retour à la page d'accueil

 
Retour à la section romans.


Le Feu primordial


 


 
Le Feu primordial, chez l'Atalante

 

Auteur

Martha Wells

Genre

Fantasy
 

Année de sortie

1993

Résumé

Le royaume d'Île-Rien vit sous la menace d'un dangereux sorcier, l'énigmatique Urbain Grandier. Dans sa capitale de Vienne, le jeune et faible roi Roland règne sous l'influence d'un entourage équivoque et ambitieux. Seule Ravenna, la reine douairière, garantit encore l'intégrité du royaume. Or voici que reparaît à la cour la soeur bâtarde de Roland, Kade la demi-fée, fille du vieux roi défunt et de la reine de l'air et des ténèbres. Vient-elle s'emparer du trône ? Est-elle de mèche avec Urbain Grandier ? Le capitaine Thomas Boniface, ex-amant de Ravenna, est peut-être le dernier rempart entre Île-Rien et le chaos. À lui de comprendre qui est l'ami, qui l'ennemi. Mais son intelligence et ses qualités de soldat suffiront-elles à préserver le trône, surtout si la magie du royaume des fées fait irruption dans Vienne ? Passionnée d'histoire et de littérature française, Martha Wells plonge dans la tradition du roman de cape et d' épée en y mêlant le sens américain de la fantasy. Nul doute que l'Île-Rien de Thomas Boniface doit à la France de Louis XIII et de Cinq-Mars, et que Les Trois Mousquetaires ne sont pas très loin.

 


Avis

Note :
 
Le Feu primordial, chez Points Pour son premier roman, Martha Wells s'est créé un univers attachant, riche et original, sorte de fantasme d'Europe des Lumières, où magie, sorcellerie, nécromancie et monde des fées sont réels. Nos héros sont tout droit sortis de la Cour du Roi-Soleil, avec ici en lieu et place de Louis XIV le jeune Roland, entouré d'intrigants ne rêvant que de pouvoirs et de trahison. Lorsque là dessus viennent d'ajouter un sorcier en mal de vengeance et des fées noires désireuses de massacrer les humains, le lecteur se retrouve au milieu d'une tourmente incessante, ainsi que de l'action pratiquement non stop.
Les personnages principaux, Thomas et Kade, sont plutôt réussis et attachants, tout comme le sont les méchants de l'histoire, avec en particulier le sorcier Urbain Grandier, fort réussi. Martha Wells aura du mal à retrouver cette alchimie dans La mort du nécromant, qui se déroule dans le même univers, mais à une époque future (en gros l'équivalent de notre XIXème siècle).
On voit en tout cas que l'auteur connait un tant soit peu l'Histoire européenne, en particulier les rapports troubles entre inquisition, alchimistes et sorciers de cour, ainsi que ses classiques (Shakespeare en particulier, citant le songe d'une nuit d'été avec sa Cour des fées et sa reine Titania, ouvertement amoureuse d'un humain, tout comme dans la pièce du poète britannique).
L'action est trépidante, avec ce qu'il faut de retournement de situations, mais aussi de poncifs du genre, fortement attendus par le lecteur (la face à face entre le héros et le méchant pour n'en citer qu'un), faisant de ce faut primordial un roman très divertissant, qui, s'il ne révolutionne pas le genre, n'en reste pas moins une oeuvre conseillée à tout amateur de fantasy aventureuse, bien plus réussie que nombre de romans pourtant plus connus (et ceci sans parler des best sellers que sont les livres de la saga des Royaumes oubliés, dont les qualités artistiques sont inversement proportionnels à leur notoriété).
Une chose est sure, cela donne envie de se replonger dans l'univers d'Île-Rien. Et même le décevant mort du nécromant ne viendra pas refroidir cette envie. Si l'une comme l'autre de ces histoires peuvent êtres lues indépendamment, il n'en ira pas de même des autres romans de la saga (Chasseurs de sorciers, Les Vaisseaux des airs et Le portail des dieux), puisqu'ils font partie d'une trilogie: La chute l'Ile-Rien.

 
 
 


 
retour à la page d'accueil