Quatrième et dernier tome de l'intégrale du
cycle des Seigneurs de l'Instrumentalité, de l'auteur américain
Cordwainer Smith, ce volume réunit les nouvelles les moins directement liées
au cycle de l'auteur. Entre une nouvelle en version originale (écrite par l'auteur à l'âge de 15 ans), et quelques autres
écrits à l'attachement plus que léger au cycle, le lecteur touche vraiment ici aux limites de l'univers de l'auteur.
Ces quelques nouvelles ne pouvant remplir un livre (l'ensemble des nouvelles tient en à peine 125 pages), une chronologie et un
dictionnaire des personnages du cycle sont aussi inclus dans ce livre. Dans un cas comme dans l'autre, l'intérêt s'avère
limité, surtout que l'auteur de l'étude,
Anthony Lewis se base souvent sur des hypothèses impossible à vérifier.
Ce qu'il faudra retenir de ce livre, c'est tout d'abord que
Cordwainer Smith est un
auteur suffisamment important pour que quelqu'un songe à sortir un glossaire sur son oeuvre, et que son cycle reste, même 25 ans après
sa sortie, une saga incontournable de la S-F moderne, au même titre qu'un
Fondation, d'
Isaac Asimov.
Fa façon anecdotique, le lecteur pourra noter, grâce au glossaire, que l'auteur était amoureux de l'Asie, et qu'il a glissé de
nombreuses références dans son oeuvre à son continent d'adoption de coeur.
Il en est de même pour tout ce qui est religieux, et ce que cela concerne la religion catholique ou les différentes religions asiatiques,
nombre de ses nouvelles suivant certains mythes ou légendes (Jeanne d'Arc, le jardin d'Eden, voir même l'enfer de Dante) à la lettre.
Cette technique, soit dit en passant, a été utilisée par de très nombreux auteurs, et ce jusqu'à
Jules Verne.
Malgré la déception liée à ce dernier tome, le
cycle des Seigneurs de l'Instrumentalité reste un must du genre
à ne louper sous aucun prétexte.