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Contre-Enquête

Affiche du film

 


 

Titre original

Contre-enquête

Synopsis

A la mort de sa fille sauvagement assassinée, Richard Malinowski, capitaine de police à la Crim', ne croit pas aux conclusions de l'enquête : du fond de sa cellule, le condamné clame son innocence tandis qu'un dangereux tueur en série fait la une des journaux. Convaincu de la culpabilité de ce dernier, Malinowoski décide de partir à la recherche de la vérité. Mais il est loin d'imaginer toutes les menaces et les rebondissements qui vont parsemer ses recherches...
 

Genre

Policier

Année de production

2003

France

Date de sortie en France

7 mars 2007

Réalisateur

Franck Mancuso

Musique

Krishna Levy

 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Jean Dujardin Richard Malinowski
Laurent Lucas
Laurent Lucas Daniel Eckmann
Agnès Blanchot
Agnès Blanchot Claire Malinowski
Aurélien Recoing
Aurélien Recoing Josse
Jacques Frantz
Jacques Frantz Michel Arnalde
Jean-François Garreaud
Jean-François Garreaud Salinas
Jean-Pierre Cassel Docteur Delmas
Alexandra Goncalvez
Alexandra Goncalvez Emilie Malinowski
Arsène Mosca Ardouin

 

 

Critique du Film

Note :
 

 
Jean Dujardin dans Contre-enquête

 
La vengeance dans la peau

 
Dans les années 70, le cinéma français s'était fait une spécialité du policier hard-boiled, comme par exemple les grands films de Belmondo ou Alain Delon. Avec l'arrivée des années 80, la dureté n'était plus de rigueur, ni en France, ni aux U.S.A., soit dit en passant. Arrivèrent donc des films comme l'Arme fatale (et en particulier ses suites) et autres gros films d'actions à tendance policière. Il aura fallu attendre une décennie pour que des films policiers sombres et durs reviennent sur le devant de la scène. Des films comme Se7en et le silence des agneaux sont sans doute pour beaucoup dans le renouveau du genre. Puis vinrent d'autres films, plus durs encore, comme Narc ou Training Day.
Pour la France, il faudra attendre le 36, quai des orfèvres d'Olivier Marchal pour que le genre soit de nouveau pris au sérieux dans l'hexagone. Le film, scénarisé par Olivier Marchal et Franck Mancuso, tout deux anciens policiers, a apporté un réalisme qui avait disparu du cinéma policier.
Franck Mancuso, fort de ce succès, propose alors un nouveau scénario, dans une ambiance assez proche du film mettant en scène le duo Gérard Depardieu / Daniel Auteuil. Ayant du mal à trouver un réalisateur pour mettre en scène sa nouvelle histoire (officiellement pour des raisons de planning), le scénariste se voit proposer de prendre en main lui-même la réalisation du film, racontant une sombre histoire de pédophilie et de meurtre d'enfants.
 
Jean Dujardin dans Contre-enquête

 
Franck Mancuso se retrouve donc à réaliser son premier film, épaulé par les meilleurs techniciens français.
Photographie, décors, costumes, mise en scène, de ce point de vue là, tout est impeccablement géré. Là où la bas blesse, c'est bien du côté de la direction d'acteurs, et en particulier des seconds rôles. C'est malheureusement une constante dans les productions françaises, les seconds rôles étant souvent laissés de côtés au moment du casting, contrairement aux productions U.S. qui font passer des auditions pour tous les rôles. Dans contre-enquête, et en dehors des premiers rôles, la direction d'acteur laisse grandement à désirer, frisant même parfois le ridicule tant certains acteurs jouent mal.
Par contre, Jean Dujardin est lui bluffant dans ce rôle dur, très éloigné de ses personnages comiques (Brice de Nice, OSS117: Le Caire nid d'espion). Il tient véritablement le film sur ses épaules, secondé par un Laurent Lucas (Harry, un ami qui vous veut du bien) ambigu et très convaincant dans le rôle du condamné clamant son innocence pour le meurtre de la petite Emilie (Alexandra Goncalvez).
En plus de Jean-Pierre Cassel, que l'on retrouve dans un second rôle (mais primordial pour l'histoire), Franck Mancuso a fait appel à de vrais policiers, afin de donner une véritable crédibilité à la trame de fond de l'histoire. On a ainsi souvent l'impression d'être dans un reportage relatant des événements réels. Surtout que le film a été tourné en décors réels, que les franciliens pourront facilement reconnaître (le quai des orfèvres, la forêt de Meudon, le centre médico-légal,...).
 
Jean Dujardin dans Contre-enquête

 
Fort de son expérience sur les séries T.V. (Franck Mancuso a travaillé pendant des années sur la série Commissaire Moulin, aux côtés d'Olivier Marchal), le réalisateur a su se concentrer sur l'essentiel et ne pas faire traîner son histoire plus longtemps qu'il n'était nécessaire. Ainsi, le film est de format plutôt court (à peine 1H20), mais cette durée est parfaite au vue du récit. Cela permet aussi de ne pas trop anticiper et prévoir le (les) twist final, et donc le spectateur se retrouve surpris par ce retournement de situation inattendu.
Le film arrive même à distiller un message fort sur ce sujet pour le moins houleux, à savoir le désir de trouver un coupable lorsqu'une situation aussi horrible que l'assassinat d'un enfant ce produit, ainsi que l'envie de se venger, quitte à se retrouver dans l'illégalité la plus complète.

   
 
 


 

Conclusion


 
Jean Dujardin et Alexandra Goncalvez dans Contre-enquête

 
Premier film en tant que réalisateur du scénariste Franck Mancuso, et réussite quasi totale dans le genre.
L'histoire est rondement menée, et en dehors d'une direction d'acteur décevante, Contre-enquête est une véritable bonne surprise, qui arrivera à contenter les spectateurs les plus difficiles.
Jean Dujardin s'en sort haut la main, prouvant ses réelles qualités d'acteur, et ce pas uniquement dans le genre (pourtant difficile) de la comédie.
Ce film est à mettre au même niveau que le 36, quai des orfèvres, lui aussi scénarisé par Mancuso, tant au niveau de l'ambiance que de la qualité.
Le cinéma policier français de qualité est de retour!
 

 

 


 
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