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Crazy Kung-Fu
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Titre originalKung fuSynopsis
Un petit voleur, Sing, rêve de rejoindre le gang des Haches, la puissante organisation criminelle qui règne
sur la ville. Il va être pris au coeur d'un affrontement titanesque qui l'oblige à choisir son camp et
à révéler sa vraie nature.
Après Shaolin soccer, Stephen Chow va vous en mettre plein la vue! Salué comme le plus grand film de kung-fu de tous les temps, savant mélange de comédie et d'action au rythme effréné Crazy Kung-fu est une oeuvre déjà culte dans de nombreux pays! GenreComédieAnnée de production
Date de sortie en France8 juin 2005RéalisateurStephen Chow
MusiqueStephen Chow
Raymond Wong
Hang Yi
Xian Luo Zong
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Casting
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Nominations aux Golden Globes |
catégorie |
Année | Nomination
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Meilleur film étranger | 2006 |
Depuis la rétrocession en 1997, le cinéma d'arts martiaux de Hong-Kong est moribond. Il aura fallu attendre
l'arrivée du trublion Stephen Chow pour que Hong-Kong retrouve ses lettres de noblesse, quoique de façon
totalement inattendue. C'est en effet via la parodie et la comédie, et non par ses prouesses martiales, que
l'acteur/réalisateur/scénariste tire la couverture à lui. Il faut dire que depuis les années 70, et via
des acteurs comme Bruce Lee, Jackie Chan, et plus récemment Jet Li, à peu près tout a
été montré, bien souvent d'ailleurs au détriment du scénario et du réalisme.
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Le scénario de base du film est identique à la quasi-totalité des films de kung-fu sorti avant de l'usine à
films qu'étai la Shaw Brothers, c'est à dire qu'elle présente le combat des opprimés, défendus par
un ou plusieurs experts du Kung-Fu, contre des oppresseurs sanguinaires. Mais là où Stephen Chow s'en mêle,
la vapeur s'inverse; en effet, l'auteur, à travers de son personnage qui cherche à travailler pour les méchants
avant de se révéler et de se retrouver du coté des opprimés (là encore un classique du genre),
assène clairement un grand coup de pied dans la fourmili&eagrave;re Hongkongaise, en se moquant des règles et en les
transcendants. L'exemple le plus marquant est bien entendu sa vision des chorégraphies des combats, absolument impossibles et
hilarantes, montrant à quel point les films de kung-fu vont trop loin et frisent bien souvent le ridicule (mais en même
temps, cela fait partie intégrante de leur charme), via l'utilisation (abusive) de câbles et d'effets spéciaux
numériques, très réussis au demeurant. Cette utilisation des CGI, et en particulier le combat de
Stephen Chow contre la horde du gang des Haches, pointe clairement du coté des U.S.A., et en particulier la saga
Matrix, se réappropriant le genre dont les frères Wachowski ont transcendés les règles
à la fin des années 90 (ou en tout cas ont prouvés que la magie du cinéma pouvait nous faire croire que
n'importe qui pouvait passer pour un pro des arts martiaux via l'utilisation de câbles et d'effet spéciaux). L'ironie du sort
est que le chorégraphe de la saga Matrix n'est autre que Yuen Woo-Ping, icône incontournable du
cinéma Hongkongais, aussi présent sur Crazy kung-Fu. Stephen Chow joue habillement de ces artifices pour
se faire passer lui-même pour un champion des arts martiaux, capable de battre les meilleurs des meilleurs.
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Mais ce film, en plus d'être une parodie, est bel et bien un vibrant hommage à un genre (principalement) ayant nourri la
jeunesse de l'auteur. La preuve? Les maîtres dans le présent film sont tous des anciennes stars de la péninsule
chinoise, découverts au fil des nombreux films de la défunte Shaw Brothers. Une place est faite pour chacun dans le film,
toujours avec respect, mais toujours avec humour (les amants maudits, là encore un grand classique du genre, sont un exemple
typique du détournement qu'en fait Stephen Chow). On peut aussi y voir des clins d'oeils à nombre d'autres films,
à chacun le loisir de détecter les nombreuses allusions, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y en a, chaque
scène ou presque est un hommage à un ou plusieurs films ou acteurs (voir par exemple la scène dans la voiture,
où Yuen Qiu imite Bruce Lee).
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