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Le Réveil des magiciens


 


 
Le Réveil des magiciens, chez Pocket

Auteur

Katherine Kurtz

 

Genre

Heroic Fantasy
 

Année de sortie

1970
 

Résumé


 
Dans l'excitation d'une chasse à courre, le roi Brion d'Haldane sent une main invisible lui broyer le coeur. En apparence, il a eu un malaise mortel. Mais quelqu'un, dans l'ombre, travaille à l'extinction de sa lignée, à la subversion de son royaume, à l'asservissement de son peuple. Kelson, le jeune fils du roi, se retrouve seul pour recueillir son héritage. Les assassins ont le champ libre : des couloirs secrets d'une citadelle de pierre aux cryptes enchâssées dans les sous-sols d'une cathédrale, ils vont tuer des innocents, violer des sépultures, évoquer des monstres... Jusqu'au réveil des Derynis, ces sorciers craints et haïs pour leurs pouvoirs magiques, pourchassés par l'Eglise, mais fidèles au roi et au royaume, et capables d'aller jusqu'à la mort pour défendre leurs idéaux.

 

 


 

Avis

Note :
 
La Trilogie des magiciens, collection Pocket Katherine Kurtz est un auteur très peu connu en France, y compris dans le cercle relativement fermé des auteurs d'heroic fantasy. Pourtant, cela ne l'a pas empêché de connaître un gros succès en librairie aux Etats-Unis, avec son cycle des Derynis, dont le réveil des magiciens est le premier volume.
Situé dans une sorte de moyen-âge parallèle, où les Onze Royaumes seraient une version déformée du Royaume-Uni (avec un petit effort, il est possible de trouver des ressemblances entre la carte du monde et la partie de l'Europe réelle concernée) et de l'Europe du début du deuxième millénaire (environ le XIIème siècle).
L'idée de base est pour le moins intéressante, preuve en est que nombre d'autres auteurs de fantasy utiliseront ce concept, comme par exemple récemment Glen Cook avec ses romans Qushmarrah et surtout son cycle de la Tyrannie de la nuit, qui se déroule exactement à la même époque que le réveil des magiciens). Encore faudrait-il, pour aller au bout du concept, que la distorsion de notre univers serve à quelque chose, ne serait-ce que narrativement parlant. Ici, ce n'est pas le cas, l'histoire pouvant tout aussi bien se dérouler dans un univers 100% créé de toutes pièces. Seuls restent de notre univers une cartographie sommaire, des races lointaines (les maures), et la religion chrétienne. Cette dernière poser d'ailleurs plusieurs problèmes vis à vis de l'univers: en effet, que fait ici une Eglise catholique romaine dans un univers qui n'est pas le nôtre? Si l'auteur nous donnait une explication logique le lecteur pourrait accepter le fait, mais dans le cas présent cela reste trop artificiel pour faire vrai.
Artificiel, comme le sont les personnages du roman, qui apparaissent dans la grande majorité des cas comme archétypaux et superficiels. On y trouve ainsi, du côté des héros un jeune homme, encore adolescent, futur roi et déjà d'une maturité exceptionnelle, à la droiture absolue; un homme lige, lui aussi à la moralité irréprochable, prêt à tout sacrifier pour son roi; un prêtre, encore une fois dans défaut aucun. Et du côté des méchants la dangereuse et terriblement belle magicienne, ensorceleuse sorcière ne désirant qu'une chose, empêcher le futur roi à être intronisé, le noble traitre à la couronne, félon prêt à toutes les vilainies pour aider celle qui lui fait tourner les sens. Et entre les deux nous trouvons la mère du héros, un personnage qui voue une haine sans limite à tous les Derynis, ces presque-humains aux pouvoirs magiques, et dont les raisons profondes sont aussi limpides que de l'eau de roche.
Il en est de même pour les énigmes que doivent résoudre les héros pour permettre à Kelson de révéler ses pouvoirs magiques. Si le parchemin devant les guider est d'un obscur volontaire, les péripéties attendant nos héros sont quand à elles prévisibles bien trop facilement. A tel point que le lecteur a bien trop souvent un ou plusieurs chapitres d'avance sur le récit, ce qui est toujours malheureux (et fort ennuyeux).
Etrangement, la saga de Katherine Kurtz a connu le succès en partie grâce à ses personnages, ses fans considérant ces derniers comme des personnages sortant des sentiers battus.
Un chose est sure, Katherine Kurtz compte de nombreux fans qui ont sus lui rester fidèles depuis la parution de ce premier roman, en 1970, jusqu'à nos jours.
 

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