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Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films |
Catégorie |
Année | Bénéficiaire
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Meilleure sortie DVD | 2005 |
![]() Si Starship Troopers 2 : Héros de la Fédération est bien évidemment la suite du film de Paul Verhoeven, dans les faits il n'a pas grand chose de commun avec son illustre prédécesseur. Tout d'abord, du point de vue du budget, avec 7 petits millions de $, là où Starship Troopers premier du nom en avait coûté 105 millions. Ensuite, au niveau du casting et des personnages, puisque l'on ne retrouve personne en commun entre les deux films (en dehors de l'actrice Brenda Strong, mais elle y incarne un personnage totalement différent de celui qu'elle jouait dans le premier film). Enfin, à la réalisation, puisque Paul Verhoeven laisse la place à Phil Tippett. Ce dernier signe ici son premier film, après avoir été l'un des grands noms des effets spéciaux, en particulier avec Starship Troopers justement. Il est loin d'être le premier grand nom des SFX à avoir tenté sa chance derrière la caméra, puisque des artistes comme Marc Dippé (Spawn), Tom Savini (la nuit des morts-vivants, homonyme remake du film de George Romero), Robert Kurtzman (Wishmaster), Patrick Tatopoulos (Underworld 3, le soulèvement des lycans) se sont eux aussi essayés, avec plus ou moins de succès, à la réalisation. ![]() Afin de minimiser les coûts, Phil Tippett en profita pour récupérer les modélisations des créatures du premier film. Ce qui ne l'empêchera pas de créer de nouvelles modélisations, et ce pour les nouveaux aliens présents dans le film. Par contre, là où le film de Paul Verhoeven nous montrait l'étendue de son univers (vaisseaux spatiaux, guerres entre commandos et arachnides, aussi bien en plein jour que durant la nuit), le film de Phil Tippett se contente du minimum syndical, le film tournant très vite au huis-clos. C'est à dire avec un décor unique, et surtout, avec des créatures le plus souvent hors champ. Si le film manque cruellement de continuité avec le film de Verhoeven, à l'origine du projet il était pourtant bel et bien prévu de faire revenir l'un des protagonistes du premier opus, à savoir le Sergent Zim, joué par l'acteur Clancy Brown. Mais l'acteur, pris par le tournage de la série La Caravane de l'étrange n'a pas pu se libérer pour le film. L'histoire a donc en partie été réécrite, le personnage de Zim étant remplacé par le capitaine Dax. Ce personnage est un hommage à celui incarné par Kirk Douglas en 1957 dans Les Sentiers de la gloire, un colonel Dax qui partage avec le capitaine Dax non seulement un nom, mais aussi le sentiment d'avoir été trahi par leur corps d'armée, entrainant leur désertion. Enfin, citons la présence d'un soldat asiatique, le Caporal Thom Kobe, dont l'existence même a été imposée par Sony Pictures, studio à l'origine du film. ![]() La grosse différence entre Starship Troopers est sa suite tient avant tout dans le ton. Si Paul Verhoeven avait fait de son film un brulot contre le gouvernement américain (en le comparant à une dictature militaire proche d'une Allemagne nazie), Phil Tippett quand à lui prend son film au premier degré, avec tout ce que cela implique de manque de recul par rapport au sujet, au risque d'aller jusqu'au doctrinaire que justement dénonçait Paul Verhoeven. Bref, un contre-sens. Cette suite s'avère donc thématiquement parlant bien moins ambitieuse. Et, de fait, bien moins intéressante, l'histoire pompant allégrement sur quelques classiques du genre, d'Alien, le huitième passager à Hidden, en passant par les profanateurs de sépulture. Même la série Star Trek la nouvelle génération est citée (on pourrait même dire plagiée), le plan des arachnides de ce Starship Troopers 2 : Héros de la Fédération n'étant ni plus ni moins que celui mis en place par les parasites extra-terrestres de l'épisode Conspiration de la célèbre série. ![]() Pour sa première réalisation, Phil Tippett n'aura eu le droit qu'à un petit budget (7 millions de $), et une sortie en direct to DVD. Sauf, fait étonnant, dans deux pays, l'Espagne et le Japon, qui exploiteront le film en salles. Les critiques furent quand à elles pour ainsi dire toutes unanimes: contre-sens vis à vis de son prédécesseur, scénario faible, et spectacle certes gore mais plutôt bas de gamme, le film manquant cruellement de brillance. Extrêmement prévisible, ce film ne surprendra guerre de monde. Si vous avez aimé Starship Troopers 2 : Héros de la Fédération, vous aimerez aussi:
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Si le film de Paul Verhoeven était une satire politique dénonçant les dictatures militaires, qu'elles soient officiellement déclarées comme telles ou non (puisque
rappelons que Starship Troopers est aussi une attaque contre l'impérialisme américain), cette suite signée Phil Tippett, l'un des grands noms des effets
spéciaux, se veut premier degré, tout comme elle s'éloigne de la vision d'ensemble du film du Hollandais Violent pour se concentrer sur une poignée de militaires
assiégés.
Si les fans du premier volet risquent fort de ne rient retrouver ou presque de ce qui reste l'un des chefs d'œuvre méconnus de Paul Verhoeven, il est toutefois possible de prendre un certain plaisir, cependant fortement teinté de déjà-vu, le film citant allégrement des films comme Hidden, Alien, ou bien encore Zulu. Très gore, Starship Troopers 2 n'est pourtant jamais dérangeant, contrairement à son ainé, et ce en raison d'une mise en scène trop plate, et d'un scénario bas de gamme. Bref, Starship Troopers 2 : Héros de la Fédération est un petit film duquel il ne faut rien attendre, sous peine d'être déçu. ![]() |