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L'Option Excalibur



 
L'Option Excalibur, chez l'Atalante

Auteur

David Weber

 

Genre

Science Fiction
 

Année de sortie

2002
 

Résumé


 
La flottille est condamnée, avec l'armée qu'elle conduit en France pour le service du roi Édouard III... Une tempête l'a surprise pendant la traversée du Lancastre à la Normandie.
Sir George Wincaster, son épouse, son fils et quelque mille chevaliers, soldats et marins ne doivent leur salut qu'à l'intervention providentielle d'un astronef extraterrestre qui les arrache à la fureur des éléments.
Mais le sauvetage est intéressé. Les maîtres du vaisseau spatial réduisent les captifs à lac ondition de mercenaires "primitifs", et c'est un enchaînement sans fin de batailles qui les attend pour le compte d'une guilde galactique.
Y aura-t-il un jour, dans un lointain futur, où ils pourront enfin se libérer de ce joug humiliant dont ils ignorent même la raison ?
"Le roman commence avant la bataille de Crécy, mais j'arrache mes personnages à la matrice de l'histoire ; j'entraîne une entité historique, à savoir des troupes anglaises du XIVe siècle, dans un environnement de science-fiction." David Weber


 

 


 

Avis

Note :
 
L'Option Excalibur est l'un des rares romans stand-alone de son auteur, David Weber, connu avant tout pour son cycle d'Honor Harrington. Et si la lecture de ce récit n'est nullement désagréable, il a bien du mal non seulement à cacher son origine (la nouvelle Sir George and the Dragon), mais aussi à se différencier des autres écrits de l'auteur (et ce malgré le fait que l'histoire se déroule dans l'univers créé par David Drake pour son roman Ranks of Bronze!).
En effet, l'étirement de la narration est visible dans L'Option Excalibur, avec comme double conséquence de faire ressentir au lecteur l'artificialité de l'écriture, mais aussi et surtout de faire prendre de l'avance au lecteur sur le récit (un fait qui, naturellement, du fait de la rapidité induite par un format court, n'arrive que très rarement dans une nouvelle).
Si, avec L'Option Excalibur, David Weber innove en quelque sorte par rapport à ses habitudes, en particulier en faisant intervenir des extra-terrestres, et en montrant le choc lié à la rencontre de deux civilisations (l'une humaine, l'autre E.T., d'autant plus marquée par la différence de niveau technologique, l'une beaucoup plus avancée que la notre, et l'autre, celle des humains, correspondant à celle du Haut Moyen-âge). L'idée est en soit plutôt intéressante, et refl&egrtave;te même certains passages forts de l'histoire de l'humanité (en particulier le choc que fut la rencontre entre européens et amérindiens suite à la conquête des Amériques au XVIe siècle). Cependant, l'auteur ne s'attarde que très peu dessus (en particulier sur les bouleversements inévitables en matière de religion), ce qui gâche véritablement le récit. De même, le récit fait la part belle à la résurrection des soldats morts sur le champ d'honneur. Mais là où un tel événement devrait indubitablement ébranler la foi des plus fervents dans ses fondements mêmes, il n'en est rien. Le rapport foi/résurrection (pourtant au cœur même de la liturgie catholique) mériterait à lui seul un traitement de premier plan, comme c'est le cas dans l'Endymion de Dan Simmons, les deux récits ayant d'ailleurs en commun de mettre des chrétiens face à la résurrection, mais là où Dan Simmons analyse les répercutions sur la foi et sur le concept même de chrétienté, David Weber l'écarte d'une simple phrase.
 
Si son cycle d'Honor Harrington est un hommage affiché aux romans maritimes, l'option Excalibur rend lui aussi hommage au genre de prédilection de l'auteur, via son prologue tout d'abord, en plongeant ses héros dans une tempête, et au travers de son climax enfin, où cette fois-ci la tempête est d'ordre guerrière, et où l'eau a été remplacé par le vide spatial, rappelant en cela les nombreuses batailles spatiales qui rythment l'Honorverse.
 
Si L'Option Excalibur n'est pas un mauvais roman, il est indéniablement un niveau en dessous des autres récits de son auteur. Et le lecteur assidu des écrits de l'auteur n'en seront que forcément déçus. Le roman montre aussi, hélas, les limitations de l'auteur, incapable de se renouveler (mais cependant, faut-il le rappeler, excellent dans sa spécialité, à savoir le space-opera tendance hard-science).

 


 
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