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Golden Globe |
catégorie |
Année | Gagnant
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Meilleure actrice | 1991 | Michelle Pfeiffer |
![]() Le film de Fred Schepisi est l'adaptation du best-seller de John le Carré, à qui l'on doit nombre de romans d'espionnage à succès. Le titre du roman (et donc du film) fait référence à l'entité de l'Intelligence Service britannique s'occupant de la partie Union Soviétique. Se déroulant durant la Glasnost, en pleine perestroïka, l'histoire cherche à nous montrer que derrière cette soi-disant ouverture politique se cachent encore les tensions Est/Ouest, prêtes à exploser à tout moment, la guerre continuant encore et toujours. Et la mort est bien souvent au rendez-vous. John le Carré s'est toujours éloigné de la vision James bond de l'espionnage, ses histoires étant bien plus réalistes que les aventures de l'agent secret britannique le plus connu du monde. C'est d'ailleurs assez ironique que le héros du film la maison Russie ne soit autre que Sean Connery, l'unique James Bond pour bien des cinéphiles. ![]() L'acteur avait définitivement fait une croix sur son personnage de James Bond, et ce malgré un Jamais plus jamais plutôt anecdotique (mais déjà face à l'excellent Klaus Maria Brandauer). Cependant, l'espion version Maison Russie qu'il se voit proposé d'incarner n'a strictement rien à voir avec l'agent secret 007. Aucune arme, aucun gadget, et surtout, espion bien malgré lui, puisque son véritable métier est éditeur. L'homme qu'il incarne se voit proposé d'éditer un livre d'un mystérieux auteur russe (Klaus Maria Brandauer), livre qui révèle les secrets de défense de l'URSS. Cet auteur est aidé d'une belle jeune femme, incarnée par la sublime Michelle Pfeiffer, dont l'éditeur britannique va (forcément) tomber amoureux. ![]() Tourné en majeure partie en décors naturels, en Russie (à Moscou et St-Petersburg) et au Portugal (à Lisbonne), le film cherche visiblement (encore une fois) à se démarquer des films d'espionnage tournés en studio. L'effet est clairement de mettre l'accent sur le côté réaliste de l'intrigue. Rien à redire dans la démarche du réalisateur Fred Schepisi. Par contre le cinéaste montre ses limites dans la présentation dramatique de son histoire, le spectateur ayant bien souvent du mal à comprendre et les motivations des personnages (et en particulier de son héros, Barley, ce qui a pour effet de faire prendre trop de recul au spectateur), ainsi que les enjeux de son histoire. Pire, les espions anglais et américains (James Fox et Roy Scheider en tête) semblent jouer à l'espion plutôt qu'être des espions, et perdent ainsi toute crédibilité scénaristique. Le film, à cause de ces défauts, parait beaucoup plus long qu'il ne l'est vraiment, ce qui n'est jamais bon signe, et ce malgré l'aura phénoménale d'un Klaus Maria Brandauer (il n'apparait que dans 3 ou 4 scènes et pourtant semble être omniprésent). Le couple Sean Connery/Michelle Pfeiffer fonctionne plutôt bien mais n'arrive pas à sauver l'entreprise. Si vous avez aimé la Maison Russie, vous aimerez aussi:
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Vaine tentative d'un réalisateur de concurrencer les plus grands films d'espionnage, et ce malgré la présence d'acteurs aussi
prestigieux et talentueux que Sean Connery,
Michelle Pfeiffer, et
Klaus Maria Brandauer. Visiblement, ce qui marche sur la papier a beaucoup de
mal à fonctionner à l'écran.
Certains films d'espionnage sur la guerre froide ont réussi avec succès à rester efficace, même une fois la situation politique internationale passée d'actualité (comme par exemple le rideau déchirée); mais la Maison Russie ne fait pas partie de cette catégorie. De la même époque, sur un sujet similaire (et toujours avec Sean Connery), à la poursuite d'Octobre rouge est bien plus réussi. ![]() |