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Loterie solaire



 
Loterie solaire, chez J'ai Lu

 

Auteur

Philip K. Dick

 

Genre

Science Fiction
 

Année de sortie

1955
 

Résumé


 
Au XXIIIe siècle, n'importe qui peut accéder au pouvoir. Le dirigeant du monde, ou meneur de jeu, est désigné par tirage au sort. Et comme dans toute société ludique, ce sont les règles qui régissent la vie, le hasard venant régulièrement en remettre en cause le déroulement. C'est ce que découvre Ted Benteley, un scientifique tout juste licencié, qui décide de prêter allégeance à Reese Verrick, le meneur de jeu. C'est ce que découvre aussi Leon Cartwright, un électronicien que la grande loterie, ou " bouteille ", vient de désigner comme nouveau meneur, alors qu'il comptait quitter la Terre. Deux destins contrariés, deux destins liés. Car Verrick veut reprendre sa place. Benteley tombe bien...

 

 


 

Avis

Note :
 
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Loterie solaire, chez J'ai Lu

 
Loterie solaire est le premier roman publié par Philip K. Dick. On sait déjà poindre le génie, même si l'histoire reste confuse, et qu'il est parfois difficile de rentrer dans le roman, en particulier lorsqu'il s'agit de comprendre les motivations des protagonistes. Mais l'idée de base (comme toujours chez Philip K. Dick) est alléchante: Afin de régler les problèmes de manigances politiques dans le seul but d'atteindre les plus hautes sphères du pouvoir, la nomination au poste suprême est livré au hasard, basé sur l'algorithme Minimax, créé par John von Neumann. Chacun a ainsi une chance à priori égale d'obtenir le titre de Meneur de jeu. Mais l'assassinat est officialisé, ainsi que l'achat et l'échange de cartes (les cartes permettant de jouer au tirage au sort), ceci permettant de gonfler les chances de chacun.
Avant tout, ce récit est une fenêtre sur la psyché d'un des auteurs les plus fascinants de la science-fiction moderne, dans lequel on retrouve les peurs et les angoisses d'un homme hors norme. Clairement, il fait apparaître sa vision du monde, à savoir un univers uniquement guidé par le chaos et le hasard, où l'homme, s'il veut survivre, se doit d'aller dans le même sens, et laisser le chaos gérer sa destiné. On retrouvera le même fonctionnement dans son roman le plus connu, le maître du haut château, où la population se laisse guider par les choix d'un jeu de hasard, le Yi-King.
Dans ce roman, le héros est un middle-class man, comme on en retrouvera des dizaines dans l'oeuvre de Philip K. Dick, lui-même se considérant comme tel (et ce même si son travail n'est pas un travail de bureau, mais artistique). La difficulté de vivre dans le monde futuriste très sombre que décrit l'auteur est aussi une constante chez Philip K. Dick, le héros se faisant manipuler par les puissants, soit à son insu, soit par la force (là aussi, on retrouvera bien souvent cette idée de manipulation par les instances dirigeantes).
Intéressant à titre historique (les débuts d'un maître sont toujours passionnants), loterie solaire peine cependant à plonger le lecteur dans son univers, peut-être trop diffèrent et à la fois trop proche du notre pour que les repères soient clairs. La fin du roman est cependant plus réussie que le début, et laisse le lecteur qui a eu le courage d'aller jusqu'au bout sur une bonne impression.
 
Loterie solaire, chez J'ai Lu

 

 


 
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