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Crazy Kung-Fu

Affiche du film


Titre original

Kung fu

Synopsis

Un petit voleur, Sing, rêve de rejoindre le gang des Haches, la puissante organisation criminelle qui règne sur la ville. Il va être pris au coeur d'un affrontement titanesque qui l'oblige à choisir son camp et à révéler sa vraie nature.
Après Shaolin soccer, Stephen Chow va vous en mettre plein la vue! Salué comme le plus grand film de kung-fu de tous les temps, savant mélange de comédie et d'action au rythme effréné Crazy Kung-fu est une oeuvre déjà culte dans de nombreux pays!

Genre

Comédie

Année de production

2004

Chine

Date de sortie en France

8 juin 2005

Réalisateur

Stephen Chow

Musique

Stephen Chow
Raymond Wong
Hang Yi
Xian Luo Zong

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Stephen Chow
Stephen Chow Sing
Chan Kwok Kuen
Chan Kwok Kuen Frère Sum
Yuen Qiu
Yuen Qiu la propriétaire
Yuen Wah
Yuen Wah le propriétaire
Leung Siu Lung
Leung Siu Lung La bête
Dong Zhi Hua
Dong Zhi Hua Beignet
Chiu Chi Ling
Chiu Chi Ling le tailleur
Xing Yu
Xing Yu Coolie

 

Nominations

Golden Globe Nominations aux Golden Globes
catégorie
Année
Nomination
Meilleur film étranger2006 

 

Critique du Film

Note :

The Chow must go on

Depuis la rétrocession en 1997, le cinéma d'arts martiaux de Hong-Kong est moribond. Il aura fallu attendre l'arrivée du trublion Stephen Chow pour que Hong-Kong retrouve ses lettres de noblesse, quoique de façon totalement inattendue. C'est en effet via la parodie et la comédie, et non par ses prouesses martiales, que l'acteur/réalisateur/scénariste tire la couverture à lui. Il faut dire que depuis les années 70, et via des acteurs comme Bruce Lee, Jackie Chan, et plus récemment Jet Li, à peu près tout a été montré, bien souvent d'ailleurs au détriment du scénario et du réalisme.
C'est d'ailleurs la base du film Crazy Kung-fu, qui se veut une parodie/hommage de ce cinéma bien particulier, qui a bien évidement nourri la jeunesse de Stephen Chow. Mais les influences de l'homme ne s'arrêtent pas là, comme nous le verrons plus loin.

Stephen Chow dans une posture très Matrixienne

Le scénario de base du film est identique à la quasi-totalité des films de kung-fu sorti avant de l'usine à films qu'étai la Shaw Brothers, c'est à dire qu'elle présente le combat des opprimés, défendus par un ou plusieurs experts du Kung-Fu, contre des oppresseurs sanguinaires. Mais là où Stephen Chow s'en mêle, la vapeur s'inverse; en effet, l'auteur, à travers de son personnage qui cherche à travailler pour les méchants avant de se révéler et de se retrouver du coté des opprimés (là encore un classique du genre), assène clairement un grand coup de pied dans la fourmili&eagrave;re Hongkongaise, en se moquant des règles et en les transcendants. L'exemple le plus marquant est bien entendu sa vision des chorégraphies des combats, absolument impossibles et hilarantes, montrant à quel point les films de kung-fu vont trop loin et frisent bien souvent le ridicule (mais en même temps, cela fait partie intégrante de leur charme), via l'utilisation (abusive) de câbles et d'effets spéciaux numériques, très réussis au demeurant. Cette utilisation des CGI, et en particulier le combat de Stephen Chow contre la horde du gang des Haches, pointe clairement du coté des U.S.A., et en particulier la saga Matrix, se réappropriant le genre dont les frères Wachowski ont transcendés les règles à la fin des années 90 (ou en tout cas ont prouvés que la magie du cinéma pouvait nous faire croire que n'importe qui pouvait passer pour un pro des arts martiaux via l'utilisation de câbles et d'effet spéciaux). L'ironie du sort est que le chorégraphe de la saga Matrix n'est autre que Yuen Woo-Ping, icône incontournable du cinéma Hongkongais, aussi présent sur Crazy kung-Fu. Stephen Chow joue habillement de ces artifices pour se faire passer lui-même pour un champion des arts martiaux, capable de battre les meilleurs des meilleurs.
Stephen Chow, nourri de cinéma d'action, lorgne aussi du coté d'Hollywood, et en particulier vers Chuck Jones et ses personnages fétiches, Bip-Bip et le coyote, en particulier via une scène de poursuite à se tordre de rire. On retrouve aussi un clin d'oeil au Spider-Man de Sam Raimi, avec sa fameuse réplique, ici prononcée sur un lit de mort :"de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités". Le film est d'ailleurs clairement conçu pour plaire aussi aux occidentaux, le montage et le scope étant clairement de facture occidentale.

une course poursuite digne du bib bib et du coyote

Mais ce film, en plus d'être une parodie, est bel et bien un vibrant hommage à un genre (principalement) ayant nourri la jeunesse de l'auteur. La preuve? Les maîtres dans le présent film sont tous des anciennes stars de la péninsule chinoise, découverts au fil des nombreux films de la défunte Shaw Brothers. Une place est faite pour chacun dans le film, toujours avec respect, mais toujours avec humour (les amants maudits, là encore un grand classique du genre, sont un exemple typique du détournement qu'en fait Stephen Chow). On peut aussi y voir des clins d'oeils à nombre d'autres films, à chacun le loisir de détecter les nombreuses allusions, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y en a, chaque scène ou presque est un hommage à un ou plusieurs films ou acteurs (voir par exemple la scène dans la voiture, où Yuen Qiu imite Bruce Lee).
Répertorier tous les clins d'oeil est non seulement vain, mais aussi quasiment impossible, tant il y en a. On peut cependant noter le clin d'oeil que Stephen Chow se fait à lui-même, et à son précédent film Shaolin Soccer, à sa première apparition à l'écran, où il jongle avec un ballon avant de dire "le foot, c'est fini".
L'actrice Yuen Qiu, qui interprète le personnage odieux mais fort sympathique de la propriétaire, a du prendre pour le rôle 14 kilos. Elle était apparue en 1974 dans le film l'Homme au pistolet d'or, au coté de Roger Moore.
Avec ses effets spéciaux ultra présents et ces chorégraphies purement incroyables, le tournage de Crazy Kung-Fu n'aura pas été une partie de plaisir, mais le résultat est à la hauteur; les spectateurs ne se sont d'ailleurs pas trompés, Crazy kung-Fu étant à ce jour le film de kung-fu le plus rentable de tous les temps. Un comble pour un film parodique, mené par un acteur dont les arts martiaux ne sont pas la spécialité!

Le gang des haches au grand complet

   
 


Conclusion

Après Shaolin Soccer, Stephen Chow nous prouve encore une fois que les meilleurs films d'arts martiaux ne sont pas ceux qui se prennent au sérieux. Même si Crazy Kung-Fu est moins drôle que son précédent opus, ce film reste un métrage totalement à part, que tout amateur de films de Hong-Kong se doit de voir.
Fou rire assuré!

la fameuse attaque de la grenouille


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