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La Chasse aux magiciens


 


 
La Chasse aux magiciens, chez Pocket

Auteur

Katherine Kurtz

 

Genre

Heroic Fantasy
 

Année de sortie

1972
 

Résumé


 
Le duc deryni de Corwyn Alaric Morgan a permis à son roi de survivre quatre mois plus tôt, en usant de magie. Il se retrouve confronté aux persécutions de l'Eglise, menée par le Primat de Gwynnedd Edmund Loris. A Corwyn, des rebelles menés par Warin de Grey dénoncent aussi ses pouvoirs deryni. Bronwyn Morgan, la sœur du duc, va épouser son amour d'enfance Kevin McLain. A moins que l'architecte Rimmell, amoureux de la jeune femme, ne les mènent tous au désastre.

 

 


 

Avis

Note :
 
La Trilogie des magiciens, collection Pocket Deuxième tome du Cycle de Derynis, après le Réveil des magiciens, la chasse aux magiciens reprend l'histoire pratiquement là où elle s'était arrêtée, à savoir juste après le couronnement du roi Kelson. Les enjeux sont toujours les mêmes, les personnages aussi. Seul changement: de chasse au trésor, l'histoire se transforme en pure aventure, puisant à la fois dans la tradition du roman-feuilleton et dans celle de l'Heroic Fantasy à la R.E. Howard.
Certains des défauts présents dans le Réveil des magiciens, comme le trop grand modernisme des personnages par rapport à l'époque où ils sont censés vivre, sont encore plus visibles dans de second volume. Les héros en particulier, Morgan et Duncan, choquent par leurs réactions (et en particulier face à l'une des plus grandes menaces du moyen-âge: l'excommunication). Ce qui serait apparu dans un univers totalement inventé comme un choix délibéré de créer une société aux mœurs loin de celle que l'on a connu durant la fin du Moyen-âge en Europe, ne peut pas ici être accepté, de part le choix de l'auteur de poser son histoire dans une Europe parallèle, où l'Eglise catholique serait (à peut-prêt) ce qu'elle était en ce temps. Problème, n'est pas médiéviste accompli qui veut, et Katherine Kurtz de proposer une vision tellement éloignée de tout réalisme historique que cela à se demander pourquoi avoir choisi au lecteur d'imposer un tel choc entre monde réel et univers fantasmé par l'auteur. Katherine Kurtz cherche au travers de son récit de nous parler des guerres intestines de religion, mais n'arrive qu'à imposer l'ennui, surtout si l'on compare avec le nom de la rose d'Umberto Eco, qui lui, connait sa période sur le bout des doigts, et sait rendre la complexité de l'époque et des tensions au sein de l'Eglise Catholique. Ici, tout ne revient qu'à un homme, l'archevêque Loris, qui a juré la mort d'un autre, Morgan, au simple fait qu'il est étranger (un demi-deryni). C'est une raison bien faible pour mettre un pays à feu et à sang.
Même en faisant une croix sur le manque de réalisme de l'histoire, le récit est tellement balisé (tout comme se fut le cas pour le Réveil des magiciens) que le lecteur a pratiquement toujours au minimum un ou deux chapitres d'avances sur sa lecture, ce qui n'est jamais bon signe.
 
Aux Etats-Unis, le roman fut très bien accueilli, et par la critique, et par les lecteurs, puisqu'il fut non seulement sélectionné au Mythopoeic Fantasy Award, mais fut aussi classé parmi les meilleurs récits de 1973 par les lecteurs du magazine Locus (à la quinzième place, la gagnant étant cette année là Isaac Asimov avec son roman les Dieux eux-mêmes).
 

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