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Césars |
catégorie |
Année | Gagnant
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Meilleur second rôle féminin | 2003 | Karin Viard |
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Césars |
catégorie |
Année | Gagnant
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Meilleur second rôle masculin | 2003 | Denis Podalydès |
Meilleur scénario, original ou adaptation | 2003 | Michel Blanc |
Meilleur espoir masculin | 2003 | Gaspard Ulliel |
![]() Le cinéma français a une longue histoire de comédie de moeurs, allant du meilleur (Les valseuses, par exemple) au pire (mon curé chez les nudistes). Au milieu, une foule d'oeuvres plus ou moins digestes, plus ou moins intéressantes et originales. Lorsque Michel Blanc s'attaque au genre, on peut logiquement s'attendre à ce qu'il se range plutôt dans le haut du panier plutôt que dans le bas, surtout qu'il est à la fois scénariste, réalisateur et acteur. Son expérience sur grosse fatigue (déjà avec Carole Bouquet) a en effet de quoi rassurer le spectateur. Et force est de constater que l'acteur/réalisateur a réussi son pari, à savoir suivre le destin de plusieurs femmes, se connaissant toutes (ou presque), qui, durant des vacances qui vont s'avérer inoubliables, vont revoir totalement leur vie, et en particulier leur sexualité. Sans (presque) jamais tomber dans le vulgaire, Michel Blanc arrive à nous brosser des caractères crédibles, pour la plupart magistralement interprétés. ![]() Car le casting est de très haute volée. Outre Carole Bouquet, excellente comme à son habitude, on retrouve la gigantesque Charlotte Rampling, très classe, elle aussi égale à elle-même, ainsi que quelques valeurs montantes du cinéma français: Lou Doillon, qui joue la fille de Charlotte Rampling (amusant lorsque l'on sait que la mère de Lou Doillon, Jane Birkin, avait fait ses débuts au cinéma en même temps que Charlotte Rampling, toutes les deux dans Le Knack... et comment l'avoir, en 1965); Clotilde Courau, elle aussi en pleine ascension. Voilà du côté des filles. Quand aux garçons, en plus de Michel Blanc, on retrouve Jacques Dutronc, dont la carrière cinématographique force le respect, Vincent Elbaz, campant un personnage comme il les adore (c'est à dire odieux avec les femmes), et le jeune Gaspard Ulliel, quelques années avant qu'il ne se transforme en cannibale (Hannibal Lecter, les origines du mal). ![]() Au Césars, le film fut remarqué, avec une récompense à la clé (pour Karin Viard), montrant ainsi l'intérêt certain que les professionnels du Septième Art ont portés à ce film. Peut-être peut-on reprocher à embrassez qui vous voudrez de ne par faire pleurer de rire le spectateur, mais au moins le divertissement est au rendez-vous, ainsi qu'une réflexion de la condition de la femme dans notre société soit disant égalitaire entre les sexes... |