![]() |
Retour à la section dédiée au cinéma. |
|
![]()
Tourné en Ile de France, le film Bloody Mallory respire l'amateurisme, et ce malgré la présence aux effets spéciaux
des meilleurs spécialistes français, qui ont fourni pour le métrage pléthore de monstres tous plus originaux les uns que les
autres. Cependant, l'inspiration évidente de la série Buffy contre les vampires avec Sarah Michele Gellar est tellement
flagrant (et totalement revendiqué par l'auteur) pousse à la comparaison. Force est de constater que n'importe quel épisode de la
série de Joss Whedon est plus réussi et professionnel que le film de Julien Magnat, aussi bien du coté de la
réalisation (on se croirait dans un film porno des années 70, c'est dire), que dans l'usage des effets spéciaux (faute là
encore à la photographie qui entraîne vers le bas l'ensemble du film).
![]() Les personnages, complètement décalés et délirants, auraient pu rehausser le niveau, mais le jeu d'acteur est tellement mauvais que l'on se demande si on a affaire à des pros. Malheureusement, ce n'est pas le cas, on se demande ce qu'une actrice comme Olivia Bonamy est venue faire dans ce film (on ne s'en plaint pas visuellement, ses tenues sexy apportant au moins un intérêt au film), alors que l'on sait qu'elle est capable de jouer la comédie, habituellement. Tout comme la trop rare Valentina Vargas, qui joue ici un vampire cabotin et caricatural; les cinéphiles reconnaitront en elle l'actrice qui dépucelle le jeune Adso de Melf (Christian Slater) dans le chef d'oeuvre de Jean-Jacques Annaud, le nom de la rose, avec Sean Connery. Elle fut aussi l'interprète d'une cénobite dans Hellraiser 4. ![]() Le film cherche pourtant à apporter quelque chose d'original au film de genre français, en glissant dans les scènes de combats un coté manga bien déjanté (et finalement pas si mal fait que cela). Voir la bande de bras cassés (drag-queen, muette et la finalement relativement normale Bloody Mallory) qu'est l'équipe de choc de Mallory affronter des goules violeuses de nonnes aurait pu être fun si le film n'avait pas tant tendu vers le Z. Les influences aventureuses d'un Indiana Jones sont aussi claires qu'avouées, en particulier lors des déambulations dans les sous-sols des héros, tombant dans des pièges à base de murs se déplaçant, pratiquement à l'identique du film Indiana Jones et le temps maudit de Steven Spielberg. Il y a pire comme influence. Détail surprenant, le compositeur Kenji Kawai a été embauché pour composer la musique du film. Kenji Kawai est un compositeur de renom, et on a du mal à l'imaginer sur une production comme celle-ci (il est derrière les musiques de films comme Ring, Ghost in the shell et Avalon). ![]() Les Productions Bee Movies, dont le but est de produire et diffuser des films de genre 100% français, doivent être salués et encouragés, cependant il faut absolument qu'ils évitent de produire d'autres films du niveau de Bloody Mallory pour non seulement rester crédibles mais aussi continuer à exister. Heureusement qu'à leur catalogue ils ont aussi des films comme Maléfique. ![]() Si vous avez aimé Bloody Mallory, vous aimerez aussi:
|
En dehors du fait que les films de genre sont rares en France, le film de Julien Magnat ne présente que très peu d'interêt,
le résultat est plus proche du Z que du film de série B.
Bien sur, le film ne se prend pas au sérieux, cependant, le niveau du film reste tellement faible qu'il est préférable de savoir dans quoi le spectateur se lance avant de regarder le film Bloody Mallory. ![]() |