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L'Ame du mal


 


 
l'âme du mal, chez Pocket

 

Auteur

Maxime Chattam

 

Genre

Policier
 

Année de sortie

2002
 

Résumé

Le bourreau de portland, tueur en série aura vécu jusqu'au jour où il sera abattu d'une balle dans la tête par l'inspecteur Brolin, jeune prodige formé au FBI, alors qu'il s'apprête à exécuter Juliette Lafayette.
Des mois plus tard, la ville de Portland est secouée par une nouvelle série de meurtres qui rappellent de façon dérangeante les habitudes de ce tueur.
Le nouveau tueur serait un copycat ? On n'ose y croire tant les marques laissées font penser à une atroce réincarnation consciente du tueur.
Joshua Brolin se trouve face à l'affaire la plus dérangeante de sa carrière et sûrement la plus décisive, d'autant que Juliette, qui ne semble pas le laisser indifférent, est peut être menacée à nouveau.


 

 


 

Avis

Note :
 
Second roman de son auteur, Maxime Chattam, l'âme du mal oscile entre grande réussite et poncifs du genre éculés.
Mené par un style incisif, en cela très inspiré de la méthode américaine, et en particulier dans le genre du policier, à base de chapitre court, de rebondissements toutes les 10 pages, ainsi que d'un style littéraire volontairement dépouillé, le roman se laisse dévorer par le lecteur, absorbé par cette enquête policière à la frontière du paranormal. Les connaissances de l'auteur en criminologie et forensiques est un plus énorme pour le roman, qui devient grâce à tous les détails d'enquêtes que distille Maxime Chattam diaboliquement crédible. Ajoutons à cela que l'auteur situe son histoire à Portland, lieu dans lequel il a vécu, et on comprendra aisément pourquoi l'ambiance du roman est aussi bien rendue. Le problème de ce roman n'est pas à chercher de ce côté, bien au contraire. Le principal défaut se trouve au niveau des personnages principaux, l'inspecteur Brolin et Juliette en particulier, qui ont la fâcheuse tendance à apparaître comme étant trop stéréotypée, leur comportement étant par trop prévisible (et déjà vu dans au moins un million de romans ou films traitant du sujet). Dommage... La faute sans doute à la jeunesse de l'auteur.
On trouve les inspirations principales de l'auteur dans ce roman, avec bien entendu les grands noms du policier américain, Thomas Harris en particulier, mais aussi ses influences dans le fantastique, avec H.P. Lovecraft. Hommage qui est clairement identifiable au travers des livres interdits que l'on croise dans l'âme du mal, le nécronomicon en tête, mais aussi l'Unausprelichen kulten, et autres inventions du reclus de Providence présents dans le livre. La présence de ses livres fait aussi référence à des auteurs, toujours américains, comme Robert Bloch par exemple, qui eux aussi jouaient énormément avec les livres maudits chers à Lovecraft, leur donnant de part leur présence chez tous ses auteurs, une sorte de reconnaissance et de réalité, et présentant les auteurs comme faisant partie d'une grande famille.
Maxime Chattam a de ce point de vue là eu une riche idée, même si les fans purs de policier risquent de passer à côté de la référence, qui a aussi pour but de faire douter le lecteur quand au côté fantastique de l'histoire.
 
En résumé, ce roman est en demi-teinte, passionnant par certains côtés, et limite agaçants par d'autres. Fort heureusement, l'histoire est suffisamment attrayante (et on sent que son auteur y croit) pour que l'on oublie les quelques défauts de ce second roman. Maxime Chattam est un auteur à suivre, aucun doute là dessus.
 
Les aventures de l'inspecteur Brolin se poursuivent dans In Tenebris.