retour à la page d'accueil

Retour à la section romans.



 

 

Plaies d'honneur, seconde partie, Tome 15 de la saga Harrington


 


 
Plaies d'honneur, tome 2, collection Dentelle du Cygne chez l'Atalante

Auteur

David Weber

 

Genre

Science Fiction
 

Année de sortie

2002
 

Résumé


 
Si tu veux la paix, prépare la guerre. La nouvelle République de Havre l'a compris : pendant les négociations, elle continue secrètement d'étoffer sa flotte en construisant des unités modernes.
Sur Manticore, en revanche, l'heure est aux coupes sombres dans le budget de la Spatiale. On met les héros de la guerre au placard et l'on fait courir des rumeurs scandaleuses sur Honor et l'amiral de Havre-Blanc.
L'aveuglement et l'arrogance de la coalition au pouvoir risquent de faire éclater l'Alliance et mettent en péril le Royaume face à la République de Havre et à l'Empire andermien. Seuls les Graysoniens restent lucides. Alors qu'on court à la catastrophe, Honor et l'escadre du Protecteur formeront le dernier rempart.
 


 

 


 

Avis

Note :
 
Après un premier tome (dans la version française, la version originale ne comprenant qu'un seul volume) pratiquement uniquement axé sur les manigances politiques et diplomatiques des trois grandes nations du secteur (Manticore, Havre et l'Empire Andermien), cette seconde partie, quoique continuant à compliquer encore un petit peu plus le jeu, amorce une nouvelle étape (ou plutôt un retour en arrière): la guerre!
La situation est de plus en plus délicate pour Honor et les siens, et il est assez difficile d'imaginer comment elle va s'en sortir. Surtout lorsque l'on sait que l'auteur, David Weber, est un grand sadique, qui aime jouer avec les nerfs de ses lecteurs, et qui adore par dessus tout tuer des personnages à priori intouchable. Surtout lorsqu'il a mis des centaines de pages (et parfois plusieurs romans) à nous faire découvrir et apprécier. Cet épisode n'échappe pas à la règle. Et la fin, tout comme dans le précédent roman de la saga, les cendres de la victoire, la surprise finale est de taille, changeant définitivement la donne de l'univers Harrington. Alors qu'il serait possible de se dire que l'auteur ne veut surtout pas toucher à ses protagonistes, et en particulier les méchants de l'histoire (qui n'ont jamais été aussi difficile à discerner des bons que dans ce roman), de peur de s'aliéner son lectorat (lectorat souvent friand de méchants qu'il prend plaisir à détester), David Weber nous prouve qu'il n'en est rien et qu'il sait prendre des risques narratifs lorsqu'il estime que cela en vaut la peine. Pour, au final, la plus grande satisfaction du lecteur.
Une des grandes forces de l'auteur, qu'il avait d'ailleurs déjà réussi à prouver lors des précédentes aventures de son héroïne, est de savoir passionner son lectorat sans pour autant accumuler les scènes d'action, de bravoure, et les grandes batailles spatiales (même s'il le fait comme peu d'autres). Arriver, pendant plus de 1000 pages, à créer une tension et un intérêt permanant, en décrivant des réunions d'état-major et des tours de table politique démontre un réel talent de conteur. Talent que l'auteur a indéniablement, prouvant d'ailleurs les progrès qu'il a fait depuis ses premiers romans, de La voie des furies à sa première série, les héritiers de l'Empire.
La grande qualité de cet épisode, par rapport aux précédents, est d'avoir su inverser la vapeur, et de faire des anciens gentils les méchants, et vice-versa. Ainsi, la République Havrienne, depuis la destitution de l'Ancien Régime, se retrouve avec à sa tête une présidente, Eloïse Pritchart, dont la droiture est une fait avéré, et dont le bras droit, l'amiral Theisman, est du même acabit. Tandis qu'à Manticore, le premier ministre, Haute-Crête, ne pense qu'à une chose: s'assurer de ne pas perdre sa position et son pouvoir. Très vite, il apparaît que les deux camps ont raisons, en tout cas de leur point de vue, de maintenir leurs positions sur la paix (ou la guerre), et que le conflit redevient inévitable. Cette opposition à priori sans possible résolution pacifique est tellement crédible que le roman se hisse à des niveaux rarement atteints dans le genre, rappelant fortement les meilleures heures des grands romans d'aventure d'Alexandre Dumas.
Même si, au bon d'une quinzaine de tomes, le lecteur peut commencer à se lasser (et ce même si la saga est d'un niveau constant, toujours de très bonne qualité), l'auteur arrive à maintenir l'intérêt (et la cohésion de son univers) de bout en bout. Ce qui rapproche la saga Harrington d'une autre très grande saga de S-F, le cycle de Fondation, du maître du genre, Isaac Asimov. Rares sont ceux qui peuvent venir se frotter à de tels pointures.
 

 
Honor Harrington et son chat sylvestre à la parade

 

 


 
retour à la page d'accueil