L'enquête de deux policiers, l'un, le commissaire Niémans, enquêtant sur un meurtre horrible dans le petit village de Guernon, dans les Alpes, tandis que le second, le lieutenant Kerkérian, à 300 kilomètres de là, se penche sur une affaire de profanation de sépulture.
Les deux affaires vont se retrouver imbriquées de façon inattendue, nous plongeant dans un mystère lié à une université élitiste.

La preuve que les Français n'ont rien à envier aux américains en terme de réalisation de thrillers. Mathieu Kassovitz maîtrise sa caméra, l'image est magnifique (les décors naturels sont d'une splendeur rare), mais par contre le jeu d'acteurs est parfois limite (Nadia Farès n'est pas crédible, et Vincent Cassel est en roue libre).
Le suspens au début du film est à son comble, mais plus on s'approche du dénouement, plus on décroche, jusqu'à la révélation finale qui nous laisse sur notre faim. Il faut dire, et c'est le plus gros problème de tous les films whodunit (films où le suspens repose en grande partie sur l'identité de l'assassin), la prise de connaissance du casting nous dévoile dans 90% des cas qui est qui, selon l'axiome suivant:
- une personne connue, un rôle principal
- un (ou deux) gentil(s) et un méchant.
Les Rivières Pourpres n'échappe malheureusement pas à cette règle. De plus, le film dérive de temps en temps vers un humour, certes volontaire, mais totalement déplacé dans ce genre de métrage, par exemple dans la (tristement) célèbre scène de combat à la Street Fighter (le pourtant excellent Vincent Cassel y est ici peu crédible, son manque de souplesse et de maîtrise des arts martiaux étant ici visuellement flagrant).
Dernier point négatif, certains personnages sont trop caricaturaux (les gendarmes en particulier qui sont constamment tournés en dérision).
D'un point de vue technique, les effets visuels sont splendides (les cadavres semblent tout droit sortis de Se7en), les décors magnifiques, la photographie de très grande qualité, et les effets sonores parfaitement rendus.
Si tous les films de genre français pouvaient être de ce niveau, nous n'aurions plus rien à envier du cinéma outre-atlantique.

 

 
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Les Rivières Pourpres mérite d'être vu, car non seulement on passe un bon moment, la photographie est de qualité, mais en plus les films de genre français sont tellement rares qu'il faut encourager les rares réussites.