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Retour à la page des œuvres complètes de Lovecraft, tome 1. |
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![]() L'une des nombreuses nouvelles écrites en hommage à H.P. Lovecraft, par celui qui le rendit célèbre, malheureusement après sa mort. August Derleth consacrera une bonne partie de sa vie, aussi bien bien en temps qu'écrivain qu'en tant qu'éditorialiste, à promouvoir l'œuvre de Lovecraft. Il reprend ici le mythe du dieu Ithaqua, qu'il avait créé pour sa nouvelle éponyme (1941). Cette nouvelle reprend donc la thématique de la créature attendant, entre deux niveaux de réalité, qu'une porte soit ouverte afin de s'engouffrer dans notre univers. Cette thématique on ne peut plus lovecraftienne a été traitée à de nombreuses reprises par Lovecraft, cette nouvelle n'apportant finalement pas grand chose à l'univers du Reclus de Providence. August Derleth réutilisera d'ailleurs ce principe -en plus réussi- dans un roman au titre très proche de cette nouvelle, le rodeur devant le seuil. |
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![]() Cette nouvelle est emblématique de la complexité du rapport artistique Derleth/Lovecraft. Si le premier est sans aucun doute possible à l'origine du succès littéraire du second (y compris en finançant de ses propres deniers la publication des œuvres du Reclus de Providence), et ce en raison d'une véritable vénération pour le travail de celui-ci, il n'en reste pas moins qu'en tant qu'auteur prolongeant le travail du maître, il passera son temps à pratiquement les idées de Lovecraft. En effet, chez H.P.L. l'horreur est cosmique, entièrement étrangère à la condition humain, et les créatures qui peuplent son univers ne peuvent être considérés comme des dieux que parce qu'ils dépassent l'entendement humain, et que leurs pouvoirs sont incommensurables. Or, Derleth, par trop ancré dans ses croyances religieuses catholiques, se voit incapable de se plonger dans cette forme d'horreur athée cosmique. A la place, il transforme le panthéon lovecraftien en puissances élémentaires, certaines maléfiques, certaines bénéfiques (deux concepts totalement étrangers aux fondements même de l'horreur selon H.P.Lovecraft). Et force est de constater que l'effet est bien moins évocateur et terrifiant. Car après tout, chez Derleth, il existe toujours une entité (ici Cthugha) capable de vaincre le mal auquel se retrouvent confrontés les héros, fut-ce Nyarlathotep ou un autre Grand Ancien. Ainsi, non seulement le mal peut être vaincu (et il l'a été, les Grands Anciens apparaissant comme une sorte de version tordues des Anges Déchus de la Bible si chère à l'auteur), mais qui plus est les hommes peuvent agir contre ces Choses (cf. le professeur Laban Schrewsbury). Cependant, si l'on fait abstraction des l'œuvre d'H.P. Lovecraft (mais est-ce possible), L'Habitant de l'ombre apparaît comme une nouvelle plutôt efficace, sans toutefois être mémorable. Cependant, si l'on compare au travail du Maître, en dehors de la trahison thématique déjà citée, on se rend compte à quel point August Derleth a pioché dans le travail de Lovecraft, tels que le masque humain (qui plus est celui d'un professeur), la vieille maison solitaire, les héros (stéréotypes parfaits de l'univers lovecraftien), sans oublier bien sur les joueurs de flute amorphes. |
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