L'année du roi Javan Katherine Kurtz souffre des même défauts majeurs que le reste de la saga des Derynis,
à savoir un manichéisme désolant (d'un côté des méchants horribles et sans scrupules, de l'autres des gentils opprimés, dans le bon droit, et d'une
droiture à toute épreuve), une dramaturgie qui ne surprendra que les moins de 10 ans (tout le récit est cousu de fil blanc, de plus martelé par l'auteur à longueur
de pages, et plus grave encore, l'auteur va de redites en redites. On repasse pour la énième fois par la case découverte des pouvoirs royaux (et ce n'est pas fini, puisque
Katherine Kurtz nous refera le même coup dans le prochain volume,
le prince félon).
Lire
la trilogie des héritiers n'est pas conseillé aux amateurs de fantasy complexe et cohérente
(façon
Tolkien,
Michael Moorcock, ou plus proche en termes d'univers
Robin Hobb), tant la comparaison s'avérera peu flatteuse pour
Katherine Kurtz, et
ce même si l'épilogue de ce volume vient quelque peu relever le niveau de l'ensemble de la trilogie.
Bien sur, les fans de la première heure trouveront leur compte avec ce nouveau tome, tant l'auteur reste dans un chemin balisé depuis maintenant vingt ans
(
la chasse aux magiciens). Les autres trouveront ce récit redondant avec les autres.
Le cycle des Derynis est à mettre au même niveau que les romans alimentaires que sont les nombreux récits type
royaumes oubliés, attirant à eux un public jeune,
peu regardant côté qualité, se disant que tant que l'on a l'ivraie....
Récit mal mené, personnages fades et terriblement archétypaux, aventures convenus, rien n'est fait pour retenir le lecteur.
Katherine Kurtz surfe sur son succès sans se soucier d'apporter quoi de neuf à son univers, qui est toujours aussi peu
crédible et fade.
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