retour à la page d'accueil

retour Retour à la section dédiée au cinéma.

Apparences


 
Affiche du film
 


 

Titre original

What lies beneath

Synopsis

Le docteur Norman Spencer et sa femme Claire mènent une vie sans histoires. Mais depuis le départ de leur fille à l'université, Claire se sent seule. Malgré sa vie apparemment parfaite, des évènements angoissants commencent à envahir son quotidien...

Genre

Fantastique

Année de production

2000

U.S.A.

Date de sortie en France

13 septembre 2000

Réalisateur


Musique

Alan Silvestri

 
 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Michelle Pfeiffer Claire Spencer
Harrison Ford Dr. Norman Spencer
Diana Scarwid
Diana Scarwid Jody
Joe Morton Dr Drayton
James Remar Warren Feur
Miranda Otto Mary Feur
Amber Valletta
Amber Valletta Madison Elizabeth Frank
Katharine Towne
Katharine Towne Caitlin Spencer

 

Nominations

Saturn Award Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films
catégorie
Année
Gagnant
Meilleure actrice2001Michelle Pfeiffer
Meilleur réalisateur2001Robert Zemeckis

 

 

Critique du Film

Note :
 
 
 
La jeune fille de l'eau

 
Robert Zemeckis travaille avec son acteur fétiche, Tom Hanks, à son nouveau film, seul au monde, qui implique une perte de poids massive de la part de son interprète principal. Pendant que l'acteur maigrit, le cinéaste se tourne vers une autre production.
Il a envie de tourner un film à l'ambiance hitchcockienne, cherchant à la fois à rendre hommage au maître du suspens et à faire un film d'un genre nouveau pour lui: le film à suspens. Mais, comme le dira le critique cinématographique Roger Ebert Robert Zemeckis fera une erreur en voulant tourner un film fantastique pour rendre hommage à un cinéaste qui, justement, n'aimait pas le fantastique (il a ainsi refusé la direction de Rosemary's baby justement en raison de son caractère fantastique). Autant dire que le projet partait d'une façon plutôt bancale.
 
Michelle Pfeiffer dans Apparences

 
Heureusement, la casting allait quand à lui être d'une très grande qualité. Pour le couple de héros, le cinéaste veut Michelle Pfeiffer et Harrison Ford, et personne d'autre. Même si aucun des deux acteurs n'a jamais tourné avec le cinéaste, les deux disent oui. Le couple qu'ils forment est d'ailleurs une belle réussite, deux monstres sacrés mis dans le même lit (au propre comme au figuré) pour la première fois.
Ils auront comme voisins James Remar (48 heures, Psycho, le remake du film d'Alfred Hitchcock justement) et Miranda Otto (qui n'avait pas encore tourné dans le seigneur des anneaux: les deux tours, mais dont la carrière commençait à démarrer à l'international, la jeune femme étant déjà lancé dans son pays d'origine, l'Australie). Quatre solides acteurs sur qui tout va reposer. Bien plus que sur les effets spéciaux.
 
Harrison Ford et Michelle Pfeiffer dans le film de  Robert Zemeckis: Apparences

 
En effet, le réalisateur sait que pour être efficace, il lui faudra en montrer le moins possible, et ce le plus longtemps possible. Tout devra donc passer par le jeu des acteurs, et de ce point de vue là, Michelle Pfeiffer est, comme à son habitude, excellente. Est-elle folle? Voit-elle des choses? Leur maison est-elle hantée? Est-elle en contact avec l'esprit de la voisine, assassinée par son mari? Les fausses pistes fusent, le cinéaste arrivant très bien à distiller son ambiance. En tout cas dans la première partie du film.
La seconde partie, bien plus efficace en termes d'action, mettant en scène de nombreux et compliqués effets spéciaux (la patte Robert Zemeckis y reprend le dessus), donne un petit peu trop l'impression d'avoir quitté un film pour un autre, plus habituel du cinéaste. L'ambiance retombe, et même si les scènes sont parfois efficaces (le passage où Michelle Pfeiffer est paralysée dans sa baignoire est un pure réussite), la magie a disparue, et le spectateur s'est perdu en route.
 
Harrison Ford et Michelle Pfeiffer dans Apparences

 
Dommage, car encore une fois, toujours sous la tutelle musique de son proche collaborateur Alan Silvestri, Robert Zemeckis nous prouve la maîtrise qu'il a des effets spéciaux. Ainsi, le passage où la caméra traverse le sol pour venir regarder à travers de celui-ci la pauvre Michelle Pfeiffer paralysée est un exemple typique du réalisateur. Tout comme la reconstitution du pont lors du climax, reconstitution en images de synthèse pratiquement indétectable, même pour ceux qui le savent. Et bien entendu, la toute fin de ce climax qui fait (enfin) apparaître le fantôme tant attendu.
Cependant, tout comme dans le Hantise de Jan de Bont, les effets spéciaux ont l'effet inverse de celui attendu, à savoir focaliser le spectateur sur les prouesses visuelles et technologiques, au lieu de le garder dans l'histoire.
 
Michelle Pfeiffer vit-elle dans une maison hantée (Apparences, de Robert Zemeckis)

 
Tout ce que touche Robert Zemeckis se transforme en or (retour vers le futur, Forrest Gump, Qui veut la peau de Roger Rabbit?). Même un film aussi décevant qu'Apparences arrive à attirer les foules et à générer son pesant d'or (300 millions de $ de recettes pour un budget de 90 millions de $). Et ce même lorsque le résultat est en demi-teinte. Réussi visuellement et techniquement, le film reste cependant décevant dans son traitement.
   
 
 


 

Conclusion

Les films de maisons hantées ont eu leur heure de gloire, dans les années 70 essentiellement. Entre fin 90/début 2000, les fantômes tentent un retour en force sur les écrans, via le cinéma japonais d'un côté (Ring, version Hideo Nakata, de 1998 en tête, puis son remake, le cercle, de Gore Verbinski, en 2001), et M. Night Shyamalan de l'autre (sixième sens, 1999), et peu de temps avant l'espagnol Alejandro Amenábar (les autres, 2001), le film de Robert Zemeckis n'arrive pas à redorer le blason du genre (à l'instar du Hantise de Jan de Bont sorti en 1999).
A croire que les américains ne sont pas très bons dans le genre.
Sans toutefois être réellement mauvais, apparences est un film plutôt décevant, surtout venant de la part d'un réalisateur de la trempe de Zemeckis.
Reste la performance de Michelle Pfeiffer, toujours autant à l'aise devant une caméra, et ce quelque que soit le genre.

 
Affiche anglo saxonne d'Apparences de Robert Zemeckis

 

 


 
retour à la page d'accueil