retour à la page d'accueil

Retour à la section romans.



Gangs of New-York



 
Gangs of New-York, chez Denoel

 

Auteur

Herbert Asbury

 

Genre

Essai
 

Année de sortie

1928
 

Résumé

1840, New York est la ville de l'or et du crime. Fraîchement débarqués sur les rives de Manhattan, les truands fondent des empires éphémères. Dans les lupanars des Five Points et les bas-fonds de Mulberry End, les trafiquants d'armes et d'alcool affrontent les caïds du jeu et de la prostitution. Historien et conteur, Herbert Asbury ressuscite ces tribus de l'ombre : les Swamp Angels qui règnent sur les labyrinthes des égouts, les Bowery Boys et leurs légions d'amazones, les Dead Rabbits qui défient les soldats fédéraux en bataille rangée... A la tête de ces armées tentaculaires s'illustrent des chefs aux noms bibliques tel Moïse, le colosse roux qui traverse l'Hudson à la nage, ou Leslie le lettré, génie du coffre-fort.

 

Avis

Note :
 
Gangs of New-York, d'Herbert Asbury, dans sa version américaine L'essai historique sur la criminalité new-yorkaise d'Herbert Asbury a été un best-seller dans son pays d'origine lors de sa sortie, à la fin des années 20. Il faut dire que l'auteur y traitait d'une période peu connue de l'histoire de la ville (et des Etats-Unis), et ce avec une plume plaisante à lire. Les lecteurs y découvrent une ville livrée au vice et à la débauche, ou les gangs font la loi, où les politiciens sont tous plus corrompus les uns que les autres, et où la police y est totalement inefficace (faute à la corruption et au manque de moyens face à l'ampleur des dégâts).
Si l'essai se lit vite et bien, le lecteur est en droit de se poser des questions sur le niveau de véracité des écrits de l'auteur. Certains sont indubitablement faux (l'histoire de Moïse, par exemple), d'autres sont mis en cause par les historiens (par exemple Tracy Melton, en 2005, déclare que le gang des Plug Uglies ne se trouvait pas à New-York mais à Baltimore). D'autres faits, enfin, doivent être purement et simplement exagérés, soit par licence poétique, soit par les gangs qui ont transformés certains faits en véritables légendes urbaines.
Ce n'est d'ailleurs par le premier récit d'Herbert Asbury accusé de ne pas respecter la vérité historique, l'auteur cherchant avant tout à vendre du papier, se rapprochant ainsi quelque peu des brigands de son Gangs of New-York. Tout au long de sa carrière, il lui fut reproché de ne jamais citer ses sources, ni d'ailleurs de la vérifier. Résultat, le lecteur ne sait plus quoi croire, et par prudence, ne doit de ne pas croire un mot de son livre. Résultat, un livre qui ne présente plus d'intérêt, puisque le lecteur ne peut rien en tirer.
Seul Martin Scorsese a su en faire quelque chose: un film.
 
Témoignage non pas du banditisme new-yorkais au XIXème siècle mais plutôt de la roublardise d'un auteur de la première moitié du XXème siècle, Gangs of New-York est en cela très utile pour comprendre en partie les années 20. On retrouve d'ailleurs des idées typiques de cette époque telle que le racisme (n'oublions pas que de part le monde occidental, le racisme était omniprésent), la péniaphobie (peur des pauvres), la xénophobie, ainsi que l'idée typique (et totalement erronée) de cette entre-deux-guerres que la société américaine, en gagnant la première guerre mondiale, avait mis les gens à l'abri de la corruption, de la pauvreté et bien entendu des gangsters.

 
Gangs of New-York, de Martin Scorsese, adapté du roman d'Herbert Asbury

 


 
retour à la page d'accueil