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![]() En 1998 sort sur les écrans le Vampires de John Carpenter, un film qui propose une intéressante version westernienne du mythe du vampire, où la présence écrasante du soleil texan vient faire un contrepoint intéressant à la dangereuse noirceur des nuits vampiriques. L'image du film, dans ce film, s'éloigne du traditionnel dandy, pour proposer des morts-vivants poussiéreux, sales, et, en dehors du chef de meute, totalement déshumanisés. Malgré le succès mitigé du film, qui rentrera à peine dans ses frais au cinéma, une suite sera green-lighté. Mais, si l'on retrouve le nom de John Carpenter à la production (poste qu'il ne tenait pas sur le premier film), il est bien le seul à apparaître d'une façon ou d'une autre dans les deux films. En effet, à la réalisation (et au scénario), c'est le quelque peu oublié Tommy Lee Wallace (Halloween III : Le Sang du sorcier, Vampire... vous avez dit vampire? II, mais aussi Ça, l'adaptation télévisé du roman éponyme de Stephen King). Et devant la caméra, on passe de la même façon d'un casting haut gamme à du beaucoup moins prestigieux (et ce même s'il fut question un temps que Tim Guinee ne reprenne son personnage dans la séquelle), y compris un Jon Bon Jovi qui peine à faire ses preuves en tant qu'acteur. ![]() Tommy Lee Wallace reprend pour sa suite plus que le principe du film de John Carpenter, il en tourne quasiment un remake. On retrouve le chasseur de vampires dont l'équipe a été annihilée par un maître vampire, et obligé de reconstituer une nouvelle équipe, en particulier avec un prêtre inexpérimenté et une fille en passe de devenir vampire, ainsi qu'un maître vampire à la recherche du moyen de pouvoir se déplacer librement la journée. Et pour cela, il faudra au vampire effectuer un rituel mettant en scène, comme dans Vampires premier du nom, une croix démoniaque, et la mise à mort d'un prêtre. Enfin, toujours comme chez son aîné, l'un des chasseurs de vampires sera, à la fin du film, porteur du fléau, et partira avec la fille, elle aussi en sursis. Et le film de Tommy Lee Wallace de se permettre qui plus est de reprendre les passages les plus marquants du film de John Carpenter, comme les scènes de chasse au vampire, où ces derniers sont treuillés par une voiture vers l'extérieur pour y périr brulés, comme aussi le passage où la maîtresse vampire sort de terre juste au moment où les chasseurs s'en vont. Et bien d'autres scènes encore (en fait une bonne moitié du film). Mais plus grave, Vampires II: adieu vampires cumule les incohérences. Parmi les plus remarquables on trouve: ![]() ![]() ![]() ![]() A cela on pourrait rajouter l'image du mexicain véhiculée par le film: superstitieux, fataliste, tellement pauvre qu'il est obligé d'utiliser un arc et des flèches comme arme(!!), .... ![]() Bien souvent, les suites de films à succès ne se rèvèlent pas être à la hauteur de leur prédécesseur. Vampires II est clairement de ceux-là. Même si le budget n'est visiblement pas le même, ce qui excuse certains défauts, tels que des SFX médiocres, des décors de piètre qualité, ainsi bien entendu qu'une photographie bas de gamme, cela n'excuse en rien la direction d'acteurs, ici à son niveau le plus ténu. Bien difficile de trouver ne serait-ce qu'un protagoniste qui ne surjoue pas, voir pire, qui ne joue pas faux. Si vous avez aimé Vampires II: adieu vampires, vous aimerez aussi:
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Véritable photocopie du Vampires de John Carpenter, cette suite/remake pèche à tous les niveaux:
acteurs insipides, mise en scène télévisuelles bas de gamme, suspense inexistant, et accumulations d'incohérences scénaristiques. Restent des effets spéciaux
qui, s'ils ne sont pas d'une facture exceptionnelle, restent cependant d'une qualité supérieure au reste de la production.
Un film qui ne présente aucun intérêt pour le spectateur, d'autant plus s'il a déjà vu le film de John Carpenter! |