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Ni d'Eve ni d'Adam


 


 
Ni d'Eve ni d'Adam, chez Albin Michel

Auteur

Amélie Nothomb

Genre

Autobiographie
 

Année de sortie

2007

Résumé

" Stupeur et tremblements pourrait donner l'impression qu'au Japon, à l'âge adulte, j'ai seulement été la plus désastreuse des employés. Ni d'Ève ni d'Adam révélera qu'à la même époque et dans le même lieu, j'ai aussi été la fiancée d'un Tokyoïte très singulier. " Amélie Nothomb

 


 

Avis

Note :
 
Amélie Nothomb n'est jamais aussi éloquente que lorsqu'elle parle d'elle-même ou de son pays de coeur, le Japon. Ni d'Eve ni d'Adam, tout comme le livre le plus connu, Stupeur et tremblements, rentre dans cette double catégorie. Et comme toujours avec cet auteur bien à part, les plus simples des événements, comme par exemple manger une fondue, peut prendre des allures tout à fait inattendues. Toujours décalée, Amélie Nothomb se créé un univers reconnaissable entre mille, où le lecteur prend un plaisir presque coupable à venir espionner la petite belge, ici aux prises avec l'amour. L'amour! Ce qui chez la majorité des écrivains est une inspiration, pouvant aboutir à des oeuvres tentaculaires, parfois géniales, parfois mièvres à souhait, n'a qu'un seul effet chez notre écrivain: la faire fuir. Tout son roman (car est-ce véritablement une autobiographie? On est toujours en droit de se le demander avec Amélie Nothomb) n'est que cela: la fuite amoureuse. A-t-elle peur de l'engagement? Sans aucun doute! A-t-elle peur de la séparation d'avec sa soeur, Juliette? Sans doute aussi. Mais pas seulement. La pensée d'Amélie Nothomb est tellement tordue (et donc forcément géniale) qu'un seul livre ne suffira pas à faire le tour du sujet (d'autant plus que les écrits d'Amélie Nothomb sont toujours très -trop- courts).
L'excentricité de l'auteur frise parfois le charlatanisme, mais cela fait partie du personnage, et c'est bel et bien ce qui lui donne son charme inimitable.
Par contre ceux qui espèrent en apprendre plus sur la culture nipponne risquent de rester sur leur faim, tant tout ce qui se déroule dans ni d'Eve ni d'Adam semble marginal. Marginal par rapport au mode de pensée japonais, mais aussi par rapport à la société même, la moitié au moins du récit se déroulant entre quatre murs (tout d'abord ceux d'une amie d'Amélie, puis ceux de la maison familiale de Rinri).
Comme dans la majorité des écrits de l'auteur, c'est d'Amélie Nothomb que parle Ni d'Eve ni d'Adam. Résultat, les fans adoreront, les autres risquent fort de commencer à se lasser de l'écrivain, surtout que les précédentes oeuvres de l'auteur s'étaient révélés être d'une qualité toute relative. Certains pourront voir dans ce nouvel opus des pensées nothombiennes le retour au top de l'auteur, et les autres la preuve qu'elle n'a plus rien à dire.
 
Mais ne serait-ce pas là le secret de fabrication d'Amélie Nothomb? Etre toujours sur le fil du rasoir, entre le génie et l'arnaque littéraire, tout comme sa philosophie de vie, mélange de hautes aspirations spirituelles et de philosophie de bas étage. En tout cas un auteur (et une oeuvre) qui ne peut laisser indifférent.

 


 
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