retour à la page d'accueil

Retour à la section romans.


Belle de mort


 


 
Belle de mort, Editions Mnémos

 

Auteur

Michel Robert

 

Genre

Heroic Fantasy
 

Année de sortie

2007
 

Résumé

Belle de Mort, la puissante dague sombre de Cellendhyll, se repaît du sang de ses victimes et renforce chaque jour un peu plus son lien télépathique avec son possesseur.
Alors que la guerre entre les Puissances semble sur le point d'éclater, la dague confie une mystérieuse mission à Cellendhyll : retrouver le tombeau d'Arasùl, un seigneur ténébreux disparu depuis des décennies.
De son côté, Estrée la fille du Chaos continue à mener double jeu, déchirée entre ses allégeances troubles et l'amour passionné qu'elle éprouve pour l'homme aux cheveux d'argent. Mais le terrible secret qu'elle dissimule sera bientôt révélé...


 


Avis

Note :
 
Michel Robert continue sa saga de l'Ange du Chaos, Cellendhyll de Cortavar, et, après Hors-Destin, se lâche de plus en plus dans la caractérisation maladive de ses fantasmes les plus typiquement masculins. L'histoire apparait de plus en comme un prétexte à la description de tous les fantasmes de la tranche visée par ce genre de romans, à savoir les adolescents pré-pubères en quête de reconnaissance et de sexe. Le héros, dans lequel le lecteur est sensé s'identifier, est donc beau, fort, intelligent, riche, puissant,... De plus, il est aimé des femmes (elles sont toutes folles de lui, sans exception, enfin, mis à part les moches bien sur), et il est admiré par les hommes. Dans sa partie (le meurtre et la violence) il est le meilleur. Bref, en un seul homme les trois quarts des adolescents retrouvent un exutoire contre leur dure condition... Les adultes, eux, ne manqueront pas de noter le ridicule du personnage. Bonjour pour l'identification du lecteur.
Non content de livrer en pâture à ses lecteurs un tel personnage, Michel Robert en remet une couche avec Estrée, décrite comme une bombe sexuelle, usant de son charme pour tromper les hommes et les abuser, mais éperdument amoureuse de l'homme de sa vie, le mystérieux Cellendhyll. Encore une fois, le personnage est tellement caricatural et symptomatique de la représentation qu'un certain type d'homme se fait de la femme que cela en devient gênant, surtout lorsque cela est fait au premier degré.
Tandis que les héros sont vus comme le summum de la cool-attitude, les méchants sont décrits comme dépravés et sexuellement malsains. Chez Michel Robert il faut traduire malsain par homosexuel! Bonjour la mentalité. Pour preuve les descriptions censées être odieuses des rapports entre des êtres abjects s'adonnant à des pratiques comme la fellation et la sodomie, tandis que le héros, parangon du bien pensant, s'adonne strictement aux mêmes pratiques, mais qui, bizarrement, sont vues cette fois-ci comme fantasmatoires au possible. La lecture de ses mots a réellement quelque chose de dérangeant, surtout vis à vis de la mentalité de l'auteur.
Viennent s'ajouter les agapes du héros, qui se vautre dans le luxe, mordant la vie à pleine bouche, tandis que les méchants, eux aussi très riches, vivent soit dans la débauche de drogue, soit, pire encore, dans le dénuement le plus total.
 
L'histoire, quand à elle, manque de plus en plus cruellement d'idées, et ressemble de plus en plus à un ramassis d'idées piochées à droite à gauche, au sein de la très nombreuse littérature d'Heroic Fantasy. On retrouve les mêmes influences que dans les précédents romans du cycle de L'Ange du chaos, à savoir le Jeu de Rôles, Michael Moorcock, R.E. Howard, Pierre Grimbert (bien évidemment), ainsi que le maître à penser de tous les auteurs du genre, J.R.R. Tolkien.
L'histoire arrive enfin à son dénouement, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il était temps. En effet, plus le roman avance, et plus le lecteur a envie d'en voir le bout, non pas temps que la conclusion de l'histoire l'intéresse (l'origine de la Dague Sombre, la prophétie, la trahison d'Estrée,...), mais bien au contraire que le calvaire s'arrête. L'auteur accumule les combats, dont le suspens est absent, puisque le héros semble totalement invulnérable, et les méchants sont de plus en plus risibles au fil des événements. On en arrive même au summum lorsque le héros se voir proposer une place dans les forces de la Lumière, puis des Ténèbres. Mais il préfère rester au Chaos, dont il est devenu le héros.
 
Heureusement que le roman se lit facilement, le style étant très fluide, sinon rien ne serait resté de ce cycle, dont il était temps qu'il se termine. Cependant, il reste encore de nombreuses choses en suspens, et on sait déjà qu'il y aura une suite.
Un cycle à ne conseiller qu'aux fans de littérature de gare, ou ayant déjà lu tous les grands classiques du genre.
 

 
 
 
"Je suis l'Ombre,
Insaisissable et mortelle,
Mon corps est une lame;
Mon esprit est une arme.
Il n'y a qu'une voie,
S'adapter c'est vraincre,
Je suis l'Ombre,
Je danse et je tue."


 

 

Liens




 
Les Editions Mnémos  Les Editions Mnémos
L'ange du chaos  L'ange du chaos

 

 


 
retour à la page d'accueil