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![]() Les deux réalisateurs de Narco, Gilles Lellouche et Tristan Aurouet; se connaissent depuis l'âge de 15 ans (en fait, bien avant qu'ils ne ce décident à faire carrière dans le monde du cinéma). Autant dire que leur duo est maintenant rodé, et dans la vie et dans leur métier, chacun ayant sa place. Gilles Lellouche s'occupe ainsi de la direction d'acteur (lui même étant avant tout comédien), tandis que Tristan Aurouet s'attèle à la partie technique. Le scénario, quand à lui, est signé Alain Attal (qui est aussi producteur sur le film) et Philippe Lefebvre (qui lui joue un petit rôle dans le film). Pour une question de cohérence vis à vis de la narcolepsie, une personne atteinte de cette maladie fut engagée en tant que conseiller technique. Le but était de ne pas montrer des choses totalement incohérentes, sous le couvert de la comédie, ce qui est tout à l'honneur des deux artistes. ![]() Devant la caméra on retrouve, dans les deux premiers rôles masculins, Guillaume Canet et Benoît Poelvoorde. La rencontre entre Guillaume et les deux réalisateurs se fit durant la première réalisation de l'acteur, mon idole, produit par Les Productions du Trésor, qui s'est aussi occupé de Narco. Guillaume Canet c'est tout de suite montré intéressé par le sujet, et n'a pas hésité à prendre 10 kilos (ainsi qu'à se laisser pousser la barbe) pour le rôle. En ce qui concerne Benoît Poelvoorde, cela fut moins aisé, alors même que le personnage de Lenny Bar avait été écrit spécialement pour le comique. Mais Benoît Poelvoorde, bien que trouvant l'histoire intéressante, décline l'offre, essentiellement pour des raisons d'indisponibilités (il devait tourner la même année deux films, Atomik Circus - Le retour de James Bataille et Podium). Gilles Lellouche et Tristan Aurouet reviennent cependant à la charge une seconde fois, et essuient un second refus. Dépités, ils embauchent un autre acteur, mais celui-ci les lâche à 15 jours du début du tournage. Cette fois-ci, enfin, Benoît Poelvoorde accepte de jouer dans le film. ![]() Le reste du casting de Narco comprend un nombre relativement élevé de personnalités du monde du show business (Zabou Breitman, François Berléand, Jean-Pierre Cassel), y compris dans de petits cameos, comme Valérie Lemercier, Yann Queffélec, et bien sur Jean-Claude Van Damme, qui joue ici son propre rôle, mais en version fantasmée par l'un des héros (Benoît Poelvoorde). Un beau casting pour un film qui veut se donner les moyens de réussir. Surtout que viennent s'ajouter une photographie soignée et des effets spéciaux numériques spectaculaires (comme quoi, les français, lorsqu'ils le désirent, sont capable de faire des choses de qualité dans le domaine). Le film ose le mélange des genres (comédie, film à effets spéciaux, et même drame). Et c'est bien là où le bas blesse. En effet, le film (et le spectateur) n'arrive jamais à savoir dans quels eaux il navigue, passant d'un moment de franche comédie à d'autres purement dramatiques. ![]() Difficile donc d'accrocher à cette histoire, qui pourtant partait sur de très bonnes bases, avec un début de film particulièrement soigné. Et la déception est d'autant plus grande que les personnages principaux sont plutôt bien pensés, chacun ayant un rêve qui s'avérera impossible à atteindre (la B.D. pour Gus, les ongles de pied pour Paméla, la célébrité pour Pupkin, et le karaté pour Lenny). Le film ose même s'offrir un clin d'oeil à la valse des pantins, de Martin Scorsese, au travers du nom de l'un de ses personnages (Samuel Pupkin). Le film eut bien du mal à trouver son public lors de sa sortie, et sans être considéré comme un échec, n'a pas vraiment eu le succès attendu. Si vous avez aimé NArco, vous aimerez aussi:
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Film en demi-teinte, mélange doux-amer entre la comédie délirante et le drame poignant, Narco a sans doute été une tentative trop
prétentieuse pour un premier film. Car le talent des deux réalisateurs est bien présent, derrière les erreurs de mise en scène parfois trop
tape à l'oeil, et laisse présumer de futures réalisations de bonne qualité.
Le film a du mal à trouver sa place, et le spectateur quand à lui, se demande parfois s'il va la garder, sa place, jusqu'à la fin du film. ![]() |