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Le Livre Rouge de Jack l'Eventreur



 
Le Livre Rouge de Jack l'Eventreur, chez Grasset

Auteur

Stéphane Bourgoin

Genre

Essai
 

Année de sortie

1998

Résumé

Du 31 août au 9 novembre 1888, à Londres, cinq prostituées sont épouvantablement massacrées. Ces cinq misérables victimes et dix semaines de terreur sont à l'origine d'une énigme et d'un mythe qui durent depuis plus d'un siècle.
Jack l'Eventreur était-il de sang royal ?
Etait-il médecin ou franc-maçon ?
A-t-il écrit un journal intime relatant ses méfaits ?
A partir d'archives inédites et de nouvelles méthodes d'investigation, Stéphane Bourgoin, le spécialiste des tueurs en série, mène l'enquête et dessine le portrait-robot de l'assassin.
Le mythe de Jack l'Eventreur a engendré des centaines de récits fictifs dont vous trouverez neuf exemples inédits et rares, certains écrits au moment des crimes et d'autres plus récents, signés par André de Lorde, le maître du Grand-Guignol, Hume Nisbet, Jean Petithuguenin, Ray Russell ou William Nolan.
Deux importantes bibliographies et une filmographie commentées complètent cette véritable encyclopédie de Jack l'Eventreur, la première au monde qui expose tous les aspects du mystérieux assassin de White-chapel.


 

Avis

Note :
 
S'il est bien un tueur en séries qui a fait coulé beaucoup d'encre, c'est bien Jack l'Eventreur. Stéphane Bourgoin revient ici sur cette affaire qui avait défrayé la chronique en son temps (il s'agit d'ailleurs sans doute du premier tueur en série véritablement médiatisé), et dont l'identité restera sans doute à jamais inconnue. D'ailleurs, Stéphane Bourgoin évite le piège du résolutionnisme, démontant pratiquement toutes les pistes ou théories jusque là avancées, des plus farfelues (les théories conspirationnistes mettant en avant le médecin de la reine, Si William Gull, ou bien le petit fils de celle-ci, le Prince Albert Victor, voir même Lewis Carroll) aux plus crédibles (Francis J. Tumblety - la piste qui reste aujourd'hui encore la plus sérieuse-, George Chapman, Aaron Kosminski, Michael Ostrog). Pour cela, l'auteur s'appuie sur les techniques modernes de profilage, ainsi que sur une analyse sérieuse et complète des faits, et en particulier de tous les procès verbaux de la police. Ainsi, là où l'on reconnait cinq victimes à Jack l'éventreur, Stéphane Bourgoin n'en verrait que quatre: Mary Ann Nichols, Annie Chapman, Catherine Eddowes et Mary Jane Kelly, Elizabeth Stride ayant été quand à elle sans doute tuée par une autre personne (mode opératoire différent, description de l'agresseur ne correspondant par au portrait robot de Jack l'Eventreur, ...).
Stéphane Bourgoin décortique les faits, quitte à écorner le "mythe" (ainsi, d'après lui le nom de Jack l'Etrangleur aurait été plus approprié, puisque le tueur tuait ses victimes par strangulation avant de les mutiler), en particulier en ce qui concerne l'incompétence de la police qui, d'après l'auteur, a au contraire effectué un excellent travail, trouver un tueur en série étant toujours une chose très compliquée, même de nos jours avec les techniques modernes.
Les lecteurs qui s'attendaient à découvrir une énième théorie seront peut-être déçus, mais ce livre a au moins l'énorme avantage de refléter la vérité, en tout cas en ce qui concerne les faits vérifiables (ce qui est loin d'être le cas de la majorité des autres œuvres écrites sur Jack L'Eventreur, Jack l'éventreur : Affaire classée de Patricia Cornwell en tête).

 
Cette analyse est complétée par plusieurs nouvelles abordant le thème de Jack l'Eventreur, ainsi qu'une liste quasi exhaustive (en tout cas aussi exhaustive que possible) des écrits et films concernant le tueur de Whitechapel. Les nouvelles, souvent inédites en français sont les suivantes:
 Dans l'abattoir (1891), auteur anonyme.
 Le démon spirite (1894), Hume Nisbet.
 Les dossiers secrets du roi des détectives : Jack L'Eventreur (1908), auteur anonyme.
 Jack L'Eventreur (1934), André de Lorde et Pierre Chaîne.
 Love Story (1951), Kay Rogers.
 Dulcie (1963), Hugh Reid.
 Sagittaire (1967), Ray Russell.
 le retour de Jack l'Eventreur (1985), Wiliam F. Nolan.
 
si les nouvelles sont d'un niveau inégal, elles sont toutefois représentatives de l'attrait du public pour cette histoire, même après plus de cent ans.

 


 
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