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Le Sabotage amoureux


 


 
Le Sabotage amoureux, chez Livre de Poche

Auteur

Amélie Nothomb

Genre

Autobiographie
 

Année de sortie

1993

Résumé

Saviez-vous qu'un pays communiste, c'est un pays où il y a des ventilateurs ? Que de 1972 à 1975, une guerre mondiale a fait rage dans la cité-ghetto de San Li Tun, à Pékin ? Qu'un vélo est en réalité un cheval ? Que passé la puberté, tout le reste n'est qu'un épilogue ? Vous l'apprendrez et bien d'autres choses encore dans ce roman inclassable, épique et drôle, fantastique et tragique, qui nous conte aussi une histoire d'amour authentique, absolu, celui qui peut naître dans un cœur de sept ans. Un sabotage amoureux : sabotage, comme sous les sabots d'un cheval qui est un vélo... Avec ce roman, son deuxième livre, Amélie Nothomb s'est imposée comme un des noms les plus prometteurs de la jeune génération littéraire.

 


 

Avis

Note :
 
Le Sabotage amoureux, en Livre de Poche Le sabotage amoureux est le second roman d'Amélie Nothomb, après Hygiène de l'assassin, roman qui fit de son auteur une star de l'édition du jour au lendemain. Depuis ce jour, tous les ans, comme un métronome, Amélie Nothomb sort un roman par an, toujours à la même période.
Le sabotage amoureux fait partie de la catégorie des romans autobiographiques de son auteur, comme ses futurs Stupeur et tremblements (sans doute son plus connu à ce jour), Métaphysique des tubes, Biographie de la faim, ou bien encore Ni d'Eve ni d'Adam. Mais, comme l'écrivain belge ne fait jamais rien comme les autres, ces romans autobiographiques prennent toujours une forme très particulière, où l'humour côtoie le flamboyant, l'épopée l'insignifiant, le tout sur fond de déformation historique, lié non seulement à la vision que peut avoir un enfant d'une situation internationale compliquée (Amélie a sept ans lorsqu'elle emménage en Chine), mais aussi et surtout à la déformation volontaire d'un monde qui doit obéir aux règles définies par la jeune Amélie (un vélo est un cheval, le communisme se définit par un pays où il y a des ventilateurs, la guerre est bonne pour l'homme, mourir pour l'être aimé est la chose la plus belle au monde, surtout si cet être aimé n'éprouve rien pour vous, etc..).
Si nombreux sont ceux qui trouvent Amélie Nothomb égocentrique et prétentieuse, c'est justement ce qui fait tout le charme de ses romans, surtout qu'elle en est consciente. D'ailleurs, tout le charme de ses romans (surtout ceux autobiographiques) repose sur cette ambivalence entre la haute opinion qu'elle a d'elle-même et son humour omniprésent. D'ailleurs, le charme d'un auteur comme Isaac Asimov, grand maître de la science-fiction américaine, fonctionnait exactement sur le même schéma.
Si les férus d'histoire n'apprendront finalement pas grand chose de la Chine communiste des années 70, en dehors de la vie des enfants dans les ghettos protégés dédiés aux étrangers, les amateurs d'aventures rocambolesques et amoureuses à la limite du nonsensique (surtout sous la plume lyrique de son auteure) seront aux anges. Car le livre raconte deux histoires (qui finalement n'en forment qu'une): une guerre des boutons entres enfants d'ambassadeurs et autres diplomates, et la découverte de l'amour fou de son auteur. Et que la cible de cet amour soit une petite fille n'est en rien surprenant, la sexualité d'Amélie Nothomb étant pour le moins confuse (et ce même si à sept ans il est encore un petit peu tôt pour parler de sexualité).
En tout cas, avec ce roman, Amélie Nothomb installe définitivement son univers décalé, pour le plus grand plaisir du lecteur.

 


 
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