![]() |
Retour à la section dédiée au cinéma. |
|
![]() |
César |
catégorie |
Année | Nomination
|
Meilleur film | 2005 | |
Meilleur réalisateur | 2005 | Olivier Marchal |
Meilleur acteur | 2005 | Daniel Auteuil |
Meilleur acteur dans une second rôle | 2005 | André Dussollier |
Meilleure actrice dans un second rôle | 2005 | Mylène Demongeot |
Meilleur scénario original ou adaptation | 2005 | Olivier Marchal, Frank Mancuso, Julien Rappeneau |
Meilleur son | 2005 | Pierre Mertens, François Maurel, Sylvain Lasseur, Joël Rangon |
Meilleur montage | 2005 | Achdé |
![]() C'est la troisième fois que Daniel Auteuil et Gérard Depardieu se partagent l'affiche, après Jean de Florette, de Claude Berri et le placard de Francis Veber, mais jamais auparavant leur face à face n'aura été aussi viscérale, le film d'Olivier Marchal étant sans concession, décrivant le métier de policier d'une façon non seulement crédible mais aussi diamétralement opposée à la vision d'Epinal que nous offre habituellement le cinéma. Le lien entre le policier et le gangster n'aura jamais été aussi ténu, la barrière séparant le représentant de l'ordre et le bandit aussi flou. Le face à face des deux acteurs est fantastique, et l'interprétation des deux monstres sacrés du cinéma français est irréprochable, digne de l'affrontement de Robert de Niro et Al Pacino dans Heat de Micheal Mann, dont 36 quai des orfèvres est clairement, et officiellement, un hommage. ![]() Il faut dire que l'auteur/réalisateur connaît parfaitement le milieu, lui-même ayant été membre de la police judiciaire, celle-là même qu'il décrit dans son film. Mais son histoire personnelle n'est pas la seule influence; l'histoire de 36 quai des orfèvres s'inspire également de deux faits réels. Le premier est l'affaire du gang des postiches, dont l'arrestation s'est soldé par une fusillade et la mort d'un membre de la brigade d'intervention (quasiment à l'identique de ce que l'on peut voir dans le film). Le second fait divers, étroitement lié au premier événement, connu sous le nom du gang des ripoux, où l'on retrouve le policier tué dans la précédente affaire impliqué dans une affaire de détournements et malversations diverses. Il s'en est suivi une vague de protestations au sein des services de police, l'affaire semblant montée afin de blanchir le responsable de la fusillade de la première affaire. Cette partie là aussi est au centre du scénario du film d'Olivier Marchal. Le policier qui fut jugé coupable dans cette affaire, avant d'être gracié trois ans plus tard, Dominique Loiseau, a d'ailleurs participé à l'écriture du scénario. Le nom du personnage interprété par Daniel Auteuil est d'ailleurs lui aussi inspiré de ces deux affaires, son nom étant la quasi homonyme du policier qui a trouvé la mort dans la fusillade du gang des postiches, Jean Vrindts, tandis que son histoire est un mélange de diffèrents policiers ayant réellement existé et qu'à connu Olivier Marchal à l'époque ou il était encore dans la police. ![]() La musique du film est très poignante, en adéquation totale avec le sujet, transcendant les images et sublimant le message véhiculé par le scénario. Tout comme le montage, excellent, l'apport de la musique à un film montre clairement que l'ensemble des parties d'un film est supérieur à la somme de ces mêmes parties. Si vous avez aimé 36, quai des orfèvres, vous aimerez aussi:
|
L'un des meilleurs polars jamais tournés, d'un réalisme saisissant. Les acteurs sont excellents.
A voir de toute urgence! ![]() |