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Ombres et flammes, tome 8 du cycle des aventuriers de la mer


 


 
Ombres et flammes, collection Piment Editions France Loisirs

 

Auteur

Robin Hobb

 

Genre

Heroic Fantasy
 

Année de sortie

2000
 

Résumé

Le sort s'acharne sur les Vestrit. Vivacia, leur vaisseau en bois sorcier, a renié Althéa, Terrilville est en flammes et Malta, après avoir été faite prisonnière par les Chalcédiens, tombe aux mains des pirates. À bord du Parangon, tous se préparent au combat. Mais si les serpents géants entrent dans la partie, l'aventure risque de très mal finir...


 

 


 

Avis

Note :
 
Ombres et flammes, chez J'ai Lu Avant dernier tome de la saga en français, la saga américaine ne comprenant que trois tomes, ombres et flammes faisant partie du dernier, Ship of destiny, tout comme le précédent volume, le Seigneur des Trois règnes, cet épisode, qui voit pourtant nombre de situations évoluer, voir s'éclairer (le rapport entre Kennit et les vivenefs est ainsi expliqué), peine à faire avancer l'histoire vers sa conclusion, pourtant proche. Il faut dire que ce découpage en 9 tomes pour la version française a quelque chose d'assez dérangeant pour le lecteur, qui passe visiblement pour une vache à lait. Ajoutons à cela une lecture morcelée, induite par la sortie espacée des différents volumes, et donc une difficulté naturelle pour s'impliquer dans l'histoire, sans parler d'une sortie dans le désordre des sagas (les aventuriers de la mer est la seconde partie du gigantesque cycle des dragons de Robin Hobb, et non pas le dernier), fait au final que cette saga n'est pas vraiment mise en valeur par le monde de l'Edition française.
Surtout que ce cycle est de loin le plus ambitieux de l'auteur, car il explique nombre de choses du premier cycle, L'assassin royal, au travers de nombreuses découvertes remettant en cause la compréhension du monde que pouvait avoir le lecteur. Pour arriver à cela, l'auteur a du multiplier les personnages de point de vue, afin de bien nous faire comprendre l'ensemble de son monde, y compris des personnages non humaines, comme le dragon Tintaglia. Cela a malheureusement comme conséquence de faire prendre trop de recul au lecteur vis à vis des nombreux héros (au contraire de la saga de Fitz où l'on ne suit que les aventures du bâtard royal, d'ailleurs racontés à la première personne), et donc de peu se sentir impliqué par les événements. Ceux-ci sont d'ailleurs bien plus globaux que ceux de la saga de Fitz Chevalerie, et beaucoup plus proche de la pure fantasy, l'attachement à un monde réaliste étant l'une des grandes forces de la première saga de l'auteur (et ce malgré les nombreuses présences tout au long de la saga de magie et de créatures de légendes). Perdant de vue pendant de longues pages les héros, il est parfois difficile de se replonger dans leurs aventures, l'auteur aurait du se limiter en nombre de personnages. Peut-être un ou deux aurait été suffisant. Il avait été reproché exactement la même chose à J.R.R. Tolkien avec son chef d'oeuvre, Le seigneur des anneaux, qui accumulait les personnages, et les perdait souvent de vue pendant plusieurs centaines de pages. Cependant, chez Tolkien, cela fonctionnait. Visiblement, ce n'est pas le cas chez Robin Hobb. Peut-être le rythme d'un roman (de plus de 800 pages) par an était trop soutenu pour réussir à peaufiner son cycle. Les personnages sont au final un petit peu trop stéréotypés, et manquent de profondeur. Il faut dire que l'auteur a au final peu de temps à consacrer à chaque personnage.
Visiblement, Robin Hobb est plus à l'aise avec les aventures intimistes qu'avec les grandes sagas bouleversant les équilibres du monde. Monde pourtant bien pensé, et beaucoup plus complexe qu'il n'y parait. Elle arrive cependant à proposer au lecteur une relecture très intéressante du mythe du dragon.
Tout comme dans la saga de l'assassin royal, ou bien encore dans le dieu dans l'ombre, l'auteur met en avant le manque d'intérêt de l'homme pour la nature, avec des héros luttant pour rééquilibrer les forces. Fitz en est un exemple flagrant. Reyn aussi, faisant le choix de faire revenir les dragons sur terre, au risque de réduire l'humanité à l'esclavage, ou en tout cas à diminuer très fortement la puissance de sa propre race. Le Fou/Ambre, fait de même, et ce au travers des trois cycles de l'auteur (l'assassin royal, les aventuriers de la mer, et le Second Cycle de l'Assassin royal). L'homme et l'animal doivent vivre en symbiose pour avoir un avenir.
Rien que pour entendre ce message, le cycle des aventuriers de la mer doit être lu.
 

 

 


 
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