Harry Potter à l'école des sorciers a connu un succès
phénoménal et mondial, faisant de jour au lendemain de son auteur,
J.K. Rowling, une
pointure de la littérature (elle vend plus de livres que nombre d'écrivains considérés comme étant de gros vendeurs de
romans). Les enfants ont adoré, et les adultes aussi, signe de l'universalité du sujet (alors qu'à priori, il s'agit bel et bien de
pure littérature typée jeunesse). Le second volume,
Harry Potter et la chambre des secrets, va-t-il venir confirmer le succès
du premier livre? Ou alors au contraire, va-t-on voir les limites d'un auteur? Et bien, le second tome tient toutes ses promesses, surfant sur la vague du
premier tome, sans trop de redite -difficile cependant d'en éviter,
lorsque les personnages vivent en lieu clos (l'école), et que le héros principal a son ennemi mortel, Voldemort, sur le dos.
J.K. Rowling arrive même à rendre son roman légèrement plus mur que le
premier, accompagnant ainsi son héros dans son évolution personnelle. Attention, cependant, nous restons encore en présence d'un
pur roman jeunesse, car même si nombre de personnages se retrouvent paralysés, personne ne meurt dans
Harry Potter et la chambre des secrets (il faudra encore attendre quelques temps avant de voir le premier mort dans la saga
Harry Potter).
Mais ce "durcissement" du traitement est plutôt une bonne idée, puisque non seulement il montre que le héros se rapproche de plus en
plus de l'âge adulte, mais en plus il permet de faire évoluer le récit, qui sinon risquerait vite de stagner.
J.K. Rowling, en faisant intervenir un nouveau professeur de lutte contre les forces du mal,
fanfaron et poseur, prend le contre-pied total du précédent détenteur du poste, qui s'était recélé
être le méchant du premier volume. Cette fois-ci, le sorcier est tout sauf dangereux (ou en tout cas, s'il l'est, c'est par son
incompétence), et offre quelques moments truculents. Le personnage ne fera qu'un tout rapide à ce poste maudit, ce qui deviendra un gimmick
de la série (l'auteur et les protagonistes de l'histoire en ayant totalement conscience).
L'auteur recycle encore et toujours les classiques de la littérature de contes de fées, avec cette fois-ci quelques nouveaux monstres:
l'araignée géante (difficile de ne pas penser à Arachné, la terrifiante araignée géante des
deux tours, le deuxième tome du
Seigneur des anneaux de
J.R.R. tolkien), le basilic, les mandragores, le phénix, et quelques autres surprises.
Il faudra attendre le toma suivant,
Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, pour voir
J.K. Rowling
nous proposer des créatures de son cru, les détraqueurs (quoique rappelant fort les Nazgul du
Seigneur des anneaux). Mais, tout comme dans le premier tome, cette
récupération de monstres de l'imagerie populaire n'est jamais gênante, bien au contraire, il relie l'histoire à des légendes
plus ou moins connues.
Toujours aussi prenant, ce deuxième tome des aventures du petit sorcier à la cicatrice en forme d'éclair se dévore à
vitesse grand V et ne donne qu'une seule envie: lire la suite.
Tout comme
Harry Potter à l'école des sorciers,
Harry Potter et la chambre du secret a été porté à l'écran par
Chris Colombus (en 2002) avec respect
pour le roman, même si les puristes trouveront quelques légères différences entre la version papier et la version ciné.
Rien de gênant toutefois, puisqu'il s'agit essentiellement de raccourcis ou de suppressions de détails mineurs pour une question de rythme et
de durée.
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