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Le Prince félon


 


 
Le Prince félon, chez Pocket

Auteur

Katherine Kurtz

 

Genre

Heroic Fantasy
 

Année de sortie

1994
 

Résumé


 
Ils étaient trois frères, héritiers d'une longue dynastie ; Alroy, mort au bout de quatre ans de règne, achevé par la maladie et par les drogues qu'on lui infligeait; Javan, disparu tragiquement au bout d'un an de règne, exécuté par les Seigneurs du royaume; Rhys, seul survivant. Pour combien de temps ? Tant qu'il ne résistera pas à son conseil ? Tant qu'il ne dévoilera pas ses pouvoirs ? Tant que son deuxième fils ne sera pas né ? Tant que son premier-né ne sera pas jugé capable de garantir aux régents d'assurer un nouvel interim ?
Mais Rhys veut lutter contre ceux qui l'écrasent. Il veut savoir ce que lui promettent ses alliés derynis, partager leurs pouvoirs. Il est pris entre son amour pour sa famille, les risques qu'il ne peut leur faire prendre, et sa haine des anciens régents. Il sait que sous l'emprise des ex-régents Gwynedd soufre, saigné à blanc par leur avidité, écrasé par leur intolérance.
Alors il va tenter le tout pour le tout, risquer sa vie et sa raison, pour sauver l'idée qu'il se fait du rôle d'un Roi. Mais contre lui les traîtres, les assassins, les faux dévots sont nombreux, et sa vie n'est pour eux qu'une gêne.


 

 


 

Avis

Note :
 
La Trilogie des héritiers, collection Pocket Dernier volume de la Trilogie des magiciens, le prince félon est un condensé de toutes les faiblesses artistiques de son auteur, Katherine Kurtz. On y retrouve son "goût" de la redite, avec en particulier le coup usé jusqu'à la corde de la transmission du pouvoir deryni chez les rois de Gwynedd (deux fois dans ce seul roman); des personnages toujours aussi caricaturaux et interchangeables (les méchants se ressemblent tous, et les héros de même); les péripéties se répètent encore et encore (d'un roman sur l'autre, les mêmes événements se retrouvent, avec à peine quelques changements mineurs d'une histoire à l'autre);....
Mais pire, Katherine Kurtz arrive à écrire le contraire de ce qu'elle veut faire ressentir à son lecteur! En effet, dans toute sa saga des derynis les magiciens sont (normalement) décrits comme héroïques, respectueux de la vie et des autres en général, et surtout, sont censés n'utiliser leurs pouvoirs que pour le bien de l'humanité; or, dans ce roman, et se sans s'en rendre compte (ce qui prouve le sérieux d'écriture de l'auteur), les derynis se montrent, pour peu que l'on décortique leurs agissements, plus diaboliques que les ennemis. Ils utilisent leur magie pour modifier et les souvenirs et les pensées de leur adversaires (voir même d'innocents lorsque la situation se présente), ce qui n'est ni plus ni moins que du lavage de cerveau, une technique que les "diaboliques" régents n'ont jamais osé utiliser. Plus grave, ils utilisent un tueur (lui-même sous contrôle mental) pour assassiner les ennemis des derynis, et ce sans que ceux-ci ne soient le moins du monde impliqués. Ceci montre à la fois la lâcheté des personnages (premièrement, ils n'interviennent pas directement, se lavant les mains des meurtres qu'ils commanditent, et deuxièmement, ils prouvent qu'ils sont capables d'utiliser les pires techniques pour arriver à leurs fins) et le niveau pour le moins malléable de moralité des "héros". D'ailleurs, à la fin du roman, alors même qu'ils ont gagnés, l'auteur nous dit que pratiquement tous les méchants meurent dans l'année qui suit le renversement de pouvoir, ce qui laisse entendre qu'une nouvelle fois, alors que le besoin ne se fait plus sentir, le meurtre est encore une technique qui a lieu chez les derynis. Soit l'auteur ne réfléchit beaucoup pas lors de la rédaction de ses romans (elle ne serait pas la première), soit, et c'est plus grave, elle considère que le meurtre et le lavage de cerveau sont des techniques qu'il et possible d'utiliser si l'on se considère dans son droit (ce qui bien entendu est lourd de conséquence quand au fonctionnement de la psyché d'une personne pensant cela).
Jusqu'à présent, seuls les méchants les plus diaboliques des romans populaires (façon Fu Fanchu) avaient osés se montrer aussi diaboliques!
 
L'auteur fait aussi des choix scénaristiques étranges pour ce roman: Tout d'abord en faisant de son héros de point de vue celui qu'elle s'était évertuée à dénigrer et à faire passer pour un imbécile politique d'une naïveté absolue dans les romans précédents (l'année du roi Javan en particulier). Ensuite, après nous avoir fait comprendre que Rhys Michael était avec le temps devenu rusé et calculateur (et ce grâce à une ellipse narrative - 6 ans plus tard- bien pratique), voilà notre auteur de se débarrasser de son héros à mi roman (et ce même si elle nous y préparait lourdement depuis les toutes premières pages du livre). Et cette mort providentielle de bizarrement faire basculer le pouvoir et de renverser les régents (alors qu'ils en sont après tout à leur troisième régicide) en un tour de passe-passe que même le lecteur le plus docile aura du mal à accepter.
 
Si la saga de Derynis est d'un niveau globalement faible, ce dernier épisode se déroulant "dans le passé" de l'univers de l'auteur est de loin le plus faible de la saga.
 

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