Honor Harrington est de retour de l'Enfer. Fatiguée, blésée, elle est jugée inapte au service le temps de son
rétablissement et se voit donc confier durant sa période de convalescence le rôle de directrice de l'île de Saganami, centre
d'entrainement des officiers tactique de la flotte royale manticorienne. Pendant ce temps, la guerre continue, menée par l'amiral Amish Alexander.
Du côté de la République Populaire de Havre, les complots internes continuent...
Ce tome a été découpé en deux parties par l'éditeur (
l'Atalante), découpage en deux qui devient une habitude pour
l'éditeur nantais (tous les romans un peu conséquents se voient scindés en deux, comme les précédents romans du
cycle Harrington, ou bien encore ceux du cycle de la compagnie noire de
Glen Cook). Cela peut
à priori énerver le lecteur, qui semble être pris pour une vache à lait, mais les livres proposés par l'
Atalante sont
d'une qualité suffisante pour qu'on leur pardonne ce côté mercantile.
La première partie des
Cendres de la victoire peut ainsi difficilement être lue indépendamment des autres volumes de la
série, en particulier le précédent (
la disparue de l'enfer, tome 1 et
tome 2), et sa suite directe
(
les cendres de la victoire, tome 2). En effet, ce volume reprend le cours du
récite directement à la fin du tome 8 (
la disparue de l'enfer), et ne sert qu'à préparer les événements qui
vont se dérouler dans le prochain volume.
Heureusement le talent de l'auteur,
David Weber, nous plonge avec délice dans les
labyrinthiques méandres de la politique havrienne, graysonienne et manticorienne, faisant monter la pression pour un affrontement que l'on sent final
et qui ne devrait pas tarder. Comme le précédent roman se passait sur une planète prison, il est fort probable que le lecteur ait
oublié toutes les alliances et trahison des différentes factions (en particulier dans la République de Havre, mais pas seulement). Il
est donc nécessaire de faire le point, d'où le présent volume. De même d'un point de vue technologique, trè important
pour la suite des événements, l'auteur nous représente en large et en longueur des différentes forces militaires prêtes
à s'affronter.
Le personnage principal, Honor Harrington, a bien changé depuis le premier roman de la série,
Mission Basilic, tout comme le personnage historique dont l'auteur s'inspire ouvertement,
l'amiral Nelson (les guerres napoléoniennes/Havriennes, et surtout le point commun physique -borgne et manchot). Le lecteur s'amuse toujours autant
à trouver les points tirés de la biographie officielle du vainqueur du Corse, et ceux tout simplement tirés de l'imagination
florissante de l'auteur. La longueur de la saga, ainsi que le sujet, rappellent aussi les grandes sagas militaires et marines, et en particulier les
aventures du capitaine Jack Aubrey, du romancier
Patrick O'Brian, et portés à l'écran par
Peter Weir dans
Master and commander; de l'autre côté du monde, avec
Russell Crowe.
La
suite nous réserve cependant bien des surprises.