
Il ne faut pas s'y tromper, ce n'est pas s'y tromper, ce n'est pas parce que
Faust Eric est un des romans les plus courts du cycle du
Disque Monde qu'il n'en est pas moins
dense.
Terry Pratchett, au travers de petites scénettes, y revisite quelques uns des plus grands classiques de la littérature,
de
Faust (bien évidemment), à
la divine comédie, en passant encore par
l'Iliade. Et d'y ajouter un passage chez les Aztèques ou bien encore une
rencontre avec Dieu. Tout cela grâce au jeune Eric, un démonologue en herbe qui en lieu et place d'un démon invoque un Rincevent que l'auteur avait laissé dans à la
fin de
Sourcellerie perdu dans les Dimensions de la Basse-Fosse. Ce jeune Eric, comme tout pactiseur, demande la richesse, la plus
belle femme et la vie éternelle. Et comme dans tout pacte qui se respecte, rien ne sera accordé tout à fait comme le pensait le demandeur. Le tout avec l'humour habituel de
Terry Pratchett.
L'association improbable entre le plus mauvais magicien de tous les temps (Rincevent) et un invocateur de démon de quatorze ans fonctionne idéalement, l'un ne pensant qu'à une
chose, fuir, et l'autre n'ayant quand à lui qu'une idée en tête, en rapport avec ses hormones...
Faust Eric pullule de moments cocasses, mais chez
Terry Pratchett l'humour, pratiquement toujours nonsensique, très
Monthy Python, ne fait jamais oublier le fond. En vrac:
L'être humain aspire toujours à quelque chose d'irréalisable, au risque d'y perdre son équilibre mental; la bureaucratie rend fou les gens, autant ceux qui en ont besoin que
ceux qui la font marcher; les histoires sont toujours mensongères, surtout celles qui mettent en scène de belles femmes,....
Sans être le meilleur
Terry Pratchett,
Faust Eric est un roman qui se lit avec un plaisir non feint (surtout que la
Mort y joue un rôle notable), agrémenté qui plus est de très belles illustrations de
Josh Kirby.
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