particulier les jeunes dans leur camionnette), qui, loin d'être choqués par les propos de l'acteur, semblent totalement en phase avec les dire de Baron Cohen. Très drôle et en même temps navrant.
 le sexe. Intimement liée à son rapport aux femmes, Borat a aussi une vision délirante du sexe. Cela donne lieu à quelques unes des scènes les plus hilarantes du film, le sexe étant pratiquement un fil conducteur de l'histoire. Parfois choqué, parfois amusés, voir même parfois jaloux, les américains ont un rapport au sexe complexe, ce qui donne lieu à de grands passages d'improvisation de la part de Sacha Baron Cohen, jamais autant à l'aise que dans le plus simple appareil.
 l'homosexualité. Lorsque l'on parle de sexe, évidemment, le sujet de l'homosexualité risque d'être abordé, surtout lorsque l'on sait qu'un des autres personnages phares de Sacha Baron Cohen est un homosexuel nommé Bruno (et dont un film narrant ses aventures doit sortir bientôt). Pour le coût, c'est plus le rapport de l'acteur vis à vis de l'homosexualité que celui des américains qui est montré dans le film, puisque pratiquement aucune scène du film n'est un canular sur le sujet. Par contre, la fameuse scène de bagarre entre lui-même et son acolyte, Ken Davitian, tous les deux nus, est pour le moins équivoque. Cette scène en a d'ailleurs choqué plus d'un.
 les bonnes manières. Sacha Baron Cohen égratigne aussi tout les soit disant bonnes manières, lors d'un diner mondain tournant à la catastrophe pour la maîtresse de maison. Même si l'acteur va parfois un petit peu loin (voir le passage des excréments), le message est on ne peut plus clair: Ceux qui se prennent pour des gens de bonnes manières sont avant tout des gens qui font des manières.
 la religion. Comment parler des U.S.A. sans parler de religion. Sacha Baron Cohen n'oublie pas ce sujet central dans la culture américaine. Quoique moins drôle que d'autres passages, cette scène a au moins l'avantage de montrer les américains sous un jour par forcement très glorieux: l'obscurantisme.
 la société de consommation. Le choc des cultures entre le Kazakstan imagnié de Borat et les U.S.A. (bien réels) ne peut pas ne pas passer par la case société de consommation. La meilleure scène sur le sujet a malheureusement été coupée au montage (pour une question de rythme), mais elle est disponible sur le DVD.
 l'idolâtrie des stars. Toute l'histoire tourne autours de l'amour que porte Borat à la plus connue des sirènes, Pamela Anderson, qui a bien voulu se prêter au jeu (elle est l'un des seules à avoir réellement joué dans le film). Derrière le côté farce du sujet, on voit bien ce que le comique cherche à montrer: l'aveuglement des foules vis à vis des stars et des paillettes.
 
Preuve que l'homme fait mouche, durant le tournage du film, la police a été appelée 91 fois. Sacha Baron Cohen peut être fier de son résultat.
On voit donc qu'en plus de faire rire, Sacha Baron Cohen pointe du doigt là où cela fait mal. Résultat, un Golden Globe (pour le meilleur acteur) et un succès mondial énorme!
 
Borat (Sacha Baron Cohen) déclare sa flamme à Pamela Anderson

 
Mais les américains ne sont pas les seuls à avoir grincés des dents au vu du film. Le gouvernement du Kazakhstan (qui est tout de même le 9ème plus grand pays du monde!, même s'il n'est pas le plus glorieux) a officiellement porté plainte auprès du gouvernement américain, estimant que l'image donné par le film à un pays somme toute peu connu n'était pas acceptable. Pour "se faire pardonner", un accord fut donc trouvé, les studios américains financeront un film plus acceptable d'un point de vue image (qui a dit propagande). Ce sera Mongol.
Citons aussi les roumains, qui ont eux aussi trouvé leur mot à dire. Le film a en effet été tourné en Roumanie pour tous les passages sensés représenter le Kazakhstan. Entre une image décadente (violeur, sexiste, attardés, ...) et des cachets trop bas (c'est d'ailleurs surtout ce point qui aura fait tiquer les roumains), les acteurs amateurs apparaissant dans le film se sont retournés contre la production pour réparation du tort qui leur a été fait.
Enfin, le cas des pays arabes est là aussi intéressant à aborder, puisque pratiquement tous les pays du Golfe (en dehors du Liban) ont purement et simplement interdit le film, jugé trop choquant.
Bizarrement, il y a fort à parier que Sacha Baron Cohen en est fier.
 
   
 
 


 

Conclusion

 
 
Hymne national américain version Borat (Sacha Baron Cohen)

 
Mi film, mi canular (on parle de documenteur), Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan est non seulement hilarant mais aussi terriblement efficace dans la dénonciation des défauts du pays de l'Oncle Sam (voir de la société occidentale en général).
La satire est acerbe, souvent (très souvent) vulgaire, mais Sacha Baron Cohen maîtrise totalement son sujet (et pourtant nombre de scènes du film sont de pures improvisations). Il est pratiquement impossible de savoir quand on a affaire à un bout de film et quand il s'agit d'une partie canular.
 
A voir, donc, ne serait-ce que pour comprendre un peu mieux la société américaine, montrée ici sous un jour totalement inhabituel.

 

 


 
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