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Ender Wiggin: Premières rencontres



 
Ender Wiggin: Premières rencontres, Editions Atalante, collection Dentelles du Cygne

 

Auteur

Orson Scott Card

 

Genre

Science Fiction
 

Année de sortie

2002
 

Résumé

Redoutant une invasion extraterrestre, la Terre est en quête de petits génies pour commander sa flotte spatiale. L'École de guerre fonde ses espoirs sur Ender, huit ans. Voici La stratégie Ender, une longue nouvelle qui allait donner naissance au roman du même titre, couronné par les prix Hugo et Nebula.
Deux autres textes, inédits ceux-là, permettent de découvrir les antécédents familiaux d'Ender Wiggin : un "petit Polonais" précoce pour père, une mère enseignante et chercheuse, et l'histoire de leur rencontre. La dernière nouvelle, inédite aussi, prend place entre La stratégie Ender et La voix des morts ; elle raconte comment Ender fait la connaissance de Jane, cette mystérieuse entité informatique qui l'accompagne ensuite dans ses errances interplanétaires.


 

 


 

Avis

Note :
 
Il serait possible d'accuser Orson Scott Card, l'auteur, de mercantilisme au vu du contenu de ce court volume, la plus grande nouvelle étant déjà disponible dans d'autres collections. Cependant, la faute est pardonnée dès la première page, la qualité des nouvelles inédites (en tout cas deux sur les trois) étant d'un très bon niveau, comme toujours chez cet auteur décidemment passionnant.
On retrouve donc 4 nouvelles dans ce volume, les deux premières relatant des passages clés de la vie des parents d'Andrew Wiggin, le personnage le plus important de toute la carrière de l'auteur, à savoir l'arrivée du père aux U.S.A. ( un petit polonais) et la rencontre des parents d'Andrew (l'étudiant), la nouvelle centrale n'étant ni plus ni moins que l'écrit le plus important de la carrière d'Orson Scott Card, la géniale nouvelle la stratégie Ender, écrite en 1977, et ayant fait non seulement exploser la carrière de l'auteur, mais aussi entraîner l'écriture d'une longue saga (8 volumes et cet présent recueil), et enfin une nouvelle se déroulant entre le roman la stratégie Ender (version longue de la nouvelle précédente) et la voix des morts, Conseiller financier, cette dernière partie étant bien moins intéressante que les autres écrits de ce recueil.
Relire la nouvelle de 1977 permet de se relire ce qui doit être l'une des toutes meilleurs nouvelles de S-F jamais écrites, à tel point que le roman (pourtant excellent) n'apporte strictement rien de plus. Une bombe absolue, qui à elle seule mérite l'achat de ce livre.
Les deux premières nouvelles (et en particulier la seconde) nous rappelle à quel point Orson Scott Card est profondément mormon, avec toutes les conceptions religieuses que cela implique:
l'enfant, moteur de l'avenir de l'espèce humaine. Chez l'auteur c'est pourrait-on dire le thème principal de son oeuvre, tant on la retrouve exposé dans ses romans: la stratégie Ender, bien sur, mais aussi les maîtres chanteurs, la saga d'Alvin le faiseur, le cycle de la terre des origines, et bien d'autres encore. C'est, bien plus que pour ses autres thèmes récurrents, celui où la conception mormone de l'auteur est la plus voyante.
les rapports étroits et complexes entre les conceptions et les besoins d'Etat et la religion, surtout en cas de guerre. L'intelligence de l'auteur est de savoir ne pas prendre partie pour l'un ou l'autre, les motivations de chaque opposant étant non seulement exposé mais aussi totalement compréhensible.
le besoin (la nécessité) de se multiplier. Là encore, c'est un des credo forts de la religion mormone, qui pousse les familles à avoir de nombreux enfants. Mais l'auteur fait preuve d'intelligence, comme à son habitude, en ne stigmatisant pas les comportements des uns par rapport aux autres.
 
Ce court recueil commence très bien, monte ensuite en intensité (même si c'est au travers d'une nouvelle vieille de 30 ans!), pour malheureusement finir par un semi échec, la dernière nouvelle étant bien inférieure aux trois autres écrits de ce livre. C'est dommage, car même s'il est important de conquérir son public dès les premières pages, il est primordial de finir en beauté, les dernières pages étant naturellement ce dont se souviennent les lecteurs. C'est bien le seul défaut de ce recueil de nouvelles.


 

 


 
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