Officiellement inspirée de la campagne d'investiture du président Bill Clinton, ce film a pour qualité de voir
John Travolta transformé (de dos, on a vraiment l'impression de voir Bill Clinton, dans sa façon de bouger et de se tenir),
et les excellentes
Emma Thompson dans le rôle de la femme du gouverneur, plus intéressée par
le fait de devenir la First Lady que par le programme de son mari ( ce rôle n'est pas sans rappeler celui de Sherry Palmer dans la série
24 Heures chrono soit dit en passant), et
Kathy Bates dans celui de la personne chargée de régler les problèmes, en particulier avec
les journalistes et la justice.
Malgré ce casting de qualité, le film pêche par son côté lisse, la mise en scène du pourtant excellent
Mike Nichols
étant trop plate.
Mike Nichols ne sait jamais s'il doit nous présenter un film documentaire, une comédie ou une tragédie, et
le public ne sait donc jamais sur quel pied danser. Ce qui aurait pu être une bonne idée de départ (ne pas laisser le spectateur deviner
quel genre de film il regarde), au final joue contre le film, les touches d'humour ayant tendance à paraître involontaires et donc pouvant friser
le ridicule.
Au final, un film qui passe à coté de son sujet.
Ce film est plutôt calibré pour les spectateurs américains, retraçant la campagne d'investiture de Bill Clinton, ce qui peut
facilement désintéresser un non américain.
Un film qui est loin d'être inoubliable, à part peut-être si l'on est américain.