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En appelant son film la fille qui en savait trop, le réalisateur italien Mario Bava annonçait clairement la couleur, à
savoir qu'il se lançait dans un hommage clair et totalement avoué au Maître du suspens, le grand
Alfred Hitchcock, au travers de son chef d'oeuvre
l'homme qui en savait trop.
![]() Pour beaucoup, le cinéma italien est synonyme de pastiches, de sous films et de navets; c'est oublier que dans les années 60 une vague de réalisateurs, dont faisait partie Mario Bava, se sont inventés un genre, qui deviendra connu sous le nom de Giallo, dont les marques de fabriques sont des filles poursuivies par des tueurs mystérieux, et des couleurs très tranchées, à la limite de l'expressionnisme. De ce coté là le film la fille qui en savait trop est historiquement intéressant, car on peut y voir une oeuvre charnière, car mêlant l'ancien monde (un noir et blanc somme toute très classique), et l'avenir du cinéma transalpin, avec sa jeune fille perdue en plein pays étranger, traquée par un tueur en série. Bien que très daté (le film a plutôt mal vieilli), l'intérêt culturel d'un tel film est évident, permettant de redécouvrir les origines d'un genre, et un maître méconnu du cinéma de genre. Alors, oui, on pourra critiquer le jeu des acteurs (et leur doublage en français), pas toujours de bon goût (il faut dire que les films non anglophones ont pendant longtemps été les enfants pauvres du doublage en France), mais nul ne pourra reprocher à Mario Bava d'aimer le thriller, et de chercher à faire partager son goût au spectateur. ![]() Les amateurs de cinéma d'ailleurs seront ravis de se plonger dans la filmographie d'un réalisateur somme toute méconnue en France (tout comme l'est d'ailleurs le cinéma italien de genre), et qui pourtant a influencé de nombreux artistes, à commencer par Brian de Palma, dont l'influence du Giallo n'est plus à prouver. La fille qui en savait trop doit donc être vu comme une pierre faisant partie du fondement de l'édifice cinématographique que nous connaissons aujourd'hui, en tout cas pour le cinéma de genre. Ne serait-ce que pour cela, les amateurs d'histoire du cinéma devraient voir ce film. ![]() Si vous avez aimé la fille qui en savait trop, vous aimerez aussi:
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Pour son dernier film en noir et blanc, Mario Bava se lance dans un film hommage qui a le mérite de faire preuve d'originalité
dans son traitement, et, en dehors d'une fin malheureusement trop convenue, l'oeuvre reste un produit, qui, à sa sortie, pouvait être
considéré comme étant de qualité, même si aujourd'hui le regard du spectateur n'est plus le même, l'âge
du film se faisant trop ressentir. Mais le produit démontre bien que Mario Bava était un grand cinéaste de genre made in Italy.
Ce film est d'ailleurs considéré comme le premier Giallo à avoir été tourné, un genre cinéamtographique typiquement italien qui connaitra ses heures de gloire dans les années 70, grâce à des réalisateurs comme Mario Bava bien sur, mais aussi Dario Argento ou bien encore Umberto Lenzi. |