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Le Trône de fer, tome 1 de la Saga du Trône de fer


 


 
le trône de fer, collection Fantasy, chez J'ai Lu

Auteur

George R.R. Martin

 

Genre

Heroic Fantasy
 

Année de sortie

1996
 

Résumé

Après avoir tué le monarque dément Aerys II Targaryen, Robert Baratheon est devenu le nouveau souverain du royaume des Sept Couronnes. Tandis qu'en son domaine de winterfell, son fidèle ami le duc Eddard Stark rend paisiblement la justice. Mais un jour, le roi Robert lui rend visite, porteur de sombres nouvelles : le trône est en péril. Stark, qui s'est toujours tenu éloigné des affaires du pouvoir, doit alors abandonner les terres du nord pour rejoindre la cour et ses intrigues. L'heure est grave, d'autant qu'au-delà du Mur qui protège le royaume depuis des siècles, d'étranges créateurs rodent...


 

 


 

Avis

Note :
 
le trône de fer,  chez J'ai Lu Pygmalion Lorsque George RR Martin se lance dans la rédaction de la saga du Trône de fer, il a déjà derrière lui une carrière déjà longue, et la reconnaissance de ses pairs. Mais sa nouvelle saga va réellement transformer sa carrière, sons cycle ayant maintes fois été récompensé par les prix les plus prestigieux de la littérature fantastique américaine (le Trône de fer a ainsi reçu le prix Locus du meilleur roman de fantasy en 1997). Il faut dire que l'auteur a su éviter les écueils contre lesquels ses confrères ont souvent bloqués dans le monde de la fantasy, à savoir des mondes trop convenus, et surtout des personnages caricaturaux, que ce soit du coté des héros ou du coté des méchants. N'est pas Tolkien qui veut! Il faut dire que bon nombre d'auteurs actuels de fantasy ont un passé de rôlistes, et pour beaucoup il est très dur de sortir du carcan des archétypes inhérents au Jeu de rôles (guerrier, voleur, magicien, prêtre, ...).
Même si le monde présenté par l'auteur dans ce roman est de la pure fantasy (monde peuplé de créatures étranges et fantastiques, comme des dragons par exemple), George RR Martin s'est avant tout penché sur les hommes, et leur rapport au pouvoir, tous les événements tournant autour du pouvoir représenté par ce fameux Trône de Fer, symbole de la monarchie. Ceux qui ne l'ont pas complotent pour le posséder (ou le récupérer), ceux qui l'ont trament pour le garder. La limite entre les gentils et les méchants n'est, à une ou deux exceptions près, jamais évidente, et c'est bien là où se trouve la grande force de ce roman. En effet, de part la multiplication des personnages de point de vue, la scène d'ensemble apparait miraculeusement plus complexe et réaliste.
Cependant, cette force est aussi d'un certain point de vue le principal défaut du roman, la multiplication des personnages, principaux et secondaires, entraîne une complexité à s'impliquer émotionnellement dans le roman, les "héros" étant très (trop) nombreux. Il est aussi assez difficile de mémoriser tous les noms des personnages, et leur affiliation les uns par rapport aux autres, et ce même si le roman propose une rapide présentation des principales lignées en lice pour le pouvoir. Cependant, la force de la multiplication des points de vue (déjà évoquée précédemment) présente un autre avantage évident en termes de narration et de suspens: se débarrasser d'un personnage de point de vue est possible, pratiquement à tout moment, personne n'étant à l'abri. De ce point de vue là, il est très intéressant de comparer la saga de George RR Martin à l'autre longue épopée de fantasy, la saga de l'Assassin royal de Robin Hobb; en effet dans le cas des aventures de Fitz Chevalerie Loinvoyant, l'histoire est racontée par le bâtard royal en personne, impliquant forcément qu'il se sort de toutes les situations (et ce même s'il lui arrive tout et son contraire), ainsi qu'une vision évidemment tronquée, voir manichéenne des événements. On voit clairement que les traitements entre les deux histoires sont diamétralement opposés, alors que le plaisir du lecteur lui, est toujours là.
Les deux auteurs ont cependant un point commun: Au vu de la longueur de leur cycle, ils n'ont pas peur, ni l'un ni l'autre, de livrer un tome entier d'introduction, où les intrigues se créent, où les liens entre les caractères se nouent et se dénouent, et où finalement il n'y a que peu ou prou d'action, au contraire des habitudes de ce genre de littérature. Mais c'est bien là la différence entre les grands noms de la fantasy et les autres.
A noter que le découpage français ne correspond pas à celui de l'édition originelle, le premier roman du cycle ayant été scindé en deux (le trône de fer et Le donjon rouge), et ce pour des raisons purement éditoriales et lucratives, même si le roman s'y prête plutôt bien.
 
Cette saga reste à ce jour la plus connue de l'auteur, certains voyant même ce cycle comme l'un des tous meilleurs jamais écrits dans le cadre de la fantasy.
 

 

 


 
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