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Le Symbole perdu


 


 
Le Symbole perdu, chez JC Lattès

Auteur

Dan Brown

 

Genre

Suspense
 

Année de sortie

2009
 

Résumé


 
Robert Langdon, professeur en symbologie, est convoqué d'urgence par son ami Peter Solomon, philanthrope et maçon de haut grade, pour une conférence à donner le soir même. En rejoignant la rotonde du Capitole, il fait une macabre découverte. Ce sera le premier indice d'une quête haletante, des sous-sols de la Bibliothèque du Congrès aux temples maçonniques, à la recherche du secret le mieux gardé de la franc-maçonnerie. Une aventure où s'affrontent les traditions ésotériques et la formidable intelligence de Robert Langdon.

 

 


 

Avis

Note :
 
le compas et l'équerre, deux symboles maçonniques au coeur du roman de Dan Brown, le Symbole perdu Dan Brown aura finalement pris son temps pour écrite cette troisième aventure du professeur en symbiologie Robert Langdon, puisque son roman initialement annoncé pour 2006 ne sortira qu'en 2009. Ce qui ne l'empêchera pas de devenir un best-seller, et ce dès sa sortie. Il faut dire que le succès du Da Vinci Code ne s'est toujours pas totalement estompé, et rejaillit sur les autres romans de l'auteur, d'autant plus lorsqu'ils font partie de la même saga.
L'auteur a, on ne peut le nier, un talent notable de narrateur, qui sait doser son suspense, et qui mêle enquêtes ésotériques et modernisme avec brio. En cela, il pourrait rappeler quelque peu le Nicolas Eymerich de Valerio Evangelisti, où se fondent inquisition et science-fiction. Si ici il n'est à priori pas question de science-fiction (on n'en est cependant pas loin avec la noétique, qui n'est pas, contrairement à ce que prétend l'auteur dans son roman, une science), les mystères religieux et ésotériques sont légions. C'est d'ailleurs, avec la théorie du complot (sans voir l'air d'y toucher), le fond de commerce de Dan Brown. Le premier roman, Anges & démons nous emmenait visiter la Rome cachée, le second Paris, ce troisième opus nous ferra "découvrir" le Washington ésotérique.
Pour les américains, dans la grande majorité ignorants de l'appartenance aux francs-maçons de ses pères fondateurs, le roman sera une révélation explosive (mais, faut-il le rappeler, en grande majorité totalement inventée par l'auteur), tout le roman tournant autour des secrets maçons (et en particulier Le secret ultime de l'Ordre) disséminés par ces fameux pères fondateurs, George Washington et Benjamin Franklin tout particulièrement, dans les édifices phares de la capitale américaine.
Si, pour toute personne s'intéressant de près à l'histoire, la révélation sur l'appartenance à la confrérie des francs-maçons des grands noms de l'histoire américaine ne sera pas une surprise (après tout, il en est de même dans pratiquement toutes les nations occidentales), le reste de l'histoire de Dan Brown est bien plus sujet à caution. en particulier tout ce qui concerne le fameux secret, et ce même s'il ne manque pas d'élégance (mais ceci-dit, ne se révèle ni aussi bouleversant ni aussi dangereux qu'annoncé).
Si le roman est très agréable à lire, avec un cliffhanger à pratiquement chaque chapitre, il est dommage que les ficelles soient strictement identiques à celle du Da Vinci code, et donc totalement apparentes: course contre la montre pour sauver le monde, fuite devant la police locale, découverte de secrets millénaires dans le seul but de sauver la vie d'une tierce personne, .... A tel point qu'il est facile de deviner dans les grandes lignes ce qui va se dérouler dans le roman.
Les personnages manquent aussi parfois cruellement de profondeur (on voit en cela que l'auteur s'est avant tout concentré sur ses mystères et ses énigmes). Le méchant de l'histoire en particulier, Mal'akh, demande un certain effort de la part du lecteur pour accepter ses motivations et comportements. Il est tellement caricatural qu'il en devient parfois presque ridicule. Dommage pour un personnage censé terrifier. Il ressemble d'ailleurs beaucoup au personnage de Francis Dolarhyde, le tueur psychopathe du Dragon Rouge de Thomas Harris, mais sans avoir cette aura inquiétante.
Enfin, il est dommage que l'auteur face preuve d'autant de condescendance envers les francs-maçons dans son roman (car après tout, qui de mieux que les francs-maçons représentent dans l'imaginaire collectif la quintessence de la théorie du complot, sans aucun doute à tort). A croire que Dan Brown est en accointance avec des frères maçons. A moins que lui-même....
 
Tout comme dans le Da Vinci Code, Dan Brown joue intelligemment avec les peurs et les attentes du grand public concernant les secrets détenus et cachés par les puissants (c'est tout le principe de la théorie du complot), avec cette fois-ci comme cible le coeur du pouvoir américain. Son héros, Robert Langdon, est encore une fois le plus fort pour déterrer des secrets cachés derrière des énigmes à plusieurs niveaux, pour la grande majorité totalement inventées par l'auteur.
Et tout comme pour le Da Vinci Code, il ne faut surtout pas prendre pour argent comptant ce qui est écrit dans ce roman, qui n'est rien d'autre qu'une fiction, certes très récréatives, mais en aucun cas révélateur de secrets.
 
Pour en savoir plus sur le roman de Dan Brown: www.lesymboleperdu-danbrown.com/.

 

 


 
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