Le Calvaire de Gwynedd est le premier volume de
la Trilogie des héritiers, le quatrième du cycle
de Sait Camber (après
la Trilogie des rois, et le dixième du
cycle des Derynis. Autant dire qu'autant le lecteur que son auteur,
Katherine Kurtz, se trouvent en terrain connu. Trop connu, sans doute, puisque le lecteur ne manquera pas de noter à quel point
les mésaventures des Derynis se répètent encore et encore, les enjeux étant toujours les mêmes (survivre à la vindicte de l'Eglise envers les Derynis), les
personnages similaires (on retrouve les mêmes archétypes d'un cycle à l'autre), ....
Katherine Kurtz rabaacirc;che encore et toujours les mêmes histoires, avec à la clé un jeune roi qui découvre son
potentiel (Javan / Kelson), des derynis pourchassés par l'Eglise mais secrètement au service du roi (Evaine et Joram / Morgan et Duncan), des éclesiastiques sanguinaires
(Hubert MacInnis / Edmund Loris), des ordres derynis secrets (le Conseil Cambérien), des rites magiques perdus (le sortilège de retour à la vie / l'activation du pouvoir deryni chez
Kelson), ainsi que de nombreux autres thèmes mineurs, que le lecteur pourra d'amuser à trouver par lui-même.
Cela aura d'ailleurs pour résultat pour le lecteur de faire travailler et sa mémoire et son intelligence, l'auteur faisant tout son possible pour endormir son auditeur, en particulier en
expliquant chapitre après chapitre les tenants et aboutissements de chaque événement, aussi mineur soit-il. Comme si un lecteur s'intéressant à son œuvre n'avait pas
l'intelligence nécessaire pour comprendre des faits somme toutes limpides.
Comme pour les autres romans du cycle, la présence d'une Eglise Catholique dans un univers clairement différent de celui dans lequel nous vivons n'est pas expliquée, ce qui fait
que le background censé être inné (Histoire commune entre l'univers des Derynis et le notre) ne l'est justement pas, et ce par essence même. Résultat, l'univers
apparaît comme au mieux bancal, et au pire totalement artificiel, et aux incohérences profondément enracinées dans le concept même de la saga. Difficile de croire
à une histoire qui part sur des bases aussi peu solides. Surtout que les personnages, eux aussi très superficiels et bien souvent caricaturaux (on pense aux méchants en particulier,
sanguinaires au possible, dont les motivations profondes semblant totalement inexistantes), viennent enfoncer le clou de la faiblesse scénaristique de l'auteur.
Malgré l'amoncellement énorme de faiblesses,
Katherine Kurtz et son
cycle des Derynis se sont créés
un réseau de fans encore et toujours demandeurs de nouvelles aventures. A l'instar d'un
Michel Robert à la qualité comparable.
Un roman qui aurait pu s'appeler
le calvaire du lecteur tant lire ce roman peut s'avérer ennuyeux!
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